Jean-luc Drouin's photos with the keyword: Bouddhisme

Le repas du moinillon

17 Jul 2025 21 16 245
Hémis (Inde) - retour chez les moines du monastère bouddhiste de Hémis (Ladakh). Je ne sais plus si le portrait de ce jeune moinillon a été publiée ici. Il y a quelques mois, j’ai effacé plus de 300 photos pour faire de la place. En tout cas, cet apprenti religieux ne semble plus être dans mes albums.

Les grands lamas du Phyang Gomba

10 Jul 2025 21 12 196
Phyang (Inde) - Sur cette photo, les grands patrons du monastère de Phyang. Le Phyang Gompa, est l’un des plus anciens monastères bouddhistes du Ladakh, fondé au XVIᵉ siècle. Il est affilié à la tradition Drikung Kagyu du bouddhisme tibétain et joue un rôle crucial dans la vie religieuse et culturelle de la région. Les grands lamas sur la photo, président le grand festival lamaïque qui se tient tous les ans à la fin du mois de juillet. Quand j’ai pris cette photo, ils assistaient à un spectacle de danses rituelles.

Chiens bouddhistes

12 May 2023 34 11 402
L’île de Dong-Khon (Laos) - Dong-Khon est l’une des 4.000 îles qui constituent un archipel sur le Mékong, non loin de la frontière du Cambodge. Sur les 4.000 îles annoncées, seules quelques unes sont réellement habitées. Une destination pour les voyageurs qui veulent poser leur sac et méditer quelques jours dans un hamac en regardant les eaux du Mékong s’écouler. Le repos contemplatif n’étant pas mon activité préférée, j’ai loué un scooter et sillonné l’île en tous sens à la recherche de sujets photographiques. C’est à cette occasion qu’en pleine fête de l’eau, que je me suis retrouvé dans wat (temple) bouddhiste en pleine cérémonie religieuse. Les bouddhistes étant très tolérants, il est très facile, pour peu qu’on se déchausse, de se faufiler librement parmi les dévots en prière. Tout le monde, sans distinction de croyance, est accepté, même les chiens. Une religion comme je les aime.

Bouddha Park

07 Dec 2021 50 16 656
Laos - Ce parc qui réunit plus de 200 statues bouddhistes et hindoues est situé à 25 km de Vientiane, la capitale du Laos. Il se dresse non loin des rives du Mékong, face à la Thaïlande. Le parc a été crée en 1958 par un moine. Toutes les statues présentent la particularité d’être en béton. Ce qui donne au lieu un étrange mélange de kitch et d’austérité. Sur cette photo prise en 1991, deux bouddhas couchés, dont le plus grande (à droite) mesure plus de 120 mètres de long. A l’époque, le parc était plus ou moins abandonné aux herbes folles dans lesquelles se cachaient de nombreux serpents mortels. L’entrée était gratuite, mais un moine-gardien prévenait les très rares visiteurs qu’il fallait bien regarder ou on mettait les pieds. Pas pratique pour faire des photos le nez en l’air. Un petit serpent vert a bien mordu le caoutchouc épais de mes pataugas ; sans la moindre conséquence puisque je suis toujours là. Mais quand je l'ai vu se jeter sur ma chaussure parce qu'il croyait que j'allais lui marcher dessus ; ça m'a fait tout drôle. Je suis revenu en 2015, les statues étaient toujours là, mais les allées avaient été aménagées, les herbes coupées, les serpents chassés, l’entrée était payante et il y avait une cinquantaine de touristes et des enfants qui couraient partout en criant. Nikon F 2, Nikkor 35 mm f : 2, Ilford HP5+ Négatif original numérisé.

Cérémonie bouddhiste dans la bonne humeur

15 Dec 2020 52 13 429
Katmandou (Népal) - Encore une photo prise dans l'un des temples de Bothna, le plus grand centre bouddhiste du Népal implanté dans le très proche périphérie de Katmandou. C'est la même cérémonie que elle présentée hier. Je vous recommande donc de vous reporter à la légende d'hier : www.ipernity.com/doc/1922040/40593366 J'évoque maintenant un sujet qui n'a rien à voir avec une attitude zen. Je viens de faire quelques chose que je ne pensais jamais faire : j'ai publié dimanche mes premières photos sur Flickr. Ca ne m'empêchera pas de venir quotidiennement sur Ipernity qui reste mon site de prédilection... Tant qu'il sera actif et si l'on peut télécharger de nouvelles photos. Ce qui est étonnant, c'est que j'y ai retrouvé plusieurs membres d'IP que je ne voyais plus que très occasionnellement sur Ipernity, dont certains que je croyais disparus. En tout cas, j'aimerais bien avoir des nouvelles de l'état d'avancement de l'opération de réparation du système de téléchargement. La messagerie est toujours opérante si je ne m'abuse ?! Bonne journées

Pourquoi me prends-tu en photo ?

