Jean-luc Drouin's photos with the keyword: Shekhawati

Discussion amicale à l'ombre d'une boutique

20 Nov 2020 62 20 488
Nawalgarh (Inde) - Ce boutiquier vend des tissus. Je le précise car on ne les voit pas sur la photo. Ce sont les formes des saris des femmes qui m’intéressaient. Cette photo est la seconde que j’ai prise, lorsque j’ai vu que le commerçant me regardait amicalement. Il avait l’air de se figer comme s’il prenait la pose. Je me suis donc approché pour prendre cette deuxième photo où il devient le sujet principal. Finalement après une discussion avec ce petit groupe, j’ai appris que ces femmes n’étaient pas des clientes, mais des membres de la famille du marchand, venues lui rendre visite. Ces femmes vivent dans un petit village rural entre Nawalgarh et Mandawa. C’était jour de marché et elles avaient profité de l’occasion pour cette visite amicale. - Pour voir la peinture du jour, suivez ce lien : www.ipernity.com/doc/1922040/50492626

Les cavaliers du Shekhawati - 2

20 Nov 2020 28 5 309
Nawalgarh (Inde) - Encore une peinture murale sur une havéli. Celle-ci est en piètre état. Le dessin et les couleurs sont tellement proches de la disparition que j’ai dû pousser le contraste en post-traitement. On peu remarquer que la personne qui a passé une couche de ciment était plus intéressé par l’état du mur que par l’oeuvre elle-même. L’erreur a été de faire appel à un maçon. Un plâtrier aurait été plus approprié pour une « retouche » moins destructive. Si on avait fait appel à un peintre, la fresque disparaissait sous le rouleau. Finalement on peut remercier le maçon de ne pas avoir enduit tout le mur.

Scène de rue ordinaire à Nawalgarh

19 Nov 2020 67 25 648
Nawalgarh (Inde) - Au Rajasthan le dromadaire reste une valeur sure. Les engin motorisés ont depuis longtemps fait leur apparition, mais la traction animale reste encore très usitée. Cette photo a été réalisée dans une rue du quartier commerçant de Nawalgarh. J'avais déjà croisé cet homme et son épouse (en sari jaune assise sur la charrette) alors qu'ils déchargeaient des sacs de grains chez un demi-grossiste. Comme l'attelage ne passe pas inaperçu, le l'ai retrouvé sans difficulté un peu plus tard, alors que je ne le cherchais pas. J'ai pris cette vue au 80 mm (équivalent 24x36) afin d'isoler au mieux le sujet, limitant les éléments parasites qui auraient pu s'inviter dans le cadre. Il reste juste ce qu'il faut d'indications visuelles pour situer la scène. Il est à noter qu'on approchait de midi et qu'à cette heure là, habituellement, je ne fais pas de photo ; la lumière est trop dure. Une exception qui confirme la règle. Je pense qu'aujourd'hui, j'aurais opté pour un cadre un peu plus large. Mais à l'époque j'étais encore adepte des plans serrés pour une lisibilité immédiate de l'image. Il m'arrive encore de céder à la facilité en employant le téléobjectif. C'est la raison pour laquelle j'ai équipé mon dernier boitier moyen-format d'un zoom qui n'excède pas le 50 mm (équivalent 24X36). Une petit téléobjectif serait cependant parfois utile ; mais son absence m'oblige à penser plus encore mes photos en amont. Pour voir la fresque du jour suivez ce lien : www.ipernity.com/doc/1922040/50490608

