Jean-luc Drouin's photos with the keyword: Vanarasi

Face à face avec une vache sacrée

30 Sep 2023 19 16 340
Varanasi (Inde) - Cette petite fille a été victime d'un face à face avec un bovin qui lui a donné un coups de tête. Sous le choc, elle a perdu connaissance pendant une bonne minute. Heureusement il y a eu plus de peur que de mal. Et par chance, Action Bénarès était sur place le lendemain de son accident pour éviter que la plaie à la tête ne s'infecte.

la mère, la fille et les vaches sacrées

12 Sep 2023 30 11 352
Varanasi (Inde) - Pas grand chose à dire sur cette photo prise en 2018 à Varanasi. Je me promenais, comme tous les soirs après avoir été dans les bidonvilles de la ville avec l'équipe médicale d'Action Bénarès. Je n'étais pas très inspiré pour faire de la photo de rue, en raison des moments intenses que j'avais vécu quelques heures plus tôt dans le bidonville situé derrière la gare de chemin de fer. J'avais pris des photos très fortes en émotion et assisté à des scènes très dures. Alors, en cette fine journée, tout me semblait très fade, pour ne pas dire insignifiant. Et puis cette petite fille m'a ramené à une réalité moins violente.

Livraison de colliers de fleurs

17 Nov 2021 43 17 477
Varanasi (Inde) - Le collier de fleurs est une véritable industrie en Inde et plus particulièrement à Varanasi ou passe le Gange. Chaque jour des milliers de colliers sont jetés par les hindous dans les eaux sacrées du fleuve ou posés sur les corps des défunts lors des crémations. Ces offrandes religieuses sont fabriquées à l'unité dans la rue ou dans des ateliers. Les colliers qui sont sur cette photo en raison de la quantité, proviennent d'un atelier professionnel. - En raison du manque d'activité sur le site, je ne mets plus une photo par jour. Tous les deux jours au mieux, si le site est actif.

Les enfants des chiffonniers

13 Nov 2019 60 22 1712
Varanasi (Inde) - Le paradoxe indien suscite le débat. Mais dans le bidonville de La Kharbuza, on tente de survivre tout simplement, sans savoir si on est ou non victimes d’injustices. La question ne se pose pas. C’est comme ça ! La religion hindouiste n’est pas étrangère à ce fatalisme. Une anesthésie spirituelle. Certes, la misère règne au « royaume des invisibles », mais ici, les enfants sont des enfants comme les autres. Ils jouent, ils rient, ils pleurent. Grâce au travail acharné de leurs parents qui récupèrent et trient les déchets de la société de consommation indienne, ils parviennent à se nourrir. Pas de quoi se payer un smartphone, mais ils mangent au moins une fois par jour. Et en Inde, tout le monde n’a pas cette « chance ». J’ai vu à Bombay (Mombay) des bébé sous-alimentés qui n’avaient plus la force de sourire et encore moins de jouer. Ces enfants là, je ne les ai pas pris en photo. Trop dur. Trop dérangeant. Ici, les enfants mangent -quelquefois avec l’aide d’une ONG indienne- et sont soignés par l’association Action Bénarès. Des soins qui vont de la « bobologie » à des interventions plus lourdes. Et pour ce que j’ai pu voir, leurs parents sont présents. Quand une famille est au travail, c’est une voisine qui se charge de surveiller les gamins. Quand on n’a pas grand chose on s’entraide. Et ce lien affectif est irremplaçable. Comme on peut le voir sur la photo, ces gamins ont le sourire. Ils sont amusé par ma présence. Si je peux les faire rire, j’estime que je n’ai pas perdu ma journée. Pendant les trois semaines passées ici, ils venaient m’accueillir le matin, visiblement heureux de ma présence qui les changeait de leur quotidien. Pensez un occidental avec ses appareils photos qui s’intéresse à eux… Ca va sans doute en choquer plus d’un, mais ces quelques semaines passées au milieu des Dalits (intouchables) resteront pour moi, l’un des moment les plus intenses vécus lors d’un reportage.

Bidonville de Varanasi

13 Jul 2019 50 30 930
Varanasi (Inde) - Ils sont abandonnés de tous. Ils vivent dans le bidonville de la Kharbuza, situé derrière la gare centrale de la ville sainte. Les habitants, pour la plupart, n’ont même pas d’état civil. Pour survivre, ces « invisibles » font de petits boulots, comme la récupération de déchets recyclables. Avec une ONG médicale, j’ai passé trois semaines en octobre 2018 dans ce bidonville où je n’ai pas croisé un seul occidental. Il faut dire qu’au premier abord, ce lieu est peu engageant. Mais en partageant le quotidien de ces déshérités, j’ai vécu des moments d’intenses émotions. De véritables amitiés se sont nouées. Au fil des jours, le décor insalubre s’effaçait face la gentillesse des résidents du bidonville. Cette photo - l’une des mes préférées - déjà présente dans l’un de mes albums (dont une version en N&B), est plus ou moins un instantané. J’avais vu que des enfants jouaient dans le rickshaw en panne au beau milieu des sacs de déchets. Un terrain de jeu insolite. Je commençais à cadrer quand les enfants m’ont aperçu et se sont précipités dehors pour venir à ma rencontre. Il m’a suffit d’appuyer sur le déclencheur. Ce que j’aime dans cette photo, c’est que malgré un environnement peu enviable, ces enfants respirent la joie de vivre. Elle interroge sur notre conception du bonheur. En grand format sur fond noir. (cmd z)