Senja Hiver

Au coeur de la nuit norvégienne, alors que les aurores offrent un spectacle d'une rare beauté, tout de vert vêtu apparait ce surfeur de lumière, éphémère incarnation. Est-elle là pour me rappeler de surfer la vague de la Vie, de suivre la ligne du plaisir, celle qui mène vers la réalisation de mes envies et conduit à la sérénité ?

Le flux et le reflux de la mer, conjugué aux températures négatives, crée des surfaces polies aux dessins d'une pureté mesmérisante. La vague effrontée se retrouve à l'insu de son gré figée et apporte sa rectiligne touche artistique à l'oeuvre d'art de dame nature. Quidam si l'envie d'une glissade te saisit, prends garde à la marche !

La montagne et le fjord s'allient pour apporter leur contribution à la féérie du spectacle boréal en plein déchaînement, sous forme de reflets magiques. Un moment de bonheur, simple, intense, épanouissant.

Le plus court chemin vers son but n'est pas souvent rectiligne. Il est parfois dans l'ombre, parfois baigné de lumière. Pour celui qui sait apprécier l'instant présent, il est le plus souvent simplement magnifique !

La fragilité, ici, souligne la beauté de cette concrétion de glace, tant cette dernière est éphémère et en péril, émouvante dans sa pureté. Un joyau qui m'a profondément touché.

Les montagnes et le ciel une fois de plus me font profiter d'un spectacle à couper le souffle aux plus aguerris des rêveurs ! A votre tour de vous rincer l'oeil !

Cette éphémère créature, fille de l’onde et du froid, semble se pencher avec délicatesse et une curiosité interrogative sur le monde dans lequel elle fait son apparition. Pétrie de fragilité et d’une pureté tellement parfaite, parviendra-t-elle à comprendre et s'adapter à ce monde où l'humanité pense régner ?

Au détour du décrochement d’une rivière glacée au cœur de la Norvège hivernale, la découverte émerveillée de la pureté absolue, parfaite, figée par le froid dans une intemporalité évoquant l’éternité. Un monolithe conservant en son cœur comme l’ADN de la dernière femme et du dernier homme exprimé sous forme de filaments du dernier air dans l’attente de temps plus propices à la renaissance d’une humanité en harmonie avec les éléments.