09 Aug 2020 49 13 428
Kratie (Cambodge) - Encore des moines au travail. Cette fois, ils participent à une opération de débrouillage sur les rives du Mékong. Derrière nous, une route et de l'autre côté de laquelle se trouve le temple où résident les moines. Comme à l'accoutumée, je suis parti très tôt de mon hôtel avec l'idée de longer le Mékong vers l'Est histoire de faire quelques photos du Cambodge qui s'éveille. Peu après 8 heures, alors que j'ai déjà parcouru une bonne vingtaine de kilomètres, je tombe sur une brigade de moines qui se livrent à une opération désespérée de débrouillage. "Désespérée" dis-je ,car la tâche semble insurmontable. Et les moines, à une ou deux exceptions (voir le lien au bas de la légende), ne semblent pas enthousiasmés par la mission qui leur a été confiée. On ne peut pas dire qu'il mettent de l'ardeur au boulot. Je pense que la méditation et les jeux sur leurs smartphones leur conviennent mieux. Sur cette photo, le moines qui tient à la main une souche de palmier, me demande pourquoi je le photographie ? Il croit que j'en suis à ma dixième photo, alors que depuis une petite minute j'ai l'oeil rivé à mon viseur. Sans déclencher. En réalité, je cherche mon cadre en prenant mon temps et éventuellement une expression qui humanisera ma photo. Son geste et son sourire me donnent l'occasion d'appuyer sur le déclencheur. Cette photo est issue d'une série dont une ou deux images ont été publiées ici, il y a plus d'un an maintenant : www.ipernity.com/doc/1922040/49293992/in/album/1229956

Bonzes-ouvriers

08 Aug 2020 59 14 439
Kratié (Cambodge) - Lorsque j'étais au Cambodge, j'avais publié une photo issue de cette série ( www.ipernity.com/doc/1922040/48537612/in/album/1229956 ). A l'époque, je croyais avoir sélectionné la meilleure. Finalement, en me replongeant dans mes archives, j'ai ressorti celle-ci, mieux composée. Elle me semble intéressante d'un point de vue documentaire car des bonzes au boulot, ce n'est pas commun. Et pourtant tout au long de ce voyage, des moines qui bossent, je n'ai vu que ça. En hauteur pour réparer un éclairage destiné à illuminer une pagode, sur les rives du Mékong occupés à débroussailler une végétation envahissante ou, comme ici, affectés à la réfection du terre-plein central du temple... Bien entendu, le chef d'équipe qui supervise les travaux est le plus âgé à droite sur l'image. Au Cambodge, les religieux sont des bonzes-ouvriers. Je suis tombé par hasard sur cette scène en passant devant le temple en scooter. Demi-tour immédiat car j'ai senti qu'il y avait là, matière à photographies. Avec les bouddhistes, pas de problème. L'entrée dans un temple est libre et les appareils photographiques autorisés. Je me suis approché tranquillement comme si je visitais. Ma présence ne suscitait le moindre intérêt. Alors j'ai commencé à photographier en me rapprochant progressivement. Quand je suis reparti vingt minutes plus tard, je n'avais eu droit qu'à quelques vagues regards indifférents. Ce qui est rare, car en Asie, les bonzes viennent souvent demander qu'on les photographie. Là, ils étaient trop occupés. Quant au chantier, vu le dynamisme développé par les jeunes moines, je pense qu'ils y sont toujours un an plus tard.

Cérémonie des offrandes à Luang-Prabang

23 May 2020 49 8 553
Luang-Prabang (Laos) - Photo prise tôt le matin lors de la cérémonie quotidienne des offrandes. Pour la légende détaillée, veuillez cliquer sur ce lien : www.ipernity.com/doc/1922040/49940828 Voir également PIP : www.ipernity.com/doc/1922040/49967310 Nikon F 2 - 35 mm Nikkor f : 2 - Film Ilford HP5 + (poussé à 3.200 iso), développé dans du Microphen.

