Jean-luc Drouin's photos with the keyword: chien

Saint-Etienne-du-Rouvray (France) - Noël 2008. Tout le monde se goinfre à table. Malgré un début de surdité de l'oreille droite, Douz en a assez du bruit et à filé sur l'un de ses canapés préférés. Il attend la distribution des cadeaux qui sont au pied du sapin. Il sait que comme chaque année, le Père-Noël ne l'aura pas oublié. J'avais beau lui dire que lors de mes voyages je croisais de nombreux chiens qui n'avaient pas de cadeaux à Noël ; il ne m'a jamais cru. Lui, jusqu'au bout, il a cru au Père Noël.

Rouen (France) - Douz avait onze ans et toutes ses dents. Cette photo a été prise alors que mes filles et ma femme jouaient à un jeu de société. Le hamburger en plastique est un élément du jeu. Dès qu'un joueur a trouvé la réponse à la question posée, il appuie sur son hamburger qui fait "pouet-pouet". Douz observait depuis un moment ce jouet sonore. Je l'ai vu se rapprocher progressivement. Puis, n'y tenant plus, il a bondi pour s'emparer du hamburger. Comme j''avais deviné ce qui se tramait dans sa tête, je m'étais saisi d'un appareil photo et j'étais prêt à immortaliser la scène.

Saint-Etienne-du-Rouvray (France) - Cette photo de mon vieux compagnon Douz, disparu il y a 10 ans à l'âge de 16,5 ans, est plus ressemblante à celle publiée il y a deux jours. Ici, il est tel qu'il est resté dans mes souvenirs. Ne serait-ce que par la position de ses oreilles. Je ne le savais pas, mais il ne lui restait qu'un an et demi à vivre. C'est à ce moment que les signes du vieillissement ont commencé à être perceptibles. Je le saurais quelques semaines plus tard, mais le cancer commençait à le ronger de l'intérieur. Quand je l'ai adopté, il tenait pratiquement dans ma main. Deux jours plus tard, j'étais chez le vétérinaire pour le faire vacciner. Il lui a ouvert un carnet de santé sur lequel ol a inscrit dans la case réservée à la description et à sa couleur : "Fox abricot". Ça m'a amusé, mais moi j'ai toujours dit que c'était un Fox normand. Il a bien les couleurs d'une vache normande non ?

Michalovce (Slovaquie) - Version canine de la photo d'hier qui représentait un chat. Cette réfugiée s'est installée avec son caniche dans la ville slovaque de Michalovce à quelques kilomètres de la frontière Ukrainienne. Son mari s'est enrôlé dans l'armée ukrainienne et elle ne veut pas s'éloigner de son pays au cas ou la situation géopolitique venait à s'améliorer. Elle passe chaque jour voir le vétérinaire du camp de transit pour son chien qui a une maladie de peau. Il semblerait qu'il ait été traumatisé par les bombardements. Un symptôme post-traumatique. Et comme le chat d'hier, on doit lui injecter prochainement un rappel de vaccin.

Oissel (France) - Quand je ne sais pas quoi publier ou si je n'ai pas le temps de choisir une photo, j'ai toujours un joker dans la manche : mon chien. Sur cette photo, il avait 8 mois. J'ai retrouvé par hasard ce fichier qui était rangé par erreur dans un disque dur où il n'aurait pas dû être.

Antsibare (Madagascar) - Vous l'aurez compris, les manutentionnaires ne transportent pas des cuisses d'un lapin géant. De toute façon il n'y a jamais eu de lapins géants à Madagascar. Il s'agit de morceaux de zébu, qui sont arrivés au marché par charrette tirée par des... zébus. On ne s'étendra pas sur les conditions sanitaires, puisqu'à Madagascar, il n'y a pas vraiment de normes sanitaires. S'il en existe, personne n'est au courant. Quand la viande arrive, il y a toujours au moins un chien en embuscade au cas où un morceau de gras viendrait à tomber sur le sol. Ça doit parfois arriver car sur ce marché, les chiens ont l'air plutôt bien nourris.

Après un intermède de de quelques jours consacré à ma brève incursion en Dordogne, je reprends ma série sur les animaux dans le monde. New-Delhi (Inde) - Les chrétiens étant une minorité religieuse en Inde, les cimetières leur étant dédiés sont rares. Celui-ci se trouve dans le quartier des Pahar Ganj, non loin de « New-Delhi Railway station ». J’étais souvent passé devant l’entrée de ce cimetière, lors de mes nombreux séjours dans ce quartier, mais je n’avais jamais eu la curiosité d’y entrer. Ce jour là, la veille de mon retour en France, j’avais un peu de temps à perdre et comme mon hôtel était situé à quelques pas, j’ai franchi la grille pour la première fois. On y trouve des tombes récentes, d’autres plus anciennes, datant de la colonisation britannique. Ce lieu tranquille au milieu d’un quartier animé est habité par de nombreux chiens qui y trouvent un refuge pour dormir tranquillement. Le gardien des lieux ne les chassent pas. Mieux ! Les familles qui viennent se recueillir sur les tombes leur apportent parfois de quoi se restaurer. Elle n’est pas belle la vie dans le cimetière de Pahar Ganj ?!

