château de VILLESAVIN Loir et Cher 2/3

le superbe pigeonnier
Pour apprécier l’intérêt de l’édifice, il faut franchir la porte basse qui y donne accès. Du sol au plafond, 1.495 boulins criblent la paroi circulaire de tuffeau. L’échelle tournante qui permet de les visiter pivote toujours autour de son axe. « Le nombre de nichoirs était proportionnel à la superficie du domaine ; rappelle la maîtresse des lieux, soit 1.500 hectares à l’époque de la construction. Et le fait qu’ils occupent la totalité de la hauteur signifie que le seigneur bénéficiait du droit de haute et basse justice, incluant non seulement le constat des infractions, mais aussi la condamnation à des peines de prison, voire à la peine capitale ! »


Le colombier n’était pas seulement un signe de puissance : il fournissait en abondance la viande appréciée des pigeonneaux sortis du nid, des œufs, et surtout un engrais de jardin à base de fientes dénommé « colombine », de si haute valeur marchande qu’il entrait dans la dot des jeunes filles à marier… Ces anecdotes moyennement romantiques ont toutefois le mérite d’enrichir la dimension pédagogique d’une visite et c’est bien l’usage que compte en faire la famille de Sparre, déjà très attentive à cultiver les approches ludiques pour un public pas toujours féru d’histoire ou d’architecture.