Le vent joue sa complainte automnale

Naissante dans le dernier silence estival.

Déjà jaunissent les arbres aux parures verdoyantes

Tandis que flamboie la nature mourante.

L’été s’en va doucement sur la pointe des pieds.

L’oiseau chante la mélodie d’un songe envolé.

Ses joyeux trilles hésitent et il se tait, étonné.

C’est le temps béni des vendanges où tout change.

Septembre adouci va laisser tristement sa place régnante

A octobre, braise endormie sous la cendre

Aux noirs sillons cachés sous ses méandres.

Violon mélancolique chargé de langueur,

Il promène son archet d’un chant de pleurs.

Que passe l’automne, que meurt l’hiver,

J’attendrais que renaisse la lumière

Des beaux jours du printemps naguère…

(c)Valériane