L’histoire vraie de Florence Foster Jenkins (Meryl Steep), héritière new-yorkaise et célèbre mondaine, qui n’a jamais renoncé à son rêve de devenir une grande cantatrice d’opéra. Si elle était convaincue d’avoir une très belle voix, tout son entourage la trouvait aussi atroce que risible. Son “mari” et imprésario, St Clair Bayfield, comédien anglais aristocratique, tenait coûte que coûte à ce que sa Florence bien-aimée n’apprenne pas la vérité. Mais lorsque Florence décide de se produire en public à Carnegie Hall en 1944, St Clair comprend qu’il s’apprête à relever le plus grand défi de sa vie...

Alors que Xavier Giannoli s’était seulement inspiré de la vie de Florence Foster Jenkins pour son épatant Marguerite (avec Catherine Frot dans le rôle titre), Stephen Frears en a tiré un biopic très british, soigné sur la reconstitution d’époque et plein d’humour, façon The Queen. Meryl Streep y fait encore une composition hallucinante, maintenant son personnage en parfait équilibre entre ridicule et émotion.En mari-agent attentionné, qui a renoncé par amour à sa propre carrière artistique pour se consacrer à celle, fantasmagorique, de sa riche épouse, Hugh Grant est aussi impeccable.Moins profond que celui de Giannoli , notamment en ce qui concerne la réflexion sur l’art, le film de Stephen Frears offre toutefois un divertissement haut de gamme, parfaitement recommandable en cette période de grande disette cinématographique.