Et à la fin ce sont les Dardenne qui gagnent? Les frères Jean Pierre et Luc Dardenne sont bien partis pour accrocher, les premiers, une troisième Palme d’or à leur butin cannois. En sept participations, ils ne sont, en effet, jamais repartis bredouilles de la Croisette. Et Deux jours, une nuit, leur nouveau film est objectivement ce qu’ils ont fait de mieux depuis Rosetta (Palme d’or 1999).ce pourrait d’ailleurs en être la suite.
Jeune mère de famille belge, Sandra (Marion Cotillard,débarrassée de ses oripeaux hollywoodiens) se prépare à retourner travailler dans l’usine de panneaux solaires où elle était employée après un long congé de maladie pour dépression. Mais elle apprend par téléphone qu’en son absence, le patron de l’entreprise a proposé aux employés de supprimer son poste et de se partager l’équivalent de son salaire en prime mensuelle. Abattue par la nouvelle et encore incertaine sur sa capacité à reprendre le travail, Sandra est tentée de laisser faire et de replonger dans les anti dépresseurs. Mais soutenue par son mari (Fabrizio Rongione) et une déléguée syndicale compatissante, elle va essayer de convaincre, un par un, ses anciens collègues de revenir sur leur décision et de renoncer à leur prime pour lui permettre de sauver sa place. Elle a le week-end (deux jours et une nuit) pour y parvenir…
Si le retour de Sandra à une vie « normale » est semé d’embûches, le scénario ne l’était pas moins. Comment éviter le misérabilisme? Que l’ennui naisse de la répétition des situations (Sandra fait du porte à porte chez ses ex-collègues)? Comment, surtout, faire oublier la star Cottillard? Et comment, enfin, renouveler un dispositif filmique largement éprouvé depuis Rosetta? Les Dardenne y parviennent pourtant avec une maestria qui force l’admiration. Deux jours, une nuit est leur film le plus maîtrisé et le plus abordable. Un chef-d’œuvre d’intelligence, de concision, d’humanité et de dignité. Marion Cotillard y est formidable de bout en bout, dans son meilleur rôle depuis De Rouille et d’os (Jacques Audiard 2012). Le seul dilemme du jury devrait être de choisir entre la Palme et le prix d’interprétation puisque la première est exclusive du second.
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Deux jours, une nuit: la Palme ne dort plus
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