Dordogne (France) - Balade matinale en pleine campagne. Mon chien Kullu est déjà en forme. A l'arrivée des coureurs à pied, il a fallu l'attacher pour qu'il ne les bouffe pas. On ne peut en revanche rien contre des aboiements qui perturbent la tranquillité champêtre. Les sportifs hors de vue, on a pu relâcher le chien pour qu'il dépense son trop plein d'énergie en toute sécurité... Pour les autres. A voir en grand de préférence.

Agra (Inde) - Ce n’est pas évident sur la photo, mais lorsque je suis arrivé, le chien se frottait le dos sur l’arrière-train du zébu. Un bel exemple d’entraide animale.

Ambalavao (Madagascar) - Je ne resiste pas au plaisir de présenter une nouvelle fois, l'une de mes photos préférées. Elle a été prise lors de mon dernier voyage à Madagascar, juste avant que la pandémie ne deviennent mondiale et nous bloque dans nos déplacements. Je pense que cette photo parle d'elle-même et pourrait se passer de légende. Mais si vous voulez en savoir plus, vous pouvez retourner sur la page où elle a été publiée pour la première fois, il y a plus d'un an : www.ipernity.com/doc/1922040/49839180/in/album/1263092

Dhamushkodi (Inde) - Dhamuskodi est une ville qui n'existe plus. Elle a été balayée en 1964 par un gigantesque ras de marée meurtrier. Aussi appellée "le bout du monde", cette longue bande de sable dans la région de Ramswaram est l'endroit le plus proche du Sri Lanka, que l'on peut apercevoir à l'oeil nu par beau temps. Ce lieux, comme beaucoup d'autres en Inde, est sacré pour les hindous qui viennent en pèlerinage. Hormis les dévots et quelques commerçants ambulants, le lieu est aujourd'hui habité par les oiseaux et les chiens errants. Ce chien n'est pas en chasse car il n'y a aucun gibier à chasser ici. C'est un chien (ou plutôt une chienne) de pêche. L'animal et ses congénères se nourrissent essentiellement de poisson morts venus s'échouer sur le sable blanc de la plage. Ici, au bout du monde, malgré un décor paradisiaque, l'expression "une vraie vie de chien" prend tout son sens. Voir en grand de préférence.

Rameswaram (Inde) - Je commence aujourd'hui une nouvelle série consacrée aux animaux. Animaux seuls ou avec des humains. Cette première photo a été prise dans le quartier des pêcheurs de la ville sacrée de Rameswaram dans l'Etat indien du Tamil Nadu. C'est le genre de scène que l'on peut voir partout dans ce pays. Si les vaches sont sacrées et vénérées comme des déesses vivantes, la plupart du temps, elles se nourrissent plus de sac en plastique et de déchets divers que d'herbe grasse. La raison en est que l'entretien d'une vache coûte cher à son propriétaire. Et encore, le bovin sur la photo se porte plutôt bien en comparaison à d'autres troupeaux que j'ai pu photographier au fil de mes nombreux voyages. Quant aux chiens, ils ont rarement un maître et passent leur journée à tenter de trouver quelque chose pour se nourrir. Ils font partie du paysage, mais les indiens ne les voient même pas. Sans tomber dans la sensiblerie occidentale, il faut reconnaître que nombre d'enfants dans les mégapoles indiennes comme Bombay, meurent encore de faim. Alors, j'ai toujours mauvaise conscience à s'attendrir sur le sort d'un chien errant. Mais c'est plus fort que moi.

Hier matin, je suis allé avec un scooter en repérage dans les salines situées dans la périphérie de Kompot. Parti à 7 h du matin pour profiter d’une lumière douce, je me suis tout d’abord baladé au hasard à la recherche d’une photo intéressante, sans idée préconçue. Après avoir sillonné les alentours sur des pistes chaotiques, je suis enfin arrivé aux salines. Le problème, c’est qu’il était 9 h et que la luminosité était déjà très forte. De plus, la plupart des salines sont asséchées à cette époque. J’ai pris les pistes les plus hasardeuses sans trouver âme qui vive. Certaines salines plus proches du chenal étaient encore en eau. Je me suis dit que ce serait un excellent endroit pour admirer le coucher de soleil, puisqu’il n’y avait rien d’autre à photographier. De retour en fin de journée, le soleil était caché par un énorme nuage qui déversait une pluie de mousson à l’horizon. Mais coup de chance. Quand je suis arrivé, il y avait une femme qui ramassait le sel. J’ai fait une série que je pense intéressante. Vous la verrez prochainement. En repartant, je me suis retourné une dernière fois avant que la lumière ne disparaissent totalement et j’ai vu cette chienne. Le temps de ressortir le boîtier, de déclencher et la journée était terminée. Essayez sur fond noir.