L’esprit de Noël 2017 devra beaucoup à Alain Chabat qui a mouillé sa houppelande pour finir à temps son nouveau film, Santa & Cie.Une comédie féerique, dans laquelle l’ex-Nul incarne un Père Noël un peu dilettante et capricieux, qui s’appuie sur son armée de lutins pour faire le job. Manque de bol, à quelques jours de la date fatidique, une épidémie décime ses employés et va l’obliger à descendre sur Terre chercher de l’aide pour pouvoir faire sa distribution à temps.De passage à Nice pour l’avant-première, le réalisateur d’Astérix Mission Cléopâtre et de Sur la piste du Marsupilami nous a raconté sa rencontre avec le Père Noël…

Le «film de Noël», c’est un genre en soi.Cela faisait longtemps que vous vouliez vous y frotter?
Non, c’est l’histoire qui m’y a conduit.J’ai eu l’idée de ce Père Noël qui ne connaissait rien du monde des humains et j’ai commencé à écrire un traitement sans savoir où j’allais.Comme ça venait bien, ça s’est transformé en scénario.Mais c’est vrai que j’adore les films de Noël
Quels sont vos préférés?
La vie est belle de Frank Capra, miracle sur la 34e rue, Le Drôle de Noël de Scrooge, L’Étrange Noël de M.Jack, Maman j’ai raté l’avion et Un Ticket pour deux de John Hugues avec Steve Martin et John Candy dont je suis grand fan et que j’ai très envie de revoir.
L’usine à jouets de votre Père Noël fait un peu penser à celle de Charly et la Chocolaterie de Tim Burton…
J’adore tellement Tim Burton qu’il y a forcément des réminiscences dans mes films. Mais son univers est plus noir que le mien. Je n’avais pas envie, par exemple, de filmer une chaîne de fabrication de jouets. Il fallait que ce soit plus féerique comme procédé.Il y a cette idée que les jouets doivent se fabriquer dans la joie et l’amusement, sinon ils ne marchent pas. Je me suis renseigné: c’est exactement comme ça que ça se passe au pays du Père Noël. Ce film, c’est quasiment un documentaire.
Dans un film de Noël, les décors sont particulièrement importants
Oui, on a beaucoup travaillé sur le pays du Père Noël et sur les décorations de Noël à Paris.On a profité des fêtes pour filmer les vraies et les effets spéciaux ont fait le reste. Ca fait deux ans qu’on est dans l’ambiance de Noël.À tel point que quand j’ai vu les premières décos cette année, j’ai cru que Jean-Phi notre chef déco avait préparé l’endroit pour qu’on retourne une scène.
Vous aviez prévu de jouer le Père Noël?
Non, c’est Alain Goldman le producteur du film qui me l’a demandé. Comme j’avais l’âge du rôle, c’était l’occasion de me faire un petit extra… C’était super-agréable. D’habitude, j’ai plus de mal à jouer et diriger en même temps, mais là c’était facile.Sans doute à cause du costume…
Pourquoi est-il vert et pas rouge?
Parce que le vrai Père Noël était habillé en vert, avant que Coca Cola ne récupère le mythe. C’est la couleur de Saint-Nicolas et certains pays continuent à le représenter en vert.
Jusqu’à quel âge avez-vous cru au Père Noël?
Je ne comprends pas votre question.Je crois au Père Noël comme je crois aux oiseaux.
Que lui avez-vous commandé cette année?
La Paix dans le monde et une PS4
Et pas un nouvel Astérix?
Non, c’est une fake news.J’ai adoré en faire un et j’ai eu la chance qu’il ait du succès, mais ce n’est pas dans mes projets d’en réaliser un autre.Pas de Cité de la Peur 2, non plus.Les Cannois peuvent se rassurer! (rires)