Le poète s’en va rêvant du large de la mer

Voguant, radieux, sous la voute aurifère.

Il oublie, se faisant, ses blessures du passé

En se laissant caresser par les flots déchaînés.



Il entend d’autres rimes, loin du chant des sirènes.

Leurs doux clapotis en ont fait une chaîne.

Elles bercent son cœur au rythme langoureux

Des vagues d’éternité à la couleur si bleue.



Il se laisse glisser dans ce songe abyssal

Où tous ses tourments lentement s’en exhalent.

Lui, le noctambule étanchera sa fringale

De mots divins en parade nuptiale.



Il s’enivre en chantant sous les cieux étoilés.

Au soleil couchant, il épanche son âme frustrée.

Il se nourrit d’insomnies aux silences rongés

A l’agonie des sens au linceul azuré…

Valéri@ne