L'idée est venue à moi progressivement, puis, c'est devenu comme une nécessité.
La maison familiale, la maison de mon enfance va être vendu et, à cette nouvelle, il m'a fallu du temps pour accepter l'évidence. Accepter de ne plus pouvoir revenir dans notre maison. Accepter la perte de ces repères rassurants à jamais chamboulés.
Cette maison, ce n'était pas seulement, pour moi, un point sur une carte, une adresse postale mais c'était beaucoup plus que ça. Cette maison était pour moi un lieu cher à mon cœur. Un lieu pour moi rempli de souvenirs, de joie et de sourires qui a marqué ma vie à jamais va ... être vendu ! ...
Oui, je sais, c'est hélas le lot de toutes ces maisons familiales, tous ces vrais lieux de retrouvailles et de repos de l'âme, ces lieux de partage et d'échange qui nous tiennent, encore aujourd'hui, vraiment à cœur.
Pourtant, chacun à sa façon, on peut voir cette évènement bien différemment.
Pour certains membres de la famille, ces lieux sont parfois déjà un peu oublié, mis de côté dans le passé.
Pour les autres au contraire, ces lieux sont importants et ils vont tenter de les préserver du temps qui passe. Oui, les préserver de l'inéluctable comme si c'était une partie d'eux même, leur jeunesse, leurs propres souvenirs et leurs bons moments de retrouvailles, en famille, avec leurs parents ... que l'on voudrait maintenir en vie ...
Le temps va, lui, continuer de s'écouler et parfois, sans que l'on s'en rend compte, nous avons pris des décisions et nous suivons nos propres parcours …
Oui, dans la majorité des cas, nous allons su nous établir ailleurs afin de pouvoir se créer de nouveaux repères, de nouveaux souvenirs et, parfois, une nouvelle famille.
C'est à ce moment là, je crois, que l'on se rend, alors, vraiment compte que le temps lui a passé, que la maison familiale s'est retrouvée toute seule puis s'est assoupie, que les souvenirs, nos souvenirs d'enfance commencent tout doucement et inexorablement à s'estomper.
Ces lieux de vie si cher à nos cœurs, ces nids de chaleur et d'amour se sont éloignés de nos priorités, de nos quotidiens, de nos nouvelles vies et de nos propres repères.
Ce détachement fatale et pourtant salutaire me permet, moi, de mieux appréhender la séparation. C'est comme si je voulais pouvoir laisser à cette maison, à ce lieu emprunt de souvenirs, une nouvelle chance. Oui, une nouvelle chance de pouvoir se reconstruire et de se forger, par soi-même, ses propres souvenirs et son propre avenir.
Arrivera un temps où il faudra rendre les clés et passer le relais. Un moment logique où les émotions seront là c'est sûr. Et c'est avec un petit pincement au cœur qu'il me faudra appréhender au mieux cette rupture non pas comme un divorce mais comme un passage de témoins, la transmission d'un héritage et un relais de confiance dans de nouvelles mains.
Un relais aujourd'hui nécessaire pour, enfin, redonner à ma belle endormie un nouveau sourire et une nouvelle vie ...
C'est sûr, elle va vraiment me manquer ...
Mars 2013
Alors garder, jeter quand on a le temps on y réfléchit à deux fois mais c'est souvent dans la précipitation que les décisions sont prises avec ou sans l'accord des membres de la famille absents. On ne vit pas avec les pierres c'est vrai mais cette maison va elle vraiment me manquer. Bisous
Sinon concernant ta situation, moi, je te souhaite bien du courage patronne car il va falloir te retrousser les manches et prendre des décisions radicales à défaut d'être faciles. Il faudra savoir être ferme et trancher dans le vif car les compromis familiaux sont souvent difficiles mais bon moi je te fais confiance patronne pour savoir être diplomate à tes heures perdues ...
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