Berlin, 14-18 février 2024

Oui c'est vrai, pourquoi je ne montre pas de photos de rétables ? Hé bien voilà une magnifique tête coupée de Jean le Baptiste, et maintenant passons à autre chose.

Allégorie de Gaïa, notre créatrice, en train de manger des restes humains. Mais on est où ?

Un combat contre un dragon qui n'a rien à envier à un épisode de DBZ.

Le Neues Museum, commandité notamment par l'égyptologue Lepsius (qui fut aussi à la tête de la Staatsbibliothek et dirigea des expéditions) est principalement consacré à l'Egypte. Mais j'ai vraiment flashé sur ces statues kouranes du XIIe siècle retrouvées dans la steppe soviétique. Cela pose tellement de questions sur leur signification.

Je n'en ai pas parlé mais j'ai croisé dans la journée des portraîts du Fayoum, ces portraits nature qui suscitent toujours chez moi une grande émotion. Mais j'ai eu cette fois confirmation que ces portraîts étaient intégré aux momies, et c'était encore plus troublant.

Tout aussi troublants, ces représentations en terracotta peinte de défunts d'époque romaine. Criants de vérité.

Merci E. P. Jacobs pour une de mes BD préférées, "Le mystère de la grande pyramide".

Incroyable buste, clairement l'attraction du musée. (On n'a pas le droit de photographier ce buste dans la salle. Mais on peut zoomer depuis la salle suivante.)

Une couronne ayant probablement appartenu à une aristocrate hunne, retrouvée à Kertsch, en Crimée. On ne sait malheureusement rien du contexte archéologique car cela a été acheté à un trafiquant par un futur bienfaiteur du musée.

Sans doute un sous-texte chrétien.

Probablement émis après son sâcre. Hé oui, il faut arrêter de l'imaginer comme un Celte barbu.

Un charnier retrouvé au XIVe siècle avant J.-C. près de la rivière Tollense. Plus d'une centaine de corps enchevêtrés, avec des traces de mort violente. Peut-être le premier conflit armé connu.

Après la révocation de l'édit de Nantes, une forte communauté huguenotte est venue s'installer à Berlin et faire profiter la ville de ses hautes qualifications. Cette église fut leur point de ralliement. Bien joué Louis.

Elle fait pendant à l'église française, de l'autre côté de la Gendarmenplatz, qui est hélas complètement en travaux.

Vraiment je suis triste car les couloirs à moitié effondré, les moteurs d'aération/chauffage au diésel, les portes blindées, tout cela avait une atmosphère vraiment particulière. A noter que des lofts ont été construits sur les toîts (des restaurants sont également en voie), d'où la tour ascenseur. La gentrification se fait tranquillement.

C'est sans doute le moment le plus frustrant de la journée. Un bunker nazi en plein Berlin. Et les photographies sont interdites, et les organisateurs ne rigolent pas avec ça. Vraiment dommage. Donc ce bâtiment a une histoire folle : réservoir de gaz à l'époque des premières illuminations de Berlin, reconverti fin 1930 en abri pour les femmes et enfants, qui pouvaient y passer la nuit en prévention des attaques aériennes. Puis après la défaite, c'est devenu un lieu pour les réfugiés les plus paumés. Puis une prison pour délinquants de la zone américaine. Puis un lieu pour les sans-abris à nouveau, et aussi un lieu de prostitution. Puis un dépôt après le blocus de Berlin-ouest : on y entreposait des mois de vivres au cas où. L'espèce de disque que l'on voit portait une aiguille avec le degré de pression du réservoir à gaz.

Un boulevard de plusieurs kms part de la porte du Brandebourg vers l'ouest, passe par la colonne de la victoire avant d'atteindre Charlottenbourg, la résidence d'été des Hohenzollern, construite début XVIIIe par celui qui força pour s'autocouronner roi de Prusse, Frédéric Ier. Si j'avais eu le temps, j'aurais poussé jusqu'à SansSouci, du côté de Potsdam, un peu plus au Nord-Ouest.