180 millions de dollars.C’est officiellement ce qu’a coûté Valérian et la Cité des mille planètes, le nouveau film de Luc Besson, sorti mercredi. Un budget de blockbuster pour ce qui reste, malgré tout, une production française.Les effets spéciaux ont été réalisés en Nouvelle-Zélande, mais tout le tournage s’est effectué à la Cité du cinéma, que Besson a fait construire en banlieue parisienne à Saint-Denis.C’est là qu’il nous a reçus, bronzé et détendu, prêt à affronter la critique, qui n’a jamais été tendre avec ses films, et curieux de l’accueil que va réserver le public à son petit dernier.Une adaptation très réussie, visuellement époustouflante, de la BD de Science-