Je me suis égarée aux arcanes du temps,

Parcouru ses vastes couloirs au gré du néant.

La trotteuse de ma montre tout à coup s’affole.

Je vois qu’il se fait des silences qui caracolent.


J’avance à petits pas, de plus en plus hésitants.

Mes pleurs et mes appels se fondent en fragments.

Je me presse en soupirs vers des élans de vie.

Las ! Je dois reconnaître que le temps s’est enfui.


Le retrouver vite sur quelques notes froissées

Est une quête vide que je dois réprimer.

Le froid qui mordille mes joues ralentit

Mon espoir et je repars, ivre de ses bruits.


Je cours, je crie, j’implore, je m’égare

Tandis qu’il file toujours aussi hagard.

Inexorablement, emporté par sa mouvance

Ses aiguilles doucement se balancent.


Je sais à présent que je ne puis le rattraper

Car il s’est perdu pour toujours et à jamais…

Valéri@ne