Il suffit d’un soir, écumes noires

Venues surement de nulle part,

Une silhouette surgit du brouillard

Qui vint atteindre ma mémoire.

Dans son regard gisaient tous les hiers

Et je me reculais, un pas en arrière.

Dans l’ombre, j’ai vu son sourire,

L’éclat de ses dents et son désir.

Ma fuite éperdue en garde les frissons

De l’humble souvenir à mon horizon.

Une source de lumière m’apparut, tremblante,

Je me jetais vers elle, palpitante,

Derrière moi, la nuit refermait sa cape de suie.

Je retrouvais alors la chaleur de tes bras, éblouie.

Les pas de brume s’éloignaient dans l’obscurité profonde.

Une vague d’allégresse envahit mon être qu’elle inonde.

L’air devint immobile. Je vis poindre l’aurore,

Au-dessus de la ville, clarté blafarde d’abord.

Mes yeux se fermaient sur l’aube qui pointait.

Le monde s’éveillait alors que je m’endormais…

Il avait suffi d’un soir…Ecumes noires…

Valéri@ne