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Fermant les yeux, je m’élancais vers le ciel, Le visage caressé par le vent, Ivre comme sur un bateau, Libre comme l’oiseau. J’étais la feuille qui s’envole Qui plane, frivole. Je me laissais bercer, enivrée. J’entends encore dans mes

Cette main ne m’inspire que du chagrin D’espérance vers des lendemains. Derrière les barreaux, main levée, Poing fermé, recroquevillé, Un appel vers la liberté. Esclave des hommes, torturé Il n’en finit plus de mourir, Son seul et dernier

C’est un vieux banc tout vermoulu Couvert de lichens verdâtres et moussus. Pourtant, elle vient s’y asseoir, tristement Sans prendre garde à l’affront du temps Qui pourrissait son bois en l’écaillant. Elle se souvenait de la chaleur,

N’aie pas peur, viendra le vent de l’oubli… J’irais sans but sur la route de mes rêveries. Les roses de sang sur leurs branches d’épines Accueillaient un amour et son cœur d’églantine. Je me suis égarée dans ces jardins d’élégie. N’aie pas

Bercée d’une profonde insomnie Dans le vide de la nuit, je fuis Les rêves, les illusions et mes envies. S’envolent en volutes infinies Les dernières bribes de l’amour anéanti. Un jour, tu t’en iras. Je ne saurais te retenir. Il ne restera

Plût au ciel, à l’heure exquise Où mon divin amour Apparut en ces plus beaux atours Pour faire révérence à ma présence. J’eusse voulu que ma plume Courût sur le papier, O amertume ! Pour vous délivrer mes sonnets. Mais dans mon délire

C’est un petit village encaissé Dans une verte vallée Bordée de grands peupliers. Une rivière y serpente le long de chemins. Mon frère et moi aimions y venir le matin Quand la brume couvrait encore l’onde pure Malgré parfois la

J’aime fort que l’on m’aime pour me plaire Mais je ne peux souffrir d’un amour austère. Il me faut de tendres sentiments Que pourrait me donner un bel amant. Je ne suis point pourtant si téméraire. Je n’ai à offrir qu’un pauvre cœur

J’irais cueillir sur l’arbre à poèmes Un rêve pour ton âme bohème. Je ferais de mes bras une parure de tendresse Pour que tes matins soient des caresses. Je mettrais sur tes yeux des baisers délicieux Et sur ta bouche, le souffle des cieux.

Ecoutez le chant mélodieux De la brise dans les branches, Le souffle léger des anges, Des âmes volantes aux sons radieux. Instant de magie enveloppante Où les oiseaux chantent. Respirez les odeurs pénétrantes De la nature si

En prenant ce petit chemin qui fleurait bon le romarin, J’entendais le chant stridulant des cigales Qui faisait un concert magistral. Il régnait ici l’indéfinissable, l’étrange Dans ces garrigues parfumées de thym et de serpolet. Et dans ces

Terre de mon enfance, je ne t’ai jamais oubliée. Je m’asseyais sur l’herbe verte, parfumée Pour écouter le doux chant de la rivière Qui serpentait à mes pieds, en lisière. J’aimais y vagabonder le long de sa rive, Laisser errer mes yeux

Monsieur, souffrez, ici, que je vous dise Combien je vous espère et me méprise D’oser encore vous avouer mon amour Alors que le dédain, seul, m’entoure. J’eusse aimé vous plaire plus que dans mes rimes. Hélas ! Tout me montre que le désir

Dans tes sentes forestières Se creusent des ornières. La pluie les a ravinées. Aux abords d’une clairière, Je me suis arrêtée. Le soleil passait par une trouée, La baignait d’une douce lumière. Je me suis assise sur la mousse. J’ai

J’ai mis mon cœur en bandoulière Et j’ai fait fi de mes chimères. Comme un fardeau, il se fait lourd Engourdi par ses vils battements sourds. Y a t-il un espoir d’être aimée un jour, Rien qu’un instant ou une éternité ? Dans mes soupirs

Dans la clairière de la forêt enchantée Danse une petite fée dans les sentiers. Les lutins et les farfadets font une ronde belle En se tenant la main autour d’elle. C’est la Fée des poèmes, blonde nymphéole Qui fait voler sa plume devenue

