Lundi matin c'est le démontage, nous arrêtons l'école un peu plus tôt pour que j'aie le temps de ranger car le départ est prévu à 13h30 ! Heureusement pas de repas à gérer, Mamie Monique a préparé des croque-monsieur pour tout le monde. Il y a même le nom sur chaque paquet, ça c'est de l'organisation !

C'est chaud, c'est bon, et c'est un sacré gain de temps pour tous... Merci Mamie !

Nous partons et une dame que nous voyions depuis tout à l'heure nous fait de grands signes de la main, l'air très émue :

Je fais la route avec Jean et Gabrielle (et son doudou!), dans le camion du chapiteau.



Nous nous souvenons rapidement du souci majeur de ce camion : le chauffage qui est bloqué... en position "chaud", justement ! Alors oui, vu comme ça, et comme ça fait dix jours que je pleure qu'il fait froid, vous allez me dire que c'est plutôt bien... mais en fait pas tant que ça ! Déjà, je m'étais habillée très chaudement : multiples épaisseurs, chaussettes de ski et mes moon boots que je ne quitte plus. Mais en plus, au bout d'un moment ça chauffe vraiment très, très fort ! On regrette un peu d'avoir des T-shirts à manches longues, mes bottes sont ôtées depuis longtemps, et j'ai posé mes pieds sur le tableau de bord car c'est justement par en bas que nous arrive cet air brûlant. Malgré cela, nous finirons la route fenêtres ouvertes ! (ce qui ne réussira pas trop à Jean, d'ailleurs, puisqu'il sera bien malade le lendemain...)
On sent au paysage que la vague de froid est en train de repartir, même si une bonne partie de la Loire reste gelée :

Pour passer le temps nous jouons avec Gabrielle au jeu des limitations de vitesse que Firmin m'avait appris (il faut être le premier à voir et dire la vitesse indiquée sur les panneaux de limitation). Et si ce panneau-ci vaut un point...

... c'est encore mieux de voir les "paquets" de panneaux (ici, deux points d'un coup!) :

(note : oui, le pare-brise est vraiment crade, j'ai émis une réclamation en invoquant le sérieux de ce blog mais rien n'y a fait, il n'y avait plus de liquide lave-vitre dans le réservoir!)
Gabrielle trouve que je vois de très loin (le tout n'est pas d'avoir vu le panneau mais de dire le nombre inscrit dessus)... je finirai donc par lui avouer que c'est surtout que j'ai un avantage par rapport à elle : je connais le code de la route et je peux donc deviner quelle vitesse sera indiquée sur le panneau... Ouh la tricheeeuuuse ! XD
Une bonne crise de rire nous attendra en arrivant à Machecoul. Habituellement, quand on ne sait pas exactement où se trouve la place sur laquelle nous serons installés, il y a toujours quelqu'un qui vient nous chercher à l'entrée de la ville en voiture, pour nous montrer le chemin. Ceci évite de se tromper de chemin avec tout le convoi de poids-lourds. Or la personne qui devait nous accueillir à Machecoul n'est pas au rond-point du rendez-vous. Les CB commencent à s'affoler et Bernard, qui est devant, dit "Bon, je l'appelle, en attendant on fait le tour du rond-point". Et voici donc le petit manège Morallès qui se met en route.

Pour notre part nous sommes bloqués avant, impossible d'avancer puisque l'ensemble du rond-point est pris. Un tour... deux tours... "Bon, on ne va pas continuer comme ça indéfiniment!", dit quelqu'un, "c'est ridicule et on bloque tout le monde, là!" XD
Allez, j'avoue, c'est facile d'être détendu et de ricaner quand on ne conduit pas de convoi !
Nous finissons donc par avancer et passer devant l'église de Machecoul, bien connue pour ses deux flèches. On raconte qu'il n'y en avait qu'une de prévue sur le projet de départ mais que le curé Lavigne, ayant récolté une somme suffisante pour doter l'église de trois nefs, fit approuver son projet de deux flèches de 62,14 et 60,53 mètres. Avouez que tout de suite, ça en jette un peu plus !

