L'ART D'ACCOMMODER LES RESTES

et de s'en contenter...


Ma grand-mère, toujours très pratique, avait coutume de dire, si

je n'avais pas fini le frichti préparé avec attention :


"Premier plat, demain, si tu as vraiment faim, sinon ce sera...

pour le cochon" .


Lui savait très bien faire du lard et moi je ne lui aurais pas laissé

ma part, pour un empire.


J'engraissais presque autant que lui, rien que pour

plaire... à la cuisinière.


Tant et si bien qu'à dix ans les copains me surnommaient :

BIBENDUM (marque déposée!) ou DEMI QUINTAL...



Quant au reste, c'est une autre histoire qui ne finira qu'avec

les années de disette, juste après la guerre...


Fichue guerre qui avait failli me coûter la vie, par amour !