C’est par une nuit sombre où la lune endormie

A éteint les étoiles qui, doucement, ont frémies,

Que les amours défunts furent ensevelis.

Les saisons, les années sont passées, accomplies.



Leurs parfums ont fané sur la dalle des tombes

Où aucun feu-follet ne danse plus aux décombres.

Leurs souvenirs ont péri, ne restent plus que cendres.

Les cœurs assagis ont séché sans surprendre.



Sur la pierre froide, l’indélébile et évanescente empreinte

Rappelle d’anciennes et torrides étreintes.

Et dans la mémoire de nos cimetières,

Pleurent les amours fantômes telles des prières.



Aux histoires froissées, le gardien des cauchemars,

Veille dans la pénombre et parfois s’égare.

La spectrale silhouette encapuchonnée d’ombres

Hante les allées que les âmes encombrent…

Valéri@ne