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Non ! Rien de ce qui fut, jamais plus ne sera ! Ce vaste trésor précieux en cet album de moire D’un passé révolu dont s’orne la mémoire Etincelle pour moi seule d’une éclatante aura. Mais quand de mes souvenirs, je remonte à la

On me dit quelquefois : «Pourquoi es-tu poète ? » Quelle impudeur te pousse à dévoiler ton âme De ton jardin secret, dire à tous les exégètes Ce que sont tes émois quand un public t’acclame ? C’est la lumière du cœur que mes

Entendez-vous la plainte des sources qui pleurent, L’écho des forêts transparentes dans le soir qui se meurt ? Mon archet aux cordes de lumière fait aubade Au pesant silence de ma lyre en escapade. Je délivre au miroir

Mais qu’ai-je donc ce soir qui me rend l’âme triste, Me donne des frissons d’un goût si fataliste ? Celui de larmes amères comme celles du temps. Je ne sais ce qui me vaut ces étranges tourments. A qui, à quoi dois-je ce cœur

Sur un fond de roses et de jasmin, N’ayant de ces fleurs que l’arôme fin A chaque douceur brûlante du matin, Empreintes des souvenirs de satin, J’irais, heureuse et sans âge, Revivre au clair de ces rivages

Un songe nu sur des feuilles ruisselantes Me réveille pendant ces heures désolantes Qui m’appellent toujours sur d’étranges chemins Que j’aimerais perdre à l’aube de mes matins. Les rêves les plus doux se réfugient

J’ai cueilli une chanson aux lèvres de l’aimé Dans le drapé de satin, sur un lit tout froissé. Le sommeil y brûlait sous ses paupières bleues Et ma peau frémissait sous son souffle soyeux. J’ai écrit ce cantique rêveur au parfum de