La journée commence de façon un peu compliquée : le petit-déjeuner est servi au rez-de-chaussée ou au premier étage. Ceux qui sont arrivés un jour avant nous ont testé pour nous : apparemment c'est mieux au rez-de-chaussée car il y a plus de choix (le premier étage sert davantage aux grands groupes de touristes). Bruno n'étant pas prêt et comme je ne suis pas en avance, je descends seule au rez-de-chaussée. Premier moment de solitude : à l'entrée de la salle une nana me demande mon numéro de chambre. Aaaargh... Comment dit-on "805" en anglais, déjà ?... (oui je sais c'est lamentable). J'articule un petit "Euh... Eight hundred and five..." (Bruno m'expliquera plus tard qu'en fait il faut dire "eight zero five"!).
- Are you with the group ?
- Euh... Yes.
- OK, so you have to go on the first floor.
Me voici donc repartie vers l'ascenseur, car Bruno pensait aussi aller au rez-de-chaussée et je veux le prévenir. Je remonte donc au huitième, l'attends deux minutes, et nous repartons au premier étage. Là : personne. On tourne un peu, on cherche, et on finit pat tomber sur un gars, à qui on explique qu'on voudrait prendre notre petit-déjeuner, et qui nous dit que non, c'est au rez-de-chaussée... Rhaaa... Je lui réponds que j'en viens et qu'on m'a dit de venir là... Il part demander à quelqu'un et revient nous dire que non non, c'est bien en bas qu'il faut aller, qu'ils ne servent plus ici. Nous repartons au rez-de-chaussée, et là j'explique à la nana ce qu'a dit le mec du haut. Bruno voit les autres qui sont là en train de déjeuner, on les lui montre, dit qu'on est avec eux et cette fois c'est bon ! Après un quart d'heure de course dans l'hôtel, nous pouvons enfin nous poser et manger ! Après coup, je suppose que c'est parce que nous sommes les deux seuls à être au huitième, et que c'est peut-être un étage où ils mettent les grands groupes... Il nous reste un quart d'heure pour avaler le petit-déjeuner, mais la quantité et la qualité sont là ! Il y a... de tout ! Je n'ai pas le temps de tout regarder, mais j'entrevois des yaourts, des fruits, du fromage blanc, de la charcuterie, des oeufs, du bacon, du fromage, des salades de fruits, des céréales, du pain, des viennoiseries... Impressionnant !
Il faut quand même que je vous parle un peu de cet hôtel où nous sommes : c'est donc l'hôtel Hilton, qui a quatre étoiles et un certain standing, il faut bien l'admettre... Voici deux photos de la chambre où nous sommes, pour que vous saisissiez un peu mieux l'ambiance :


Je remonte dans la chambre chercher quelques affaires (pendant ce temps-là, je croise Johanna, qui entre au septième et qui voulait descendre... mais va donc remonter avec moi ! Je ne suis pas la seule à avoir du mal, c'est rassurant !), puis direction le Théâtre Luxor. La rue est bien crado, vestiges du "Queen's day" d'hier.

Au théâtre, nous nous installons dans une grande loge. Il fait TRES chaud, mais l'espace est sympa, chacun a beaucoup de place et la journée de classe sera très silencieuse !

Firmin a la surprise de trouver de nouvelles pièces dans la boîte à légos : c'est son anniversaire aujourd'hui ! Je les laisse jouer tous les cinq un moment, je crois que ces nouveaux légos serviront beaucoup pendant tout notre séjour ici !


Dans l'après-midi nous allons nous promener un peu, histoire de voir un peu la lumière du jour et de nous aérer, parce qu'on se sent un peu confinés, dans les loges ! Nous nous baladons et regardons quelques numéros sous un des chapiteaux du festival (oui, je ne l'avais peut-être pas précisé, mais c'est un festival).

Puis allons manger une glace pour le goûter (mais sans Hubert, qui préférait rester avec sa mère) : chocolat pour Gabrielle et Firmin, fraise pour Léon et stracciatella pour Augustin. Gabrielle finira d'ailleurs par donner la fin de sa glace aux autres car elle a une dent sur le point de tomber et n'arrive pas à manger correctement avec...

