C'est aujourd'hui que nous repartons de Montceau-les-Mines, avec un départ à 9h et comme d'habitude de beaux paysages à regarder par la fenêtre du camion, avec toutes ces couleurs d'automne...

Si tout se passe bien, et en comptant les pauses, nous devrions avoir six heures de route et arriver aux Godeaux en milieu d'après-midi. Sauf que... tout ne se passe pas bien !!! Après deux mois sans aucun souci, voilà que la loi des séries a décidé de se rappeler à notre bon souvenir. Tout d'abord Maurice nous dit qu'il veut s'arrêter car il entend un sale bruit. Il s'arrête donc avec les convois de Bernard et de Bastian, mais ils repartent peu après car ils n'ont rien trouvé. Environ dix minutes plus tard, il s'arrête à nouveau en urgence car il ne peut plus passer les vitesses. Bilan : son minibus est immobilisé ainsi que son chargement (la remorque avec le petit chapiteau), direction le garage le plus proche avec une dépanneuse (et là on est contents d'être sur une nationale et pas une autoroute!). Pour notre part, étant devant les autres sur la route, nous nous étions arrêtés plus loin sur un parking, avec les convois de Sylvie, Didier, Mamie et Patrick. Grosse déception pour Léon : il y a là une baraque à frites, mais... fermée !

Après une vingtaine de minutes à attendre d'en savoir un peu plus, la situation se débloque et nous repartons, pendant que Bernard continue sans les autres (car il est en camion), et que Bastian et Johanna attendent la dépanneuse avec Maurice. Il montera ensuite avec eux. Ils auront moins de mal à nous rattraper car ils sont en minibus et peuvent rouler un peu plus vite. La route défile à nouveau, avec un ciel parfois bien menaçant !

Nous nous arrêtons vers 13h pour manger, et c'est là que nous comprenons d'où vient le bruit étrange que Mamie entendait depuis quelques kilomètres : l'un des pneus de sa caravane est bien laminé ! Sans doute a-t-il crevé, et ensuite il s'est abîmé en continuant à rouler dessus.

Nous déjeunons, puis Didier et Patrick montent la caravane sur cales, ôtent ce qui reste du pneu puis mettent la roue de secours. (j'apprends par la même occasion, en prenant en photo ce qui reste du pneu, qu'il y a dedans une trame de fils métalliques... mieux vaut tard que jamais !)

Nous attendons le convoi de Bernard, qui n'était pas très loin derrière nous, pour repartir. Nous montons dans les camions, et là... C'est le camion de Didier qui ne démarre plus ! Quand ça part mal... Cela faisait un certain temps que nous n'avions pas eu autant la guigne ! Ils pensent que c'est un problème de batterie. Ils branchent donc la batterie du camion de Didier sur celle du camion de Patrick : échec !

Comme ça n'a pas l'air de suffire ils accrochent le camion de Didier sur celui de Bernard pour qu'il le tire un peu.

Ouf ! La camion de Didier redémarre ! Nous pouvons enfin repartir, en touchant du bois pour qu'il n'y ait plus aucun souci durant les quelques 160 kilomètres qui nous restent ! Heureusement ce sera le cas, mais cette accumulation de petits soucis nous aura bien fait perdre une heure et demie ! Tout le monde est fatigué et pressé de pouvoir se poser enfin. Nous repassons la Loire, que nous n'avions pas vue depuis un moment. Les routes rétrécissent de plus en plus : on sent qu'on n'est plus très loin !

Et là, juste avant d'arriver, alors que nous n'avons plus que quelques centaines de mètres à parcourir, ultime épreuve :

Le tracteur du voisin est arrêté au milieu du chemin qui mène aux Godeaux, sans personne dedans... Nous en sommes quittes pour attendre que quelqu'un arrive. Léon craque : il a trop hâte de retrouver sa maison, sa chambre et les magazines auxquels il est abonné et qui sont arrivés pendant son absence. Il prend donc ses affaires et y va à pied (vous pouvez le repérer sur la photo grâce à son sweat blanc). Puis, en désespoir de cause, Bernard prend le volant et déplace le tracteur lui-même afin que nos convois puissent passer. Enfin, nous voici chez nous ! Enfin... presque, en ce qui me concerne ! Comme il fait nuit tôt et que je ne suis pas sûre que ma voiture démarre après deux mois d'immobilité, j'ai prévu de dormir dans mon camion ce soir et de ne repartir que demain matin. Ce sera d'ailleurs une bonne idée puisqu'en effet, ni la voiture de Bernard, ni celle de Bastian, ni celle de Johanna, ni la mienne n'accepteront de démarrer le lendemain matin, et il faudra faire le tour des véhicules avec les pinces !