A la fontaine d’amour, il s’est arrêté

Pour assouvir sa soif d’aimer.

Le baiser qu’elle lui a donné

Sur sa bouche l’a enivré.

Il avait le goût du péché.

Ses soupirs l’avaient grisé.

Il n’avait pu se retenir de caresser

Ses fins cheveux que la brise ondulait.

Il était son île, elle était sa naufragée

Qui s’accrochait à lui comme à une bouée.

A la fontaine d’amour, il la retrouvait

Et dans ses grands yeux, il se noyait.

Le grain de sa peau le rendait fou.

Elle avait dans ses pupilles cette lumière

Que seule l’amour donne et confère.

Boire à ses lèvres le baiser enjôleur

Ravit son âme en un chant de bonheur.

Et le teint de la belle vira au carmin

Quand le damoiseau lui toucha le sein.

De son arc magique, Eros, le coquin

Les visa de son trait divin…

(c)Valériane