J'ai des éclats d'amour d'Anny Ayraud

L'univers poétique d'Anny Ayraud


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20 Sep 2013

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Aucun printemps ne nous a désunis séparés délacés Depuis ce Mai crépitant au flux brûlant de nos poitrines

65444262 www.youtube.com/watch?v=4J2o5l9jPSs Sur ma bouche Ne s’est pas délitée la strate tenace la grâce de l’amour naissant Ne s’est pas dissipée la passion la fulgurance de l’accomplissement Se rappelant à mes sens moissonnés en fauve fleuraison d’avoines folles Ressurgissant en tonalités de prairie flottante de frange crénelée de coteaux Glissant sens dessus dessous en source douce dans les menthes sauvages Papillons de sous-bois arômes de terre humide et frénésie de trilles d’oiseaux Ne s’est pas assoupi l’assaut de tes reins la douceur de ton ventre pâle et lisse Ne s’est pas consumée la caresse de ta peau de ton corps brûlant de désir Me possédant si divinement en cadences et bouquets de vagues sensuelles Déferlantes parmi les pétales épars toi au mitan de mes jupons de dentelles Moi tremblante encore de la caresse de tes mains dévorantes Cheveux déliés éclaboussés d’essences végétales Et de reflets d’étoile blonde Ne s’est pas fanée la fleur d’églantine avec le temps Ne s’est pas tari le plaisir dans le gris de nos flancs Aucun printemps ne nous a désunis séparés délacés Depuis ce Mai crépitant au flux brûlant de nos poitrines Où tu as répandu tous les parfums du monde sur ma bouche assoiffée Anny Ayraud ©

Quand à force d’exil oasis désertée écorchée de déraison J’étreins le vide océan de sable océan de gel et de ténèbres

www.youtube.com/watch?v=rgVRZPnHryc Sont morts tous les cerisiers et de ma Kabylie l’olivier Se sont perdus de mon père les contes et les secrets Quand dans l’amer désert d’hiver je me brise d’espérer Au lent ruissellement du temps qui m’a mutilée aspirée Sont morts tous les souvenirs et les premiers frissons Se sont taris la source de paix le puits pour mes frères Quand des caresses cuivrées se sont effacées les traces A la poussière de soirs sans espoir sans mémoire Se sont tues de là-bas les mélopées et de ma mère le chant Se sont perdus des Anciens les exodes les affligeants couchants Quand dans l’arrière-saison je frémis du désir d’exister Aux étreintes de l’Aimé au sein du champ qu’il a semées Quand dans l’interminable nuit s’apaisent les oraisons Quand à l’aube sur les rayons d’Iris s’évapore l’oiseau Quand à force d’exil oasis désertée écorchée de déraison J’étreins le vide océan de sable océan de gel et de ténèbres Anny Ayraud © (Février 2014)
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18 Feb 2014

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Comme autant d’ailes imperceptibles...Chavirent les rêves.... naufrage l’aventure

IPERNITY DOIT TROUVER UN TRESORIER DE TOUTE URGENCE SUIVRE CE LIEN: Click on this link.CLIQUER SUR CE LIEN www.ipernity.com/blog/team/4737428 www.youtube.com/watch?v=ivlUMWUJ-1w Comme autant d’ailes imperceptibles Palpite le passé et saignent les blessures Comme autant de mirages inaccessibles Chavirent les rêves naufrage l’aventure De brassées de Toussaint En mousseuses semences De fugitifs visages étreints En éphémères empreintes S ‘apprivoise la béance Comme autant de pollens perdus Les années n’ensemencent plus le crépuscule Les aubes n’embaument plus les bouffées d’été D’images tendres la chanson cendre s’insinue Comme autant de cris d’ivresse S’estompe fugace la jeunesse Comme autant d’étincelles d’aurores S’effrite le temps s’annonce le port Comme autant de fruits trop mûrs Pourrissent les espoirs secrets Tarissent les sources parfumées Dans la poussière d’obscurité Un vent d’hiver creuse des sillons de soir Un silence de saison le renoncement de soi Comme autant de pétales fanés Des roses d’un autre âge Pour tout dernier bagage Comme autant d’images délavées Pour ultime héritage Au seuil de l’invincible passage S’effeuille l’Arbre de Vie Anny Ayraud © (Février 2014)
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15 Mar 2014

