Pour la météo, tapez 1. La première chanson de Toboggan, le nouvel album de Murat, s’appelle « Il neige ». Ce qui tombe bien, vu qu’on le joint au téléphone alors que la moitié du pays est sous les flocons. Bravo pour les prévisions! Mais à part ça, de quoi parle au juste Toboggan, ce beau disque intimiste, qui sent la montagne et l’hiver au coin du feu? Toujours aussi mystérieux, le chanteur auvergnat a tout de même accepté de nous en livrer quelques clés…
D’habitude vos albums sortent en septembre. Vous étiez en retard pour la livraison?
C’est vrai que j’ai pris un peu plus de temps, cette fois. Comme je l’ai fait tout seul, je n’avais pas d’impératifs horaires, je m’y mettais quand j’avais envie. Du coup, ça a été plus long que d’habitude effectivement…
Dans quel esprit l’avez vous enregistré?
Comme j’écris tout le temps, je ne fais pas de plans particuliers. Je ne présuppose rien, j’enregistre quand j’ai assez de chansons, c’est tout. Là, j’avais juste envie de me retrouver seul. J’en avais un peu marre de travailler avec un groupe. J’ai presque tout fait tout seul.
Pourquoi « Toboggan »?
C’est juste un truc qu’on note quelque part et qu’on ressort quand on cherche un titre. J’aimais l’idée de la glissade incontrôlée et le rapport à un univers enfantin
« Chat Noir » sonne effectivement comme une comptine…
Oui. Il y a aussi « Robinson », qui est faite pour être chantée avec des chœurs d’enfants.
« Belle », c’est une référence à Belle et Sébastien?
Ah non, pas du tout. Je n’étais même pas au courant pour le film. Les aboiements et les références à la montagne, c’est un hasard total.
Le choix du premier single, « Over and Over », c’est pour votre carrière internationale?
Ah, non plus, non. Enfin, je crois pas… C’est ma maison de disques qui choisit le single. Ils savent mieux que moi ce qui est susceptible de marcher.
Il y a beaucoup de références à Dieu. Vous avez trouvé la Foi?
C’est plus des références au sacré qu’à Dieu. J’aime bien le mot, mais ça ne recoupe ni croyance, ni pratique.
Vous pouvez nous expliquer la différence entre « Voodoo simple » et « Voodoo extraordinaire »?
Il n’y en a pas, en fait (rires). C’est la même grille d’accords.
«J’ai tué parce que je m’ennuyais », c’est un aveu?
Non, j’ai lu ou entendu, un jour, qu’un meurtrier avait dit ça pour expliquer son geste. Le mec s’emmerdait, alors il a butté tout le monde...
Comment allez vous porter ce disque sur scène?
On va le faire en duo avec un percussionniste. J’ai déjà fait ça une fois ou deux. Ca me plaît bien. On jouera essentiellement le disque et une dizaine de chansons inédites que je n’ai pas mises sur l’album.
Pourquoi ne pas avoir utilisé ces chansons?
J’aime bien les formats courts. Je pourrais les mettre sur internet, mais non. Je préfère les chanter en live. Tant pis pour elles!