Mardi mon fidèle "assistant en repérage de moments à immortaliser", j'ai nommé Léon, vient me chercher : "Il faut que tu prennes des photos, Augustin est sur les échasses et il a mis son beau costume!"
Me voici donc partie faire le reporter sous le chapiteau. Sur la photo suivante vous allez me dire "Ah bin c'est facile aussi d'être sur des échasses quand on est assis à papoter avec son frère!"

Mais détrompez-vous bien vite : Augustin se met debout, marche, et même... jongle sur ses échasses, comme ici avec Carole !

De mon côté je continue de m'acharner sur le fil, la marche et l'équilibre sont quand même plus sûrs qu'avant, mais je n'arrive toujours pas à faire ces P..... de demi-tours, aaaargh... En gros j'en réussis un sur quinze, ce qui est assez désespérant, il faut en convenir ! En plus jeudi je me mange un autre gadin (sur un demi-tour, justement), heureusement pas trop douloureux car Jean, qui essayait de me faire progresser sur ce point et était à côté, m'a rattrapée in extremis. C'est donc juste le mollet qui a frotté, mais l'étalement comme une bouse sur le dos qui aurait dû suivre n'a pas eu lieu. Voici ma jolie (mais si petite ! C'en est presque décevant!) blessure de guerre :

A part ça dans les nouvelles de la semaine qui font plaisir : j'ai un nouveau matelaaaas ! Nous allons l'acheter mercredi avec Bernard et Marlène, qui en a vendu et s'y connaît un peu plus que moi. Elle partira d'ailleurs dans une grande discussion avec le vendeur, sur les "coeur de mousse", "total latex" et autres densités en kg/m3 auxquels Benard et moi ne comprenons pas grand-chose... Moi en gros à part le prix, les dimensions et "comment ça a l'air", honnêtement... Je rigole bien quand ils me disent d'essayer un des matelas, "mais si il faut ça pour s'en rendre compte ! ". Je m'assieds dessus en leur expliquant que ça ne fera pas grand-chose de plus, je vais m'y mettre trois secondes et dire "Ah oui c'est bien". :-)
Ils m'enjoignent à m'allonger dessus, "Mais si c'est important ! ", je m'exécute sagement et... "Ah oui c'est bien" XD
Mais bon, hormis ce petit moment de solitude, l'important c'est l'arrivée de mon nouvel ami pour la nuit !

C'était donc mon petit événement du mercredi. Un bien plus grand arrivera jeudi : Julie a son permis de conduire ! Elle l'a passé la veille, encore à moitié malade (une angine l'a clouée au lit deux jours en début de semaine), et ouf, elle l'a du premier coup ! Nous fêterons ça le soir avec un petit apéro (faudrait pas perdre le rythme...)
Vendredi c'est le dernier jour d'école (ou plutôt la dernière demi-journée car Augustin et Léon ont leur train dans l'après-midi), je passe mon après-midi dans les photocopies puis Bruno arrive : il vient me chercher car nous repartons chez nous demain matin pour une petite semaine de vacances. Le soir un apéritif était prévu avec les gens de la mairie de Salbris, comme l'invitation était ouverte à tous nous ne savions pas trop si il y aurait 8 ou 30 personnes... Nous avons donc essayé de prévoir en conséquence. Et en fait... nous aurons largement assez, puisque seulement deux personnes se seront déplacées ! Du coup ça se termine en apéro entre Morallès, mais c'est bien sympa quand même !

Le soir nous nous couchons assez tôt avec Bruno car nous aimerions ne pas repartir trop tard samedi. Je me réveille vers minuit avec super mal au ventre... Tiens tiens, je crois que j'ai choppé la gastro de Fred (qui était malade il y a trois jours)... Je passe donc une nuit assez terrible, entre la banquette et les toilettes (j'ai abandonné bien vite l'idée de dormir avec Bruno dans la casquette du camion). Moi qui m'étais déjà demandé avec angoisse "Comment on fait quand on vomit avec les toilettes chimiques?", eh bien j'ai ma réponse... On fait pareil ! Sauf que le lendemain il faut aller les vider ! XD (allez j'arrête les détails ici, j'ai pitié de vous!)
Le réveil du samedi est donc très douloureux, d'autant plus que je ne reviendrai pas à Salbris : je rejoindrai la petite troupe directement à Bègles car c'est plus simple de chez moi. Me voici donc partie, teint grisâtre, oeil vitreux et spasmes dans les intestins, à essayer de ranger le camion (dans lequel on en accumule, des choses, avec un mois et demi de sédentarité ! ), bien tout attacher pour le voyage, préparer les différentes choses à emporter chez moi... Le tout sous une pluie battante qui dure depuis plusieurs jours et rend le terrain bien spongieux, boueux et glissant : ça gadouillasse partout, il faudrait que ça s'arrête maintenant sinon les camions auront du mal à partir la semaine prochaine... C'est un peu lent et mou mais je finis par être prête. Nous disons au-revoir à tout le monde, et même à la famille canard qui se promenait souvent derrière la caravane de Didier et Hélène :

Puis nous partons, toujours sous la pluie. Bruno avait décidé de m'emmener, sur le chemin, dans une forêt où il a fait des repérages pour sa prochaine série de photos. Il voudrait que je m'imprègne des lieux car je dois en écrire la trame narrative, vu mon état je ne suis pas très partante mais il m'affirme que ça me fera du bien de marcher un peu et de respirer l'air pur. Pas convaincue au départ, je me laisse entraîner et ne le regrette finalement pas : ce "Chemin des fées" est effectivement magnifique, on se croirait dans un autre monde.

Je suis quand même bien contente quand nous arrivons enfin devant notre maison : j'imagine avec délectation une bonne sieste au chaud sous la couette, histoire de rattraper un peu la nuit dernière. Et là... Bruno dit : "Oh non miiiiince ! "

Moi : Qu'est-ce qu'il y a ?
Lui : On a oublié les clés de la maison dans le camion...
Moi : Naaan... Tu rigoles ?
Lui : ...
Moi : Sérieux, tu me fais une blague ou pas ?
Lui : Non non, elle sont restées pendues au crochet à côté de la porte, j'ai pris les clés de la voiture mais pas celles de la maison...

Suivent quelques secondes où le cerveau fonctionne à cent à l'heure et étudie toutes les possibilités : retourner à Salbris les chercher (quatre heures aller-retour), téléphoner aux Morallès pour qu'ils nous les envoient en express par la Poste (vu qu'on est samedi après-midi on peut toujours attendre), aller squatter chez des copains en attendant (avec une gastro je suis sûre que ça ravira tout le monde), trucider mon amoureux (je n'aurai pas la force de me débarrasser du corps).... Bon... Là me vient l'idée d'appeler notre proprio, en espérant qu'il aura un double des clés quelque part. Il commence par nous répondre par la négative, puis ajoute "Ah mais si attendez, en déménageant j'ai retrouvé une grande clé, je ne sais pas trop ce que c'est mais elle pourrait bien correspondre à la porte du garage..." Nous voici donc partis en direction de Poitiers pour récupérer notre dernier espoir : un peu moins d'une heure plus tard, nous voici de retour à la maison, et... hourra, c'est la bonne ! Je peux enfin m'écrouler dans mon lit... J'espère en sortir avant dimanche prochain, date de mon retour chez les Morallès pour de nouvelles aventures à Bègles !