Hier, j'ai fini de lire le livre de Primo Levi : « Si c’est un homme» et, si vous le permettez, je voudrais faire un commentaire en faisant un parallèle entre ces deux grands hommes survivants de l'horreur des camps de concentration nazis.

À mon avis, Primo Levi a réussi à retranscrire son expérience sous un point de vue humain.
Il a effectué une analyse sur ce que nous sommes capables de faire ou de ne pas faire, de supporter lors de conditions extrêmes d'humiliation, d´abandon, de faim et de fatigue.

Il dit au début de son œuvre :

... « Mon livre n´ajoutera rien à ce que les lecteurs du monde entier savent déjà sur l´inquiétante question des camps d´extermination. Je ne l´ai pas écrit dans le but d´avancer de nouveaux chefs d´accusation, mais plutôt pour fournir des documents à une étude dépassionnée de certains aspects de l´âme humaine ».

Peut’on dire que même en écrivant et en publiant ses livres, sa douleur était beaucoup plus intériorisée que dénoncée ?

Stéphane Hessel lui, au contraire, fut en mesure d'exprimer son expérience douloureuse par l´indignation et en exhortant le monde à faire de même.

« Le motif de la résistance, c'est l'indignation ».

Je pense que c’était à l'intérieur de ce mouvement actif et constant qui lui était possible de comprendre et d'apaiser ses souvenirs de la bête nazie.

Il a été un grand homme et j'espère que son cri restera allumé, même si à l'avenir, certains dirigeants « charismatiques » essayeront encore de commander par la force.

Rita Guimaraes