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Mais ni le temps ni l’âge n‘effaceront l’oasis aux bleus mirages

www.youtube.com/watch?v=HNFiNRfY0J0 Ce jour de mai L’ombre éteint les couleurs de son visage La lumière de ses yeux de mage d’orient Et son faible souffle de chandelle usée L’affreuse clarté de givre du gisant Se pose sur l’ardoise de ses traits effarés Une déferlante m’éventre toute entière Paralysant mon être à tout jamais broyé Ce jour de mai Dans l’étroite chambre d’angoisse blessée Ses mains tremblent son corps se cabre Sa bouche balbutie et m’abandonne Et ses yeux se mourant dans les miens Me laissent à tout jamais esseulée Ce jour de mai Mais ni le temps ni l’âge ô mon amour Ni la brume ni les jours de doute lourds N ‘effaceront l’oasis aux bleus mirages Ne flétriront l’aura de ta blanche image Belle silhouette aux saveurs de fruits mûrs Dans ce jardin englouti sous l’herbe du temps Où à la saison des amandiers je redeviens enfant Pour lier ma botte Il n’y a plus d’osier Et dans le verger froid engourdis les figuiers Le vent entraîne les rires de l’été Les pailles blondes et les bleuets Les filets à papillons oubliés Dans le parc dépouillé de pluie chargé A petits bruits s’en sont allés De mes chasseurs indiens les pas feutrés Mais ni le temps ni les nuages ô mes amours Ni le vent ni les oiseaux de passage lourds N’emporteront mon cœur empli de vous Ne sauront taire la chanson douce de la moisson Dans la prairie fumante à l’heure de la Saint-jean Où à la saison des grenadiers je redeviens enfant Anny Ayraud © (Mars 2014)
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09 May 2014

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Il n’est d’autre éternité que celle qui nous ensemble Aux voiles du dernier voyage vers l’ultime rivage

www.youtube.com/watch?v=BkXR2ZZzHJ4 Il n’est d’autre présent que celui où tu m’aimes Il n’est d’autre passé ni d’autre baptême Que cette houle de source neuve sous tes baisers Une nuit embaumée des harpes de l’été Main dans la main Avons scellé notre destin Il n’est d’autre amour que celui que tu sèmes Il n’est d’autres toujours il n’est d’autres je t’aime Que ceux fondus au creuset d’une vie En sève pourpre secrètement blottie Main dans la main Avons scellé notre destin Il n’est d’autre futur que celui qui nous rassemble Il n’est d’autre éternité que celle qui nous ensemble Aux voiles du dernier voyage vers l’ultime rivage Pour aborder l’un à l’autre soudés le grand passage Main dans la main Jusqu’à la fin Anny Ayraud © (Avril 2014)
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12 Jun 2014

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Je veux des lits voyageurs des empreintes d’amour Sur la peau des saveurs de printemps enivrant carrousel...

Hector Berlioz - La Symphonie Fantastique Opus 14 , www.youtube.com/watch?v=CvxZaxIXobc Je n’ai plus le temps de me souvenir aux fenêtres des soirs Des errances du royaume d’ombres et de ses résurgences Je n’ai plus le temps de me perdre comme se noie le fleuve Peau fanée doigts séchés et cœur fêlé sans espoir Je n’ai plus le temps du néant ni celui de l’adieu Je ne veux plus ni veille ni sommeil artificiel Je veux des lits voyageurs des empreintes d’amour Sur la peau des saveurs de printemps enivrant carrousel Une île aux oiseaux des rêves d’été de soleil enrubannés Des atours coquins des mains velours désir Et dans tes bras des brises aux senteurs de mer méditerranée Je veux en sandales légères voir flamboyer le jour Des soirs de l’An gourmands des parfums capiteux Apprivoiser l’outrage des ans réveiller le plaisir Le feu dans le sang et la fièvre au corps Revoir Venise en escarpins de soie et cape tarentelle Flâner sur ses canaux s’enlacer sur les parvis de ses roses palais Chercher des passages secrets s’y couler jusqu’à la nuit tombée Chanter boire et danser et chavirer grisés d’éternité Je veux la lumière de nos premiers aveux dans nos mains nouées Je veux retrouver l’ Ithaque riche de nos premières amours Y revenir comme revient chaque aurore après chaque couchant Anny Ayraud © (Juin 2014)
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26 Sep 2014

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De grâce... Abolissons la haine la misère et les guerres Arrêtons la grande faucheuse à l’ombre des drapeaux Restaurons les âmes blessées et les corps en lambeaux...

