Toutes les fois, je t'ai cherchée dans la nuit...
Ame, ma Soeur-âme, ne vois-tu rien venir?

- Je ne vois que l'aube qui s'approche
et les étoiles qui décrochent.

- A chaque pas, j'ai voulu toi
pour le peu d'un pardon
et la nuit est froide
comme les marches d'une prison.
Ame, ma Soeur-Ame,ne vois-tu rien venir?

-Je ne vois que les étoiles qui décrochent !
et la lune dans un nuage s'effiloche.

- Les arbres se tordent en prière
comme des bras tendus vers
le ciel de l'hiver .
Il pleut des cris muets sur ma fenêtre
et notre mer est si loin.
Etre ou ne pas être, question sans fin.
Ne vois-tu rien venir,âme, ma Soeur-âme?

- Je ne vois que la lune
dans un nuage qui s'effiloche,
un matin de fortune
qui la tient et la chevauche.

- Moi, je nous vois près d'un pont
et dans les rues électriques
où de savantes prêtresses
murmurent des sodade.
Je sens ton parfum sous la robe
qui presse tes hanches.
Mais tu ne vois rien venir
Âme, ma Soeur-âme...

- Je ne vois qu'un matin de fortune
qui tient la lune
et la chevauche,
Un ciel tout blanc
qui nous falune
de coquilles vides sur la roche.

P.G