Un ange passait et là, regardait.

D’un mystère il naquit et ne le savait.

Pourquoi pleurer ces chers disparus

Que la faucheuse, sans pitié, a abattu ?



Au tombeau ne descendent que les corps rompus,

Leur âme, au présent, s’envolent dans les nues.

De tous ces pleurs suspendus à mes rimes,

Je dois vous dire que ce n’est point un crime.



La douleur de l’absence est angoisse charnelle

Quand pour eux, on a éteint la chandelle.

Nulle larme, nulle peine ne les a ramenés.

Il ne restera plus que les souvenirs d’un passé.



Les amours, les serments et les rêves surannés

Ne seront plus que cendres sur le sol glacé

Tandis qu’un air léger passera sur les années,

Le vent de l’oubli les aura balayés…

(c)Valéri@ne