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Edith Lefel chante : Piensa en Mi
Photo : Daniela.
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En Guadeloupe, on vit délicieusement bien dans ces petites cases, si l'on accepte un certain confort spartiate. Certaines comme celle-ci sont encore habitées et les gens y vivent heureux... Ceux qui ont dû les quitter pour se retrouver en HLM ont souvent sombré dans la dépression...
Les cases créoles de Guadeloupe !!! Je dois avouer que j'ai une certaine tendresse pour cette humble architecture locale qui fait partie du patrimoine un peu délaissé de l'île-papillon. Et je suis fière de dire que j'ai vécu jadis pendant plusieurs mois dans une délicieuse petite case nichée au fin fond de Petit-Bourg, à Belair des Rozières très exactement — je suis restée deux ans en Gwada en 1964. Je suis retournée sur les lieux en 2004, mais malheureusement elle a été rasée et la topographie des lieux a beaucoup changé. Dans cette case, il n'y avait bien sûr aucun confort. Une jarre extérieure recueillait l'eau de pluie qui se laissait puiser. Le chant tendre et sonore des petites grenouilles hylodes peuplait le crépuscule jusqu'au matin. Un gigantesque pied de litchi étendait ses branches jusqu'au toit de tôle. Et quand la pluie tombait sur cette tôle, c'était un ravissement pour les oreilles et pour la zoreille que je suis...
Pour être sûre que ces merveilleux souvenirs étaient davantage qu'un rêve, je suis revenue de nombreuses fois. Même si tout s'est énormément modernisé, beaucoup de ce que j'avais aimé était encore là : la chaleur humaine des "locaux" dès qu'ils s'aperçoivent qu'on parle créole, les alizés, le soleil à la verticale, l'intense lumiinosité, le chant des petites grenouilles hylodes dès le crépuscule...
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En Guadeloupe, on vit délicieusement bien dans ces petites cases, si l'on accepte un certain confort spartiate. Certaines comme celle-ci sont encore habitées et les gens y vivent heureux... Ceux qui ont dû les quitter pour se retrouver en HLM ont souvent sombré dans la dépression...
Les cases créoles de Guadeloupe !!! Je dois avouer que j'ai une certaine tendresse pour cette humble architecture locale qui fait partie du patrimoine un peu délaissé de l'île-papillon. Et je suis fière de dire que j'ai vécu jadis pendant plusieurs mois dans une délicieuse petite case nichée au fin fond de Petit-Bourg, à Belair des Rozières très exactement — je suis restée deux ans en Gwada en 1964. Je suis retournée sur les lieux en 2004, mais malheureusement elle a été rasée et la topographie des lieux a beaucoup changé. Dans cette case, il n'y avait bien sûr aucun confort. Une jarre extérieure recueillait l'eau de pluie qui se laissait puiser. Le chant tendre et sonore des petites grenouilles hylodes peuplait le crépuscule jusqu'au matin. Un gigantesque pied de litchi étendait ses branches jusqu'au toit de tôle. Et quand la pluie tombait sur cette tôle, c'était un ravissement pour les oreilles et pour la zoreille que je suis...
Pour être sûre que ces merveilleux souvenirs étaient davantage qu'un rêve, je suis revenue de nombreuses fois. Même si tout s'est énormément modernisé, beaucoup de ce que j'avais aimé était encore là : la chaleur humaine des "locaux" dès qu'ils s'aperçoivent qu'on parle créole, les alizés, le soleil à la verticale, l'intense lumiinosité, le chant des petites grenouilles hylodes dès le crépuscule...
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