Jean-luc Drouin's photos with the keyword: cheval

Lumière d'orage

11 Jul 2021 49 16 552
Le Vaudreuil (France) - Ce portrait de cheval a été pris dans le département de l'Eure, non loin de la petite commune du Vaudreuil. Ce n'est pas le cheval qui m'intéressait initialement, mais la lumière offerte par la météo orageuse. J'étais en pleine campagne et il n'y avait pas grand chose à photographier hormis les champs. Mais une belle lumière sans un élément intéressant à mettre dans le cadre ne fait pas une photo documentaire pour autant. J'ai vu ce cheval qui pouvait m'offrir un premier plan. J'ai escaladé la clôture et j'ai pris la photo.

Cavalier rajput

19 Mar 2021 48 19 508
Jaisalmer (Inde) - J'ai d'abord entendu les sabots du cheval arrivant au galop. Je me suis retourné il a surgi, j'ai juste eu le temps de mettre l'oeil au viseur et de déclencher. Deux fois. Cette photo au cadre plus desserré est la deuxième. Même à Jaisalmer, cette scène est pour le moins inattendue dans les rues de la vieille ville au pies de la forteresse.

Cavalier himalayen (1995)

01 May 2020 39 7 510
Inde (Himalaya) - Le cheval, aujourd'hui encore, reste le meilleur moyen de circuler dans les contreforts de l'Himalaya indien. Depuis 2016, la route qui relie Manali à Leh, la capitale du Ladakh, est désormais terminée après plusieurs décennies d'un chantier pharaonique. Cet axe routier vital est entretenu par l'armée indienne. Quant aux villages perdus dans la montagnes, ils ne restent accessibles qu'à cheval ou à pied. Certains cavaliers, anciens nomades sédentarisés, qui ravitaillent les villages excentrés, se sont également reconvertis dans le tourisme et proposent de rejoindre Leh à cheval, plutôt que d'emprunter le bus ou louer un 4 x 4 avec chauffeur. Le cavalier a été photographié au col de Rhotang en 1995. Déjà à l'époque il proposait d'organiser des expéditions équestres pour les rares touristes. Aujourd'hui, le Col du Rothang est devenu une destination touristique très prisées des indiens. Au point que les autorité indiennes ont dû imposer des permis d'accès et des quotas quotidiens de véhicules, en raison de la pollution et autres nuisances générées par ce nouveau tourisme de masse. Contrairement à la photo précédente, je n'ai pas utilisé mon flash pour cette photo. La luminosité n'étant guère meilleure que pour l'image précédente, j'ai dû choisir une grande ouverture pour "déboucher" le visage du cavalier. De sorte qu'il y a moins de matière dans les nuages à l'arrière plan. Ne pas tenir compte des données exif. Elles correspondent au matériel qui m'a servi à scanner les négatifs. Nikon F 2 - 20 mm f:2,8 - Film Ilford HP5 + développé dans du Microphen à bain perdu, dilué 1+3.

L'écurie du bidonville

16 Nov 2019 51 17 902
Varanasi (Inde) - En Inde, le cheval est toujours utilisé pour différentes tâches. Il est très prisé pour tracter des charrettes destinées au transport de marchandises sur de petites distances. Bien entendu, ce sont les castes inférieures ou les « hors-castes » qui possèdent encore des chevaux. L’équidé est moins cher qu’un véhicule à moteur grand consommateur de carburant qui, au regard du pouvoir d’achat des indiens, n’est pas bon marché. On ne parle même pas du prix d’un camion ou d’une camionnette pour un indien défavorisé. Une vie entière de travail n'y suffirait pas. Au-delà du transport de marchandises diverses, le cheval est très apprécié pour les fêtes religieuses ou les mariages. Une calèche tirée par des chevaux, ça a de l’allure. Et les familles fortunées, ne regardent pas à la dépense en de telles circonstances. Ce Dalit (intouchable) sur la photo, réside dans le bidonville de La Kharbuza, tire profit des traditions. Il possède plusieurs chevaux blancs, seule couleur acceptée dans un mariage. Il est également l’heureux propriétaire d’une calèche dans la plus pure tradition kitch dont raffolent les indiens. Son activité plutôt prospère fait de cet homme l’un des plus fortunés du bidonville. Il s’est même récemment offert une petite automobile, symbole de sa réussite. Mais il reste attaché au bidonville qu’il ne veut pas quitter. Il a toujours vécu ici et où mettrait-il ses chevaux ? Cet homme a les sens aigu des affaires. Alors qu’il me voyait photographier depuis plusieurs jours les habitants du bidonville et que j’étais avec les membres de l’association Action Bénarès, il est venu me proposer de photographier ses chevaux. Une invitation qui ne se refuse pas quand on fait un reportage sur le quotidien du bidonville. A l’issue de cette brève séance de prise de vues, il m’a demandé de l’argent. J’ai un principe : ne jamais payer pour une image. Ce n’est pas toujours facile, surtout dans un bidonville. Je préfère renoncer quand on me demande quelque chose en retour. L’équipe d’Action Bénarès m’avait recommandé de ne jamais donner d’argent, surtout aux enfants pour ne pas les inciter à mendier. Un argument qui s’entend. Depuis mon arrivée dans La Kharbuza, personne ne m’avait jamais rien demandé. Un marchand de babioles m’a même offert un bracelet en laine avec une petite pierre. Je croyais qu’il m’avait pris pour un « french Doctor ». Pas du tout. Selon mon interprète, il voulait me remercier de l’intérêt que je portais à sa communauté, refusant le billet que je lui tendais. Il m’est arrivé de donner quelques roupies à des handicapés ou de vieilles personnes visiblement sous-alimentées. Et j’ai fait acheter un sari neuf par l’équipe médicale pour l’offrir à une femme qui avait échappé à la mort après que son mari, ivre, ait tenté de la tuer à la suite d’une dispute, en mettant le feu à ses vêtements. Elle avait accepté de me raconter sa vie et ne m’avait rien demandé en échange. Je ne pouvais pas faire moins.

Eternelle Roumanie

06 Aug 2019 67 29 851
Ourlat - Cette photo, à l’ intérêt purement documentaire, a été prise le 5 Août 2019, à Ourlat. Une petite bourgade située à quelques kilomètres de Sibiu. Si la Roumanie se modernise lentement mais surement, dans les zones rurales les petits exploitants agricoles restent attachés à leurs traditions. Plus par pragmatisme que par volonté de tourner le dos à la modernité. L’agriculteur chez qui j’ai loué une chambre d’hôte me disait « pourquoi acheter un véhicule très cher pour faire le travail d’un cheval qui lui ne consomme qu’un peu d’avoine et de l’affection ? » Du bon sens, certes, mais qui a tendance à perdre du terrain d’année en année. Quand les anciens ne seront plus là, il y a fort à parier que les chevaux disparaitront avec eux.