Bouchon rajput sur fond d'havélis

18 Nov 2020 54 16 385
Nawalgarh (Inde) - Pendant que le patrimoine architectural du Shekhawati subit les assauts du temps ; pour les populations locales, la vie continue. Comment pourrions-nous le leur reprocher ? Il faut bien vivre. Les différents dirigeants indiens sont plus intéressés par la courbe de la croissance que par leur histoire. Ça aussi, ça peut se défendre. Mais ils se servent souvent de leur passé glorieux pour inciter et justifier les confrontations régulières entre les différentes communautés qui composent la plus grande démocratie du monde. Il ne faut pas se faire trop d’illusions sur l’avenir des havélis. Elles n’ont pas la renommée d’un Taj Mahal qui attire des millions de touristes chaque année (hors crises sanitaires). Pour restaurer suffisamment d’havélis afin de faire du Shekhawati une destination touristique ils faudrait des investissements colossaux. Sans parler que de nombreux propriétaires ont disparus. Quand Ramesh Jangid qui mène depuis plusieurs décennies une véritable croisade pour sauver ce patrimoine architectural et historique, a proposé d’en racheter quelques unes, les propriétaires qu’il avait pu identifier, en demandaient des fortunes ; oubliant que leurs familles avaient laissé leurs propriétés sans le moindre entretien depuis la fin des deux premières décennies du XXè siècle. Sans parler de la corruption des fonctionnaires du ministère de la Culture qui, sans bakchich dont le montant permettrait de réhabiliter une demi-douzaine d’havélis, refusent d’instruire le dossier de classement de ce patrimoine matériel à l’Unesco. La photo ci-dessus a été prise sur le vif à l’heure de pointe à Nawalgarh alors que -je me rendais sur le marché local. Pour intégrer une bonne partie de l’havéli à l’arrière plan, j’ai dû poser un genou à terre pour une vue en contre-plongée. Si le cadre est imparfait, l'ambiance y est ! - Pour découvrir l'havéli du jour, suivez ce lien : www.ipernity.com/doc/1922040/50488314

Pause casse-croûte

17 Nov 2020 57 18 492
Mandawa (Inde) - Je délaisse un peu les havélis car je ne suis pas là pour dresser un inventaire du patrimoine architectural du Skekhawati. Mais jusqu’à la fin de la semaine je mettrai un PIP avec une peinture murale prise au hasard des façades ou à l’intérieur des riches demeures en péril. Je retourne dans mon lieu de prédilection photographique : au milieu des populations locales. Cette photo a été prise sur une petite place de la petite ville de Mandawa. Nous venions de passer plusieurs heures à visiter et photographier les Havélis. Il était temps de s’offrir une pause. Mon fixeur m’a proposé de manger quelques chose chez ce gargotier ambulant. Quand le « cuisinier » a un peu oublié ma présence, je n’ai pas pu résister longtemps. Je me suis penché en avant plongeant la tête à l'intérieur de la gargote et j’ai pris la photo. Quand je l'ai montrée, le gargotier était ravi et m’a offert un samosa aux légumes réchauffé à l’huile de friture. Moi, j’étais moins ravi car son samosa était immangeable. Mais je me suis fait violence… Par politesse. Quand j’ai dit ça un peu plus tard à mon guide il a éclaté de rire en me disant : « Si on te donne un chameau, ne demande pas s’il est borgne ? » Voir le PIP qui n’a rien à voir avec le texte qui précède : www.ipernity.com/doc/1922040/50486042

Cavalier du Shekhawati

17 Nov 2020 26 6 373
Mandawa (Inde) - Les Rajputs étaient considérés par les colons britanniques comme de valeureux guerriers. Leur cavalerie était particulièrement redoutée de leurs ennemis. Il est donc logique que sur toutes les havélis du Shekhawati on retrouve de nombreux cavaliers, témoignage d’un glorieux passé. Il est logique que le grand photographe Hans Silvester connu notamment pour ses photos de chevaux, se soit intéressé à ces fresques. Il est venu dans le Shekhawati pour photographier tous les cavaliers en peintures murales de toutes les havélis de la région. "Il en a tiré un livre : "Les cavaliers du Shekhawati" aux Editions de la Martinière. Attendez la fin du confinement pour le commander chez votre libraire préféré. On le trouve sur internet, mais soyons solidaires avec nos libraires.