Avant d'arriver sur le terrain, voici de drôles d'arbres (je n'ai pris que deux photos, mais il y en avait bien une dizaine aux formes étranges et parfois un peu torturées) :


La place est un peu perdue mais très grande, ici pas besoin de jouer à Tetris pour faire rentrer tout le monde. Nous avons aussi la joie de voir que la piscine est à une cinquantaine de mètres de la place ! Chouette ! D'ailleurs cette proximité sera vérifiée tout de suite : à peine installés, les enfants y partent avec Hélène et Carole !
Pour ma part j'ai encore du travail et je voudrais me coucher tôt, mais je me promets d'y aller demain soir. (il serait temps... pour le moment je n'ai pas encore sorti une seule fois mon maillot!)
Je me mets donc en devoir de chercher des informations sur internet car j'ai prévu de faire une nouvelle recherche de ciste, à Machecoul (pour ceux qui ne sauraient pas ce que c'est : allez voir cette page, à Parassy --> www.ipernity.com/blog/linsay/350703 ). Et là... c'est le drame... Je ne passerai pas loin de jeter mon ordinateur par la fenêtre. Nous avons ici une connexion vraiment, mais VRAIMENT pourrie ! Je n'ai jamais vu ça, on est déconnecté toutes les trois minutes, dès que je reçois ou que j'envoie un mail ça déconnecte, et les pages mettent des heures à charger (si longtemps que ça fait planter l'ordinateur une fois sur deux). Après avoir perdu quasiment deux heures je raccroche... Je ne suis pas contente d'abandonner ainsi mais je n'ai plus du tout l'énergie de me battre pour ça. En plus c'est la fin de la tournée, tout le monde est crevé, je dois boucler le programme des enfants avant que chacun reparte dans son école, le temps des prochains jours sera un peu plus doux mais avec risque d'averses... Je choisis la voie de la sagesse et me dis que nous ferons quelque chose de plus cool, de la cuisine, par exemple. Du coup je cherche les spécialités culinaires de la région... et ça me prendra encore pas loin d'une heure (eh oui, internet ne fonctionne pas mieux que tout à l'heure, forcément!). Je finis par trouver mon bonheur... pour le "coucher tôt" ce sera encore loupé pour cette fois ! Mais il y a une chose qui m'empêche de râler... devinez un peu... un truc qui semble si naturel quand on est chez soi dans une maison, et qui nous manque tant depuis dix jours...

Eh oui, cette fois c'est bon, le temps s'est radouci, il n'y a plus de risque de gelées... A nous les douches trois fois par jour si on veut, la vaisselle dans la joie, la cuisine qui salit plein de plats et que c'est même pas grave... Le bonheur, quoi ! :-)
Mardi la routine reprend : montage, école... J'en profite d'ailleurs pour vous montrer un dessin d'Hubert, qu'il a tenu à afficher sur le mur et qui me donne le sourire (je ne sais pas pourquoi, je trouve qu'il y a de l'énergie positive dans ce dessin!)

Je m'étais dit que j'irais à la piscine le soir, tout de suite après l'école, mais j'entends à ce moment-là le branle-bas de combat dehors : les enfants y partent justement. Et là euh... comment dire... vous allez dire que je suis une mauvaise maîtresse, mais là franchement j'ai surtout envie de calme, de silence, de longueurs en solitaire pour évacuer le stress. Je me dis donc que j'irai un peu plus tard, plutôt vers 19 heures... Sauf qu'entre deux Bernard passe me proposer de dîner avec lui et Sylvie... Bon... j'irai à la piscine demain après-midi, alors. Promis. Demain. XD
En attendant nous passons une bonne soirée mais sans folies : à 21h30 tout le monde est fatigué. Je crois qu'il est temps que nous fassions une petite pause !
En bonus et pour finir cette page, voici le joli coucher de soleil de ce soir :