Sur les ailes du temps s’égrenant lentement Les larmes d’un cœur colorent le firmament. La lune, confidente, emporte ses souhaits cette nuit Dans l’oubli de la douleur de l’ennui. Au balcon de ses pensées, sommeille un lutin enchanté Qui dans

La poésie est ma terre d’asile Où j’écris de ma plume habile. Sur les lignes de ma vie, elle défile Et se noie dans l’encre de mes lignes. C’est une terre de misère Qui accueille ceux qui se désespèrent. Des mots douceur, des mots caresse

C’est un grand vent qui arrache les fleurs En tourbillonnant, soufflant et rageur. Il fait grincer les volets des maisons, Claquer les portes sans raison. Et moi, je m’enivre de sa fureur En humant ce qu’il charrie de senteurs. Son chant

Les mots se bousculent de ma plume Désordonnés, pleins de brume. Il faut qu’ils sortent de mon esprit Pour parcourir tous mes écrits. Ma page vierge souffre de mes ratures Et mon reflet en assèche l’écriture. Je n’ose, de mes vers, tâcher

Dans le creux de tes mains, tu tiens mon destin. Du bout de tes doigts, tu te promènes sur moi. Tu joues comme un pianiste Et seulement alors j’existe. Tu connais toutes les touches et je me donne, farouche. Tu es le prince de mes sourires.

De quel siècle suis-je venue ? Dans quel monde me suis-je perdue ? Quelles autres vies ai-je vécu ? O Ronsard ! Tu m’admirais naguère Du temps que j’étais belle Le soir à la chandelle…. Mon petit Verlaine pleurait sa muse, Qui pourtant

Comme il doit être lourd un amour Qu’on refuse de porter chaque jour ! Surtout quand votre cœur ne résonne Point à celui de l’autre qui rayonne. L’amour est un sentiment étrange Fait d’infinis mélanges De douceur, de joie et de souffrance

Le regret des silences a étouffé mon adolescence. Les fausses peurs des sentiments gardés secrets Ont eu raison de mes errances. Une larme de mes yeux coule, Je te cherche dans la foule. Ta haute silhouette et ton regard doré M’ont toute

Oseras-tu ce soir Me prendre dans tes bras Pour consoler mon cœur De sa morne langueur ? Oseras-tu m’aimer encore Quand sous ma blanche étole Nue et languissante J’attendrais l’obole De ta

J'effleure doucement le coin de tes lèvres Avec ma bouche d'un baiser de fièvre. J'enroule mes bras autour de ton cou Et tu me serres tendrement contre toi. Je murmure à ton oreille des mots doux Qui coulent en élixir fou. Le chant divin de l'amour

La tristesse a enveloppé mon âme. Non ! Ne te retourne pas pour voir mes larmes ! Tu m’as laissé pour un autre regard, Pour un sourire qui me perce comme un poignard. De ton amour, j’avais fait mon armure, Un bouclier d’or protégeant mes

Ardentes soumissions Lascif abandon, Délicates caresses Aux mille sensations. Tes lèvres, tes mains... Sont subtiles ivresses… Tu donnes, je reçois… Ondes perpétuelles Des sens aux aguets. Amener lentement Le plaisir en partage

Quel est donc ce sentiment étrange Qui submerge mon âme comme une offense ? Que puis-je espérer de mes chimères Au torrent de mes doutes que je libère ? Moi, qui aime la couleur des nuages Avant le passage des orages, Les sons divins qui

Si vous croyez que je ne vous vois point surfer Déconnectées, vous pouvez aller vous faire coiffer... Valériane devine tous vos gestes en transparence Et s'en délecte par avance. Ainsi, je peux m'en amuser Et me gausser sans vous vexer.

J’écoute mon ange se taire Et s’envoler dans la lumière. C’est un être merveilleux Aux grandes ailes blanches et bleues. Je l’ai vu dans le ciel encré. De ses yeux aux paillettes dorées, Il m’a regardé d’un air désolé. « Veille sur moi,

Voulez-vous que je vous dise ! Il n’est rien qui ne vous épuise Tant que de voir une marquise A la silhouette si exquise Qui d’un regard langoureux Attise toutes les convoitises. Tous ces galants voient ses attraits radieux Et de la