Sances "Stabat Mater" O quam tristis par Philippe Jarrousky Les cerfs volants De grâce protégeons les opprimés Des balles d’acier des torchères de gaz asphyxiants De l’affreuse lèpre des nuages rouges aveuglants De grâce préservons les suppliciés Des jets de fiel aux visages crachés des tortures abjectes Arrêtons les massacres de ces enfants soldats Enfermés broyés nus dans des prisons pestilentielles Bouillies de membres mutilés gorges béantes corps éventrés Rendons aux résistants La lumière des jours de paix aux balbutiements d’amour Des nuits aux cadrans lents sans comptes à rebours L’oubli des cendres noires pour changer des années le cours Des lendemains de labours et des saisons sans fruits gâtés Plus loin que n’est le Temps Plus loin que n’est la Terre L’Amour avec le vent vient Dans le creux de nos mains De grâce redonnons aux survivants Les couleurs des rêves des eaux limpides comme le ciel Des fleurs de lait pour étancher leur soif de promesses sacrées Des parfums de moissons pour assécher leurs sanglots et le glas Des blés ruisselants dans les terres en jachère Des pluies de roses pour panser le sang des plaies De grâce ranimons d’espérance Les pleureuses aux yeux creux aux seins taris Penchées sur les charniers chargés d’ambre gris Plus loin que n’est le Temps Plus loin que n’est la Terre L’Amour avec le vent vient Dans le creux de nos mains De grâce ouvrons les portes closes aux errants Partageons l’eau le pain et les champs Abolissons la haine la misère et les guerres Arrêtons la grande faucheuse à l’ombre des drapeaux Restaurons les âmes blessées les corps en lambeaux Enfin clamons la Paix renouée à tous en toutes terres Des cerfs-volants de fête s’envoleraient alors aux doigts des nuages Poursuivis par des farandoles d’enfants en liberté Plus loin que n’est le Temps Plus loin que n’est la Terre L’Amour avec le vent reviendrait Dans le creux de leurs mains ©Anny Ayraud
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18 Oct 2014

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Pour l’ultime nuit d’amour l’ultime aveu de lave aux jets brûlants Au dernier foyer aux derniers feux de l'abîme aux cendres noires

Ultima noche Que tes yeux me déplissent des nœuds du passé Que tes bras m’étincellent d’un geyser de flammes Et me retiennent au bord de la crevasse où parfois je sombre Que tes mains festonnent le ciel d’envols d’oiseaux blancs Que tes reins déploient l’éventail de nos corps tremblants Tiges croisées aux feuilles épousées aux lourdes grappes Que se propage l’onde longue de la première nuit d’amour Et l’écho sonore de nos voix apprivoisées enivrées de folie Savourant des matins de Printemps l’éclat retrouvé et l’harmonie Que tu me conduises encore j’avancerai avec toi mon troubadour Je partagerai mes doutes mes épouvantes mes regrets sans retour Que tout contre toi vienne la délivrance sur les eaux du Léthé Que je repose dans tes bras beaux bras d’amour jusqu’à la division Pour l’ultime nuit d’amour l’ultime aveu de lave aux jets brûlants Au dernier foyer aux derniers feux de l'abîme aux cendres noires Anny Ayraud-octobre 2014
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10 May 2015

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De mes regrets de n’avoir pu vous donner tout Qui vous confiera que le temps m’est compté Qu’au terminal du parcours mes valises sont posées

www.youtube.com/watch?v=NNcQuY1isEI A voix brisée Qui vous dira le manque et le vide de vous De mes longues nuits à douter de tout et de vous Qui vous confiera la force de mon amour pour vous De ces années perdues à attendre un signe de vous Qui vous parlera de l’écorce d’absence de silences striée De mes regrets de n’avoir pu vous donner tout Qui vous confiera que le temps m’est compté Qu’au terminal du parcours mes valises sont posées Pour reposer en paix cœur et voix brisés Anny Ayraud ©
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