Sortie d'havéli

15 Nov 2020 71 17 514
Mandawa (Inde) - Encore deux photos (dont un PIP) sur les havélis du Shekhawati. Si j’en publie plus, vous risqueriez l’overdose. D’autant que je dois avoir plus de 500 photos sur ce sujet. Sans compter une centaine de diapositives datant de 1994 que je n’ai pas encore numérisées. Donc, demain, je proposerai des photos de scènes quotidiennes dans le Shekhawati. J’ai chois cette image pour la douce lumière qui caresse l’havéli. En m’approchant de la demeure, j’avais entendu du bruit derrière la porte. Je me suis écarté espérant que quelqu’un allait sortir pour m’offrir une présence humaine. Bingo ! Je n’ai pas attendu plus d’une minute pour que cette femme et sa fille franchissent cette majestueuse porte traditionnelle. Grâce à mon fixeur, j’ai eu l’autorisation de visiter cette demeure occupée par la seule famille de gardiens. Le propriétaire est un riche homme d’affaires qui réside et travaille à New-Delhi. Il ne vient qu’une fois par an -parfois tous les deux ans-, à l’occasion d’un grande fête religieuses qui se déroule à Mandawa. Voir le PIP : www.ipernity.com/doc/1922040/50482556 qui représente une fresque à l’intérieur de la demeure. Une peinture murale plutôt bien préservée. Selon mon fixeur, cette oeuvre serait d’origine et daterait de la fin du XIXè siècle.

Au pays des havélis

13 Nov 2020 53 20 450
Mandawa (Inde) - Je commence à me lasser de mes vieux négatifs N&B. En fait, je crois qu’ils me donnent un coup de vieux, d’autant que je suis tombé sur un autoportrait de 1994. Je croyais que le temps n’avait pas de prise sur moi, mais cet autoportrait démontre le contraire. Peut-être reviendrais-je plus tard sur le noir et blanc, mais en ce moment la couleur m’aide à remonter la pente. Si j’abandonne provisoirement le monochrome, je reste dans le Shekhawati et sur l’ancienne route de la soie. La série de photos que je vais présenter pendant quelques jours remonte à 2011. Je n’étais pas retourné dans le Shekhawati depuis 1994. Je voulais voir si les havélis, ces monumentales demeures des riches marchands qui avaient fait fortune au XIXè et au début du XXé siècle, continuaient à se délabrer. En 2011, on commence à réaliser que ces petits palais ornés de fresques retraçant l’histoire de la région et du pays, pouvaient représenter un atout pour envisager un développement touristique. Mais entre mon premier voyage et 2011, nombre de palais ont disparus pour laisser place à des constructions en béton. Les autres, encore nombreux, subissent toujours les affres du temps. Surtout les fresques peintes qui sont désormais victimes de la pollution, accélérant les dégradations. Certaines oeuvres comme celles qui se trouvaient entre les fenêtres du premier étage de l’édifice, sur la photo, ont tout simplement disparues, faute d’entretien. On les devine encore. A l’intérieur de cette monumentale habitation, les peintures ont été relativement préservées contrairement à celles se trouvant à l’extérieur. Voir le PIP ou cliquez sur ce lien : www.ipernity.com/doc/1922040/50477874 Nikon D300 - 17-55 mm f:2,8

Fresque indienne

13 Nov 2020 29 15 312
Mandawa (Inde) - cette fresque qui se trouve à l’intérieur de la demeure présentée sur la photo suivante : www.ipernity.com/doc/1922040/50477880 a été relativement préservée, même si elle mériterait une bonne restauration. Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire dans mes précédents commentaires ces fresques retracent l’histoire de l’Inde et de la région où évoquent les mythes liés à l'hindouisme. Une véritable bande dessinée. Celle-ci est notamment un hommage à l’avènement du train ; symbole de la modernité à l’époque (aux alentours de 1920). C’est l’une des fresques les plus récentes. moins d'une décennie plus tard, les riches propriétaires avaient quitté le Shekhawati pour continuer à commercer à Bombay.