Initiatives africaines pour l'espéranto


Afrikaj iniciatoj por Esperanto

La situation tourmentée dans certains pays a entraîné de nombreuses migrations, un grand brassage ethnique, à tel point que ce n'est pas un luxe de chercher à bien se comprendre mais aussi d'avoir des échanges avec les autres continents. Le principal besoin des populations est de vivre décemment et en sécurité, de ne pas être contraintes de quitter le pays où elles ont toutes leurs racines, leurs attaches.

L'image qui nous a été trop souvent donnée des peuples d'Afrique dans le monde occidental est celle de chefs d'État et de dictateurs ubuesques, cruels, corrompus, arrogants tels que le furent Idi Amine Dada, Jean Bedel Bokassa, Mobutu et bien d'autres. Mais l'honnêteté exige de rappeler que certains d'entre eux ont été formés par des puissances coloniales ou en ont pris les travers.

Qualifié de "soudard" par le général de Gaulle, Jean Bedel Bokassa fut lieutenant de l'armée française et Idi Amin Dada soldat de l'armée coloniale britannique...

Engagé dans l'armée coloniale française avant de devenir empereur de Centrafrique, Bokassa se comparait à Napoléon : “J'ai fait les choses comme Napoléon : en grand.

Analphabète, inculte, boxeur, violent et sanguinaire, fou, Idi Amine Dada se prenait pour le maître à penser de tous. Il se prétendait “Seigneur de toutes les bêtes de la terre et des poissons de la mer et conquérant de l'Empire britannique en Afrique en général et en Ouganda en particulier“ !!! Recruté par l'armée britannique, il finit par prendre le pouvoir par un coup d'État en Ouganda, ce qui fut très bien vu par les États-Unis pour qui Milton Obote, le père de l'indépendance, apparaissait "trop socialiste"...

Officier de la CIA et futur chef d'antenne de la CIA en République du Congo, Larry Devlin repéra très vite Mobutu lequel il établit de bonnes relations. Patrice Lumumba fut assassiné peu de jours après la prise de fonctions de Devlin. Pur hasard ? Mobutu fut lui aussi très bien vu par les États-Unis, pourtant si pointilleux et scrupuleux sur les droits de l'homme là où il y a quelque chose à piller, beaucoup moins lorsque les portes s'ouvrent à eux pour le pillage.

Un survol rapide des abominations et atrocités commises durant seulement quelques siècles nous mène au massacre de populations et à des actes génocidaires perpétrés par quelques nations chrétiennes européennes : Incas, Mayas, Aztèques par la très catholique Espagne, deux Guerres de l'opium contre le peuple chinois (Grande-Bretagne avec le concours des États-Unis puis de la France et de la Russie), des Aborigènes d'Australie, de diverses populations d'Afrique du Sud, du "massacre d'Amritsar" en Inde, les grandes famines provoquées en Inde en 1866 (famine d'Orissa, 1966, près d'un million de morts) et au Bengale en 1770 (2 à 4 millions de morts); au massacre des Héréros et des Namas par les troupes coloniales allemandes, d'Éthiopiens à Addis-Abeba par les troupes italiennes (6000 civils tués en 3 jours), des populations indigènes d'Indonésie par les Pays-Bas (Batavia en 1740 — aujourd'hui Djakarta — : 10 000 tués; Rawagede en 1947 : plusieurs centaines de morts), la répression française à Madagascar suite à la l'Insurrection malgache de 1947 pour laquelle nul ne sait avec certitude quel est le nombre de morts le plus proche de la vérité : entre 10 000 et 100 000...

Et puis on retrouve la signature de blancs à Auschwitz, Hiroshima, et bien d'autres théâtres d'horreurs.

Les gens de couleur y ont-ils été pour quelque chose ?

Et l'extermination de populations, la traite des Noirs, l'exploitation de la croyance religieuse à des fins criminelles, parfois justifiée par une inspiration divine ?

Ainsi, c'est sur inspiration divine que le président McKinley (méthodiste) déclencha la guerre des Philippines (1899-1902 : 3 millions de morts) et que, près d'un siècle plus tard George W. Bush (méthodiste aussi) lança celle d'Irak.

Aujourd'hui, le nom de Dieu est fréquemment présent dans les interventions de Donald Trump autour duquel s'affairent des religieux protestants fanatiques qui donnent de Dieu l'image la plus monstrueuse, abominable, répugnante et honteuse qui soit, finalement le pire de tous les sacrilèges. Le charlatanisme religieux sait trouver de l'argent.

Et ceci sans compter des scandales sordides tels que l'Affaire des piastres qui montrent que la guerre est le fait de conduire des gens honnêtes et paisibles à s'entretuer et à s'infliger les pires cruautés au profit de malhonnêtes.

La couleur de l'âme n'est pas déterminée par la couleur de peau et le lieu de naissance. Quelle est la part de gens de couleur dans les faits mentionnés ci-dessus ? Il ne s'agit certes pas de dire qu'il y a des démons d'un côté et des anges de l'autre.

Attribuée le plus souvent à l'ex-premier ministre puis président de la République du Kenya Jomo Kenyatta , parfois aussi à l'archevêque anglican sud-africain Desmond Tutu, prix Nobel de la paix en 1984, cette citation reflète une triste réalité :

“Ils nous ont appris à prier les yeux fermés : lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient la terre et nous la Bible.

Nous avons aujourd'hui un éclairage sans précédent sur la véritable histoire de l'humanité, une histoire faite de mensonges.

Le recueil de proverbes en espéranto Proverbaro esperanta“, du Dr Zamenhof, contient celui-ci :

Du militas, tria profitas“ : Deux se sont la guerre, un troisième en tire profit.

Nelson Mandela aussi bien que la jeune Malala Youssafzaï ont insisté sur la nécessité d'une éducation comme le fit en son temps le grand humaniste tchèque Jan Amos Komensky (Comenius, 1592-1670) qui s'était déjà penché sur l'idée d'une langue commune pour l'humanité autre que le latin.

"L'éducation est l'arme la plus puissante qu'on puisse utiliser pour changer le monde." (Mandela)

Prenons nos livres et nos stylos. Ce sont nos armes les plus puissantes. Un enfant, un enseignant, un stylo et un livre peuvent changer le monde. L’éducation est la seule solution.“ (Malala)

Un autre aspect de l'espéranto, c'est son intérêt pédagogique et éducatif, sa valeur propédeutique qui permet une approche plus logique et aisée des autres langues vivantes sans exiger un grand investissement financier, humain et matériel. Un rapport publié par la Société des Nations en faisait déjà état dès 1922.

• En français : L'espéranto comme langue auxiliaire internationale
• En anglais : Esperanto as an international auxiliary language

Des philologues de grand renom, en particulier Mario Pei, ont conseillé de commencer l'étude des langues par l'espéranto. "Wanted : a world language" (Recherche : une langue mondiale).

L'espéranto favorise la découverte de langues de types autres que flexionnel auxquelles appartiennent notamment le français, l'anglais et beaucoup de langues d'Europe, mais aussi des langues de type agglutinant telles que le japonais, le turc, le hongrois, le finnois, ou enfin isolant telles que le chinois et le vietnamien. L'espéranto peut donc contribuer à ouvrir l'Afrique au monde et le monde à l'Afrique.

Enfin, l'espéranto est porteur d'un humanisme qui fait tant défaut à notre époque à travers le monde. Amené à étudier l'espéranto pour la préparation d'un cours au Collège de France sur "La recherche de la langue parfaite", le professeur Umberto Eco avait dit à la revue "Esperanto" (janvier 1993) :

"L’histoire et l’idéologie de l’espéranto me semblent des phénomènes intéressants : c’est là son côté inconnu. Les gens perçoivent toujours l’espéranto comme la proposition d’un instrument. Ils ne savent rien de l’élan idéal qui l’anime. C’est pourtant la biographie de Zamenhof qui m’a enchanté. Il faudrait que l’on fasse mieux connaître cet aspect-là !… Le côté historico-idéologique de l’espéranto reste foncièrement inconnu.

Le but de ce document en espéranto est de faire découvrir des initiatives africaines autour de cette langue. Les personnes qui ne le connaissent pas où qui ont des difficultés à le déchiffrer peuvent utiliser la traduction automatique par Google Translate.

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