Sur ses semelles de vent, le beau Rimbaud

Filait, les mains dans les poches déchirées de son paletot.

Il ne prenait point garde à ses vêtements en lambeaux.

Il divaguait, le nez en l’air, en malicieux poulbot.

Errance d’un poète juvénile au crépuscule,

Sur des sentiers de langueur jouant avec sa bulle.

Les rêveurs sont ainsi, ils ne voient rien et affabulent

Se couvrant parfois de ridicule.

Il allait, songeur, ce petit noctambule

Usant ses rimes et ses souliers troués

Aux cailloux des chemins torturés.

A présent, sa bohème expire avec le temps

Mais ses vers poétiseront encore longtemps…

(c)Valériane