Si l’on m’avait aimée aussi fort que la vague

Qui roule sur la plage et caresse les blancs galets.

Si l’on m’avait aimée à laisser une empreinte à mon cou

En colliers de rêves et en perles vermeilles.

Si l’on m’avait aimée au-delà de tous les réveils,

J’aurais pu renaître en broderies de flammes

Et voguer sur les ailes si pures de mon âme.

Si l’on m’avait aimée, j’aurais muselé mes peurs

Pour m’évader de la tour où j’étais emprisonnée,

J’aurais connu l’ineffable promesse des beaux jours

Sans les embruns de larmes et de beaux discours.

Si l’on m’avait aimée, j’aurais su, ô combien, la douceur

Touche au parfum des roses dans son exquise fraîcheur…

(c)Valériane