Cour de récréation pour moinillons

23 May 2020 29 6 569
Luang-Prabang (Laos) - Fin de journée dans l'annexe d'un temple bouddhiste à Luang-Prabang. Ces jeunes moins ont passé la journée à apprendre les textes sacrés. Ils attendent l'heure du dîner en profitant des premières fraîcheurs de la journée. Je n'avais pas retenu cette photo en raison d'un cadrage trop serré sur le moinillon situé à gauche. A l'époque, comme je travaillais souvent sur des sujets d'actualité, j'avais tendance à photographier trop vite, même lorsque j'avais largement le temps de peaufiner la composition de l'image. Mais cette photo présente un second défaut qui se voit en grand format : les jeunes moines au premier plan, manquent un peu de netteté. La mise au point a été faite sur l'enfant au centre de l'image. Comme nous sommes en fin de journée, la nuit ne va plus tarder, j'ai poussé mon film à 800 iso. Je suis à pleine ouverture (f : 2) et au 1/30è de seconde. Résultat ma profondeur de champ est réduite malgré l'utilisation du 35 mm. Mes réglages n'ont pas suffit à compenser le manque de lumière. Ca s'est traduit par un négatif légèrement sous-exposé, rendant difficile le tirage qui n'est pas satisfaisant. Aujourd'hui, si je trouve toujours le cadre de cette photo, étriqué - et que le pied du jeunes moine de droite est coupé -, je suis plus indulgent avec cette image en raison de l'ambiance sereine qu'elle dégage. De toute façon, il est toujours utile de laisser "reposer" une photo et de la reprendre un peu plus tard. Le regard lui aussi évolue. Bon, là, j'ai mis 30 ans pour ressortir cette photo. N'attendez pas aussi longtemps. Nikon F 2 - 35 mm Nikkor f : 2 - Film Ilford HP5 + (poussé à 800 iso), développé dans du Microphen à bain perdu, dilué à 1+3.

Bonze en méditation

22 May 2020 49 15 686
Luang-Prabang (Laos) - Bonze rencontré à l'écart d'un temple délabré. J'ai cru au début que la cabane étaient des toilettes publiques. Erreur d'occidental matérialiste. Cette baraque faite de tôles et de morceaux de bambous est la "résidence" du moine bouddhiste qui méditait probablement sur sa terrasse avant mon arrivée. Le religieux parlait anglais. Ce qui était rare à l'époque. Il m'a dit qu'avant de se tourner vers la religion, il avait été enseignant une dizaine d'années en Thaïlande où il était réfugié. Il avait fui le Laos pendant la guerre du Vietnam, alors qu'il était encore jeune et avait appris l'anglais auprès des forces américaines basées en Thaïlande. C'est de ce pays que décollaient les B.52 américains pour bombarder la piste Hô Chi Minh qui traversait le Laos, vers la "Plaine des Jarres". Il était revenu depuis peu au Laos alors que le pays commençait à s'ouvrir. J'ai également rencontré à Luang-Prabang, un médecin qui venait être libéré d'un camps de rééducation où il avait passé une quinzaine d'années. La discussion qui s'en est suivie avec le moine, sur l'état de délabrement avancé du temple, situé à une centaine de mètres de la cabane, m'a confirmé que les bouddhistes ne sont pas attachés aux choses matérielles. Lui, il aurait préféré que l'on rase le vieux temple en bois et "qu'on en reconstruise un neuf en pierres et béton" (sic) Heureusement, n'en déplaise au saint-homme, depuis, l'Unesco est passé par là en classant Luang-Prabang et ses trésors architecturaux au Patrimoine mondial. Les vieux temples et les maisons d'inspiration coloniale qui caractérisent Luang-Prabang ont été sauvés. Si le vieux temple en bois de notre moine a été restauré. En revanche, je ne suis pas certain que la cabane du bonze ait quant à elle, bénéficié d'une aide financière à la réhabilitation. Nikon F 2 - 35 mm Nikkor f : 2 - Film Ilford HP5 + développé dans du Microphen à bain perdu, dilué à 1+3.

