Pendant que Rey (Daisy Ridley) essaie de convaincre Luke (Mark Hamill) de sortir de son exil et de reprendre le flambeau des Jedi, Poe (Oscar Isaac) et la Résistance, commandée par la générale Leia Organa (Carrie Fisher), essaient de contenir les assauts du Premier Ordre et de Kylo Ren (Adam Driver) dont le leader suprême Snoke (Andy Serkis) a fait son bras droit après qu’il ait tué son père Han Solo (Harrison Ford)…



L’épisode 7 nous avait laissé un goût de déjà vu : il reprenait presque exactement la trame du premier Star Wars, une génération plus tard et aucun des nouveaux personnages ne nous avait vraiment convaincu. On attendait donc l’épisode 8 avec circonspection. Bonne nouvelle : ce nouvel opus est une totale réussite. Tout ce que ne parvenait pas à faire le film précédent (rajeunir la saga, imposer de nouveaux personnages, susciter de l’émotion, retrouver la veine epico-humoristique des premiers épisodes, faire s’accrocher le spectateur aux accoudoirs de son fauteuil… , Les Derniers Jedi y réussissent. Dans le rôle de Rey, Daisy Ridley s’impose enfin comme la véritable héroïne de cette nouvelle trilogie, décidément très féministe. Outre la princesse Leia (feu Carrie Fisher, à laquelle le film est dédié), deux autres personnages féminins importants apparaissent (dont un joué par Laura Dern en perruque mauve). Plutôt falots dans l’épisode 7, les personnages masculins ont été sérieusement épaissis. Bien que le méchant Kylo Ren (Adam Driver) soit toujours en dessous de son modèle Vador et que Finn (John Boyega) reste encore en retrait, Poe (Oscar Issac) s’affirme comme un nouveau Han Solo et Benicio Del Toro fait une entrée remarquée dans l’univers Star Wars. Et le vieux Luke (Mark Hamill), sous ses airs d’ermite, en a encore sous le capot. Impossible d’en dire plus sans spoiler, mais une scène en particulier va arracher de soupirs de bonheur aux fans de la première trilogie. La réalisation, signée Rian Johnson (Looper, Breakin Bad) est mieux qu’efficace : elle est virtuose. Les scènes de batailles sont épiques et celles de comédie fonctionnent très bien. Les 2h30 de film s’avalent sans temps mort. La saga retrouve avec Johnson le souffle de jeunesse que laissait espérer le scénario. Les prochains épisodes sont entre de bonnes mains puisqu’il doit les réaliser.