Nous nous baladons un peu dans le coin, et passerons notamment devant une boutique de design où nous repérerons une idée de recyclage de pneus éclatés pour Didier !

Ensuite, retour au Théâtre, où on s'occupe jusqu'à 19h30. Nous finirons notamment par réussir à arracher la dent de Gabrielle, qui bougeait et l'enquiquinait depuis quelques jours mais qu'elle ne voulait pas qu'on touche. Je confectionne une petite enveloppe pour ne pas la perdre.

J'emmène les trois petits manger à 19h30 car les autres sont en plein filage et ça risque de durer un peu tard... Et en effet, ce fut long ! Hubert, qui en avait assez d'être en bas et qui veut voir sa mère, profitera d'ailleurs d'un moment où je m'absente pour filer à l'anglaise ! Je pars deux minutes de la loge où ils sont pour aller aux toilettes, et lorsque je reviens : plus de Hubert ! Je demande à Firmin, Gabrielle et Léon, qui sont là, où il est : réponses évasives ("je ne sais pas", "on ne l'a pas vu partir", "il n'a rien dit"). Je commence à le chercher partout dans les couloirs des loges, dans le foyer des artistes, puis je monte à l'étage, où se passe le filage. Ouf, il est là ! Je vais le voir pour lui expliquer qu'il ne faut pas partir comme ça sans prévenir, que je me suis fait du souci car le bâtiment est grand, qu'il y a des escaliers et que je craignais qu'il se perde. Il sent bien que c'est une bêtise, me répond d'une toute petite voix "mais euh j'avais dit que je m'en allais". Je lui dis que c'est à un adulte qu'il faut dire ça, pas à sa soeur ou ses cousins. Je n'en rajoute pas trop : il a compris, et surtout je sais que cette journée est longue pour eux, leurs parents sont très occupés et ça ne doit pas être facile à gérer pour des enfants d'être juste à côté tout en sachant qu'il ne faut pas aller les déranger. Nous redescendons et je leur mets une vidéo pour les faire patienter.

Le filage se termine à 21h15 et les enfants commencent à en avoir marre d'être confinés dans les loges ! Heureusement une belle consolation les attend : les gens du théâtre savent que c'est aujourd'hui l'anniversaire de Firmin et ils ont commandé un gros gâteau !


Firmin reçoit plein de cadeaux, dont un qui va me concerner directement puisque ce sont huit entrées pour le zoo de Rotterdam. J'avais pensé à ça comme sortie mais le prix des billets m'avait un peu retenue... C'est donc une très bonne idée qu'ils ont eue là ! Ce cadeau est d'ailleurs valable aussi pour l'anniversaire de Léon, qui tombe dans trois jours. Nous irons mardi, puisque c'est le seul jour où la météo promet d'être un peu clémente. Un autre cadeau mérite particulièrement que je vous en parle... celui de Gabrielle. Elle a en effet décidé d'offrir à son cousin... sa dent !!! Idée qui peut paraître un peu étrange au premier abord, mais que je trouve très touchante de la part de ce petit bout de bonne femme. Elle a bien réfléchi à la chose, et s'est dit qu'ainsi Firmin la mettrait sous son oreiller et aurait le cadeau de la petite souris. "Et puis comme tu n'as jamais perdu de dent", précise-t-elle, "comme ça tu sauras comment c'est!" Personnellement, ça me fait fondre...
Ce soir tout le monde est complètement crevé par la journée : ils ont bossé sans interruption, et moi aussi d'ailleurs puisque j'ai eu les enfants douze heures non stop, m'étant aussi occupée de leur repas ce midi. Je suis épuisée, mes yeux se ferment tout seuls... Heureusement, même si les adultes ont encore du boulot demain dès neuf heures, Didier et Hélène me disent que je peux rester tranquille pour la matinée : Augustin s'occupera de Firmin, et Mamie de Gabrielle et Hubert. J'avoue que vu mon état je ne me fais pas prier, et je suis sûre que je dormirai tard demain matin !