2021 en vrac

Les Pavots Lorsque vient le soir de la vie, Le printemps attriste le cœur : De sa corbeille épanouie Il s’exhale un parfum moqueur. De toutes ces fleurs qu’il étale, Dont l’amour ouvre le pétale, Dont les prés éblouissent l’œil, Hélas ! il suffit que l’on cueille De quoi parfumer d’une feuille L’oreiller du lit d’un cercueil. Cueillez-moi ce pavot sauvage Qui croît à l’ombre de ces blés : On dit qu’il en coule un breuvage Qui ferme les yeux accablés. J’ai trop veillé ; mon âme est lasse De ces rêves qu’un rêve chasse. Que me veux-tu, printemps vermeil ? Loin de moi ces lis et ces roses ! Que faut-il aux paupières closes ? La fleur qui garde le sommeil ! (Quarantième méditation) Alphonse de Lamartine, 1847

d'après une aquarelle originale de Jacqueline Henry

Cette année, à la mangeoire suspendue à ma fenêtre, les mésanges sont concurrencées par une magnifique Sitelle Torchepot. La belle est très timide et je n'ai pas réussi à la photographier. Il m'a fallu un peu de temps pour réaliser qu'un des derniers dessins que ma mère a réalisés en était une. La voici , par moi réinterprétée. Parfois, je me plais à penser que peut être ... (Aquarelle originale par Jacqueline Henry)