Cérémonie des offrandes à Luang-Prabang (1991)

13 May 2020 61 11 617
Luang-Prabang (Laos) - Je poursuis l’exploration dans mes archives photographiques avec une série sur la Laos. Moins impressionnantes que la série consacrée à la route Manali-Leh, ce reportage réalisé en 1991 était néanmoins une « petite aventure » puisqu’à l’époque, ce petit pays restait encore à l’écart des circuits touristes. Il venait de s’ouvrir très récemment au reste du monde. Depuis, il s’est bien rattrapé. En 1991, il n’y avait pas de route pour rejoindre Luang-Prabang, l’ancienne cité impériale (inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2000). Seules solutions, remonter le Mékong en bateau ou prendre l’avion, un antique bi-moteurs à hélices dont le vol hebdomadaire était assuré par un équipage bulgare. Je me suis retrouvé à Laung-Prabang avec un ancien colonel de l’armée française. En 1941, à peine sorti de l’école militaire de St-Cyr, ce jeune « sous-lieutenant » avait été parachuté sur la cité impériale avec son unité pour chasser les troupes pro-communistes. A cette époque, le Laos était sous protectorat français. « Ca n’a pas été difficile m’a -t-il avoué. Dès qu’ils ont vu nos parachutes s’ouvrir, ils se sont enfuis sans demander leur reste. De toute façon, ce n’étaient que de pauvres bougres d’origine paysanne, mal armés qui ne savaient même pas se servir de leurs pétoires leur servant d’armes ». Au début j’évitais cet ancien militaire. Lui recherchait ma compagnie. Finalement j’ai découvert un homme délicieux et cultivé dont la vie aventureuse était particulièrement romanesque. Un homme de dialogue, loin du « va t’en guerre » que j’avais cru percevoir. Il était à Luang-Prabang en mémoire de son épouse récemment décédée, avec laquelle il avait vécu dans cette ville laotienne au début de leur mariage. Sa maison était toujours là. Délabrée, mais toujours debout. Un intense moment d’émotion pour lui. Cet homme étonnant qui s’est finalement peu battu dans sa carrière car il a vite été affecté dans les services du renseignement militaire. Il m’a appris quelques trucs utiles, notamment comment savoir si ma chambre d’hôtel a été visitée en mon absence… Lorsque je l’ai rencontré, il avait 85 ans. Etait-ce dû à son âge ? Cet ancien agent du renseignement était parfois d’une grande naïveté. Quelques jours auparavant, il s’était fait refiler de la verroterie en guise de pierres précieuses. Le pire c’est qu’il était convaincu d’avoir fait une bonne affaire : deux petits rubis pour 20 dollars ! C’est probablement pour ce trait de caractère -entre autres- que j’avais vite eu une véritable affection pour cet homme. Je suis resté en contact avec lui jusqu’à sa disparition en 1998. C’est avec lui que je suis allé photographier le « Taj Bat ». Une défilé matinal et rituel dans tous les pays bouddhistes, où la population sort dans la rue pour donner des offrandes aux moines qui ont fait voeux de pauvreté. La photo a été prise un peu avant 5 heures du matin sous une belle averse. Le manque de luminosité m’a obligé à pousser mon film (HP5+) à 3.600 iso. D’où la présence d’un grain important et d’un fort contraste qui subsiste malgré le post-traitement. Nikon F 2 - 35 mm Nikkor f : 2 - Film Ilford HP5 + (poussé à 3.200 iso), développé dans du Microphen.

Offrande matinale

05 Feb 2020 48 18 631
Thaïlande - Chez les bouddhistes, notamment dans les pays du sud-est asiatiques, les moines sortent de leurs temples très tôt le matin pour déambuler dans les rues et recevoir de la nourriture en guise d'offrande. La tradition veut que les disciples donnent au moins un bol de riz à chaque moine qui en fait la demande. Mais depuis quelques années, les supermarchés thaïlandais distribuent dans leurs rayons des"packs d'offrandes" destinés aux bonzes. Le problème, c'est que ces "paquets prêts à l'offrande" sont constituées de sucreries, de sodas, de chips et biscuits industriels". Un changement dans la tradition. Selon une traduction du Courrier International issue d'un article du Bangkok Post, cette "mal bouffe" entraînerait de nombreux cas d'obésité chez les moines. Sur cette photo prise sur un grand marché réputé de Bangkok, on voit bien que le commerçant présente aux religieux une offrande qui n'a rien à voir avec une assiette de riz. Bon, on ne le voit pas sur la photo, mais les deux jeunes femmes, elles, proposent du riz. Mais cette image date de 2013. Il semble que depuis les choses se soient singulièrement dégradées.

Cérémonie Bouddhiste

19 Oct 2019 40 11 934
Cambodge - Au hasard d’une déambulation matinale à Siem-Reap en quête de scènes à photographier, je tombe sur un temple bouddhiste en pleine animation. Plusieurs couples de jeunes mariés sont venus dans ce sanctuaire du bouddhisme pour prier et se faire bénir. Beaucoup de monde aux abords et à l’intérieur de ce petit temple. Pour ne pas commettre d’impair, je prends le temps d’observer la cérémonie et le comportement des fidèles. Je sais que les bouddhistes sont d’un tempérament tolérant et ma demande de photographier est accueillie avec un large sourire. Seule obligation, retirer mes chaussures avant de pénétrer dans le temple. Pieds-nus, je peux me déplacer à ma guise en ce lieu sacré d’où se dégage quand même une ambiance de fête. Je dois tout de même jouer des coudes avec les photographes cambodgiens mandatés officiellement pour immortaliser cette journée mémorable pour les jeunes mariés et leurs familles. Eux connaissent les us et coutumes et ne prennent pas autant de précautions que moi pour ne pas indisposer les fidèles. J’ai le sentiment que les marchands (les photographes) ont investi le temple. Afin d’éviter de me disperser, je comprends vite que j’ai intérêt à me concentrer sur une seule famille. Pour cette série, je suis au plus près des mariés. Au point de travailler sur la focale la plus courte. Sur les premières photos, ils apparaissent tous les deux. Elles restituent parfaitement l’information liée à l’événement, d’un point de vue documentaire. Mais en raison de l’exiguïté des lieux, il y a trop éléments parasites qui déséquilibrent la composition des images. Je me penche alors plus en avant, pour ne conserver dans mon cadre que le marié, une femme et un enfant qui fait brûler un bâton d’encens en regardant le jeune homme. La version couleur fonctionnait bien, mais j’ai cédé à la facilité en choisissant ce tirage en N&B.

Le jeune moine et la grotte sacrée

17 Oct 2019 54 19 752
Cambodge - Pour atteindre le sommet du « Santuk Moutain Heritage », il faut gravir un escalier de 809 marches en pierre. Le jour où j’y suis allé, il y avait un soleil de plomb. Mieux vaut venir très tôt le matin pour éviter les fortes chaleurs. Ce site vénéré par les bouddhistes est situé à une demi-heure de tuk-tuk de Kompong-Thom. Hormis une multitude de singes qui peuplent le mont sacré, ici, vivent quelques bonzes isolés affectés à la protection du temple et de plusieurs grottes dédiées à Bouddha. La communauté bouddhiste qui réside en ce lieu est composée de nombreux jeunes moines. Quand ils ne sont pas occupés à recevoir l’enseignement de bouddha, ils passent leur temps à attendre les rares touristes qu’y s’aventurent ici pour leur demander quelques cigarettes. La photo d’aujourd’hui a été prise dans l’une des grottes sacrées. Le jeune moine me suivait depuis plus de dix minutes. Contrairement à ses copains, il ne m’avait rien demandé. Il semblait impressionné par mon appareil photo numérique moyen-format. Alors nous nous sommes assis quelques instants dans la grotte et je lui ai montré quelques photos sur l’écran, de contrôle. Il a éclaté de rire lorsqu’il a reconnu ses amis moines avec une cigarette aux lèvres. Je lui ai demandé (en mimant) s’il voulait que je le photographie ? Il s’est immédiatement levé et s’est placé devant le petit autel. Je ne pensais pas que finalement, quelques mois plus tard, que cette photo serait retenue dans ma sélection car selon mes critères, elle est un peu trop statique. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis.

Un combat perdu d'avance

07 Oct 2019 30 12 746
Cambodge - Le bonze moine semble se battre seul contre une végétation envahissante avec le Mékong en arrière plan. Il n’en est rien. Au même moment une demi-douzaine de moines bouddhistes appartenant au même temple, travaillent au défrichage non loin de moi. Mais en l’isolant dans cette végétation luxuriante, il fait penser à un guerrier sur le point de se faire submerger par les herbes folles. Son combat semble perdu d’avance.

Les bonzes oubliés

06 Oct 2019 48 22 943
Cambodge - Je passe mon temps à chercher mes clés et mon smartphone. Pourtant, quand il est question de photo, j’ai une mémoire d’éléphant. Une mémoire sélective. Du temps de l’argentique, bien des années plus tard, je suis en mesure de me rappeler l’ouverture et la vitesse et l'objectif avec lesquelles j’ai pris une photo. Un peu moins depuis que j’utilise le numérique car je travaille avec certains automatismes, comme la priorité à la vitesse ou à l’ouverture selon les cas, que j’adapte selon ce que je veux exprimer à travers l'image. Mon disque dur cérébral me permet de mémoriser des milliers de photos et les conditions dans lesquelles elles ont été réalisées. Certes, j’en redécouvre certaines, plus intéressantes qu’elles ne m’étaient apparues au premier abord. Mais je savais qu’elles existaient. Aujourd’hui, j’ai dû avoir un bug. Je viens d’en découvrir deux prises il y a pourtant moins de 6 mois au Cambodge. La première est présentée ci-dessus. Je ne me souviens même plus les avoir vues au moment où je les ai transférées sur mon ordinateur. Pire, je ne me rappelle pas les avoir prises. A ma décharge, sur le bord du Mékong, dans la région de Kratie, j’ai réalisé une petite série sur des moines qui débroussaillaient un terrain situé à proximité de leur temple. Deux ou trois images sortaient du lot avec de jeunes moines en plein boulot. En découvrant ces photos oubliées, j’en suis venu à me demander si c’était moi qui les avais prises ?! Le doute n’est portant pas possible, personne n’a utiliser mon GFX50R. Un tel appareil, c’est comme une brosse à dent, ça ne se prête pas. Bref, une bonne surprise photographique car cette image qui n’a rien de spectaculaire, me semble pourtant pertinente, grâce notamment à l’attitude du moine à partiellement caché par un tronc d’arbre. En étant concentré sur leurs copains qui travaillaient, j’ai dû me retourner et prendre par réflexe cette scène avant de me concentrer de nouveau sur ceux qui bossaient. La mauvaise nouvelle, c’est que ma mémoire d’éléphant semble ne plus être ce qu’elle était.

Le Moinillon et la chaine de vélo

04 Oct 2019 62 31 1404
Cambodge - Kratie (prononcer Kratié), troisième étape de mon séjour au Cambodge. On m’avait dit le plus grand bien de cette petite ville de 38.000 habitants. C’est dans cette région que les touristes viennent voir les derniers dauphins du Mékong. Moi, je n’étais pas là pour les mammifères aquatiques. Dès la préparation de mon voyage j’avais décidé de ne pas aller les embêter. D’autres s’en chargeraient pour moi. Et c’est bien dommage. Qu’on les laisse en paix. De toute façon, ce sont les derniers et au rythme où ça va, il n’y aura plus de dauphins d’eau douce d’ici peu. Moi j’ai préféré sillonner la région en scooter à la recherche des humains qui eux ne sont pas en voie d’extinction. J’ai longé le Mékong sur des dizaines de kilomètres m’arrêtant régulièrement dans les hameaux qui se dressent sur les rives du fleuve. Accueil systématiquement chaleureux, non sans un certain étonnement. « Que venez-vous faire ici ? Il n’y a rien à voir. Pour les dauphins vous êtes trop loin, il faut faire demi-tour ». C’est lors d’une de mes haltes que je suis entré par curiosité dans une pagode qui avait l’air inoccupée. Je me suis avancé dans la cour centrale lorsque j’ai aperçu dans un recoin, trois moinillons assis dans une baraque en bois dont la porte était grande ouverte. Lorsque je me suis approché, deux d’entre-eux se sont éclipsés. Celui qui restait me regardait en souriant. Il avait vu mon appareil photo et lorsque je lui ai fait comprendre que je voulais le photographier, il a cligné des yeux en signe d’approbation, sans changer de position. La lumière qui venait de l’extérieur était douce, m’évitant d’avoir recours au flash. Ca tombait bien je n’en ai pas pour le Fuji GFX 50 R. J’ai cru qu’il égrenait un chapelet. Mais le soir, lorsque j’ai chargé mes photos du jour sur mon ordinateur, j’ai réalisé qu’il ne s’agissait pas d’un chapelet, mais d’une chaine de vélo.

Bouddhistes au balcon

27 Sep 2019 43 17 875
Botnath (Népal) - On retourne dans le quartier des tibétains à Katmandou. J’allais entrer dans un temple bouddhiste avec l’idée de faire quelque photos de bonzes. Avant de franchir le seuil, j’ai machinalement levé la tête. Avais-je le sentiment confus d’être observé ? Toujours est-il que j’ai pris la photo de ces gens admirant le stupa qui se dressait face à eux. Le temple dispose d’un large balcon afin que le public puisse profiter de la vue. Par!s ma séance de photos avec les moines, je suis monté à mon tour sur ce balcon où j’ai pu faire l’image d’un des plus grands stupa du monde. Photo publiée sur IP il y a quelques jours.

26 items in total