Les uns défendent leurs idées, les autres obéissent

Ah ! C'est toi ! Ta petite phrase a fait son chemin, tel l'effet dominos, dans l'esprit des forces de l'ordre. Au cours de ma carrière j'ai rencontré des policiers qui n'étaient pas des bœufs. Jusqu'à la fin des années 1970 et surtout à partir de 1981, on a cessé de recruter les policiers chez les sympathisants des partis de droite et d'extrême-droite. Les RG notamment (dont les anciens avaient tous été membres du SAC), à force de suivre les occupations d'usines et les grèves finissaient par avoir de l'empathie pour tous ceux qui luttaient pour garder leur boulot. Il en est de même pour les forces du maintien de l'ordre. Ce qui n'empêche pas les débordements et les bavures aujourd'hui encore.
"Quand on nous dit de charger, la doctrine du maintien de l'ordre est de faire place nette en un temps record. Un escadron de CRS ou du groupement d'intervention de la gendarmerie ne sont pas des entreprises autogérées. On nous donne un ordre, on doit l'exécuter. Dans ces conditions on frappe sans discernement. Ce qui est devant doit dégager. Le tout est de ne pas s'acharner sur une personne à terre. Mais quand on s'est fait insulter et qu'on a reçu des projectiles pendant des heures parfois, sans pouvoir bouger, on ronge son frein. Quand on charge on est énervés. Nos chefs le savent et l'opération est d'autant plus efficace quand l'ordre est donné. Si on a parfois la matraque un peu leste, il est trop tard après pour avoir des regrets. Mais c'est comme partout, chez nous aussi il y a des abrutis qui n'attentent que ça pour laisser libre-cours à leur agressivité naturelle".
Ce témoignage est un passage d'une longue interview que j'ai recueillie pour France 3 auprès d'un instructeur lorsque je réalisais un magazine sur l'école de police de Oissel (Seine-Maritime).

En août 1985 nous avons fait un séjour en maison familiale, ce qui n'est pas ma tasse de thé mais pas le choix avec un bébé de 3 semaines. Nous sympathisons avec un couple, l'homme est très sympa, drôle, avec une bonne tête à la Jacques Dufilho.
Au bout de trois jours, j'apprends qu'il est CRS !!!

Sous l'uniforme, il y a un homme avec ses sentiment et ses émotions -)))
Même si je te l'accorde, la comparaison est osée et pas très honnête de ma part, les SS aimaient tendrement leurs bergers allemands ;-))
Je dis ça, mais à force de les fréquenter, j'ai beaucoup de copains qui sont flics, actifs et retraités...

Vous l'avez convaincu et vous avez vu juste. ET si tout le monde réagissait comme vous.
Bonne journée.

Les mots pour le dire !

Bon, je ne lui ai quand même pas dit que je fréquentais la F.A. !

J'ai été étonné à l'époque de n'avoir eu aucun soucis avec la police lors de ces manifestations alors que j'avais tout du gauchiste de service (cheveux longs, jean, parka). Avoir un appareil photo devait rassurer ces braves gens (d'armes).
En revanche, je me suis fait contrôler une dizaine de fois dans le métro pour les mêmes raisons !

Les cheveux longs, ça ouvre la boîte à pandores !