Jean-luc Drouin's photos with the keyword: bateaux

Honfleur au temps de Covid

03 Jul 2021 38 16 322
Honfleur (France) - J'ai cru que ce petit bateau amarré dans le Vieux Bassin était masqué lui aussi. Le Covid semble provoquer des hallucinations. Pourtant, je suis vacciné. Plus sérieusement, Honfleur est une ville que je connais bien. J'y ai travaillé à plusieurs reprises pour les deux quotidiens régionaux (Paris-Normandie et Ouest-France). Une ville très agréable d'hiver, malgré la grisaille ambiante, mais à éviter pendant la période estivale pour cause d'afflux massif de touristes. On ne peutrien reprocher aux touristes, mais moi, en principe, je n'y remets plus les pieds à partir du mois de juin pour n'y revenir qu'à la fin du mois de septembre. Sauf le 24 juin dernier. Mais les avec les confinements successifs, j'ai eu envie de revenir dans cette vieille cité côtière.Je suis donc parti assez tôt pour ne pas être bloqué par les embouteillages de piétons. Quoi qu'il en soit, à chaque fois que je viens ici, je me fais toujours la même réflexion : "qu'il est difficile de faire une photo originale de Honfleur !".

Varanasi by night !

03 Mar 2021 55 11 475
Varanasi (Inde) - C'est ce religieux hindouiste en méditation qui a attiré mon attention. Comme il était éclairé par une puissante lampe au sodium, j'avais toutes les chances de réussir une photo qui ne soit pas trop granuleuse en étant obligé de pousser la sensibilité (iso). Au-delà de 3.200 iso, malgré ce que disent le fabricants d'appareils photos, les capteurs atteignent leurs limites et l'image se dégrade. Là, j'ai volontairement laissé la sensibilité à 800 iso pour conserver suffisamment de détails. Je voulais une vue générale du Gange la nuit et j'ai dû me déplacer pour trouver un angle me permettant d'obtenir la scène que j'avais en tête. Comme la lumière a été mesurée sur l'homme en méditation et sur les chiens en plein sommeil, j'ai dû éclaircir en post-traitement le Gange qui était sous-exposé d'une valeur et demi par rapport à la scène éclairée. Quitte à me répéter, les grandes marques n'ont pas encore inventé l'appareil magique qui fait tout à la place du photographe. Et c'est tant mieux !

Il était un petit navire...

27 Feb 2021 55 20 475
Varanasi (Inde) - Il est bientôt 10 heures. Je ne faisais plus de photos depuis une bonne vingtaine de minutes car la lumière était trop dure. Et des photos de Varanasi vue du fleuve, j'en ai plein mes disques durs. S'il faut savoir prendre une photo à l'instant décisif, il faut aussi savoir s'abstenir quand on sait que le résultat sera mauvais. La barque sur laquelle j'étais me ramenait tranquillement au rythme du rameur aidé par un léger courant, vers l'embarcadère situé non loin de mon hôtel. Nous allions accoster lorsque j'ai aperçu ce gamin avec sa barque improvisée. Malgré la lumière défavorable, je n'ai pu résister et j'ai quand même pris la photo. Si j'avais été en argentique, il aurait été vain de déclencher. Comme je travaille en RAW, j'ai quand même pu avec un traitement adapté, réduire le contraste. Je une suis pas pleinement satisfait du tirage qui serait sans doute mieux passé en N&B. Mais je suis un coloriste et je dois assumer mes choix éditoriaux. Ca oblige à tenter de s'améliorer sans cesse. Souvent, je préfère ne pas sélectionner une photo plutôt que d'en faire un N&B par défaut. C'est peut-être idiot, mais c'est comme ça ! Inutile de dire que ce petit garçon très imaginatif pour s'amuser, n'a pas de console vidéo chez lui.

Travail de fourmis

11 Dec 2019 52 29 652
Mandvi (Inde) - La coque de ce boutre est terminée. Le navire va être déplacé vers le chenal pour terminer les aménagements de la passerelle de commandement et les cabines des marins. La place sera alors libérée pour la construction d’une nouvelle unité à même le sol. Pour déplacer un tel monstre de bois, des hommes et les femmes ont creusé à la main des tranchés pour désensabler la coque et permettre à la marée de la mettre à flots. Sur la photo, on voit les terrassiers transporter des sacs de sables qui serviront à caler la coque afin qu’elle ne bascule pas sur le côté, quand les derniers mètres cubes de sable seront retirés sous le bateau. Quand cette béquille de sacs sera en place, il suffira d’attendre que la marée entoure le navire pour que des remorqueurs puissent le tracter. Comme ce boutre se trouve au plus près de la ville (je suis sur la route pour prendre cette photo), cette manoeuvre n’est possible que les jours de grandes marées autorisant un niveau suffisant pour disposer d’un tirant d’eau permettant à la coque de flotter. Les travail des ouvriers-terrassiers est particulièrement dangereux car le sol de sable n’est pas stable surtout sous une telle masse, et ils risquent à tout moment de mourrir écraser sous une coque qui chavire. De tels accidents arrivent parfois, mais les ouvriers ne semblent pas s’en inquiéter. Côtoyer la mort fait partie du job. Voir PIP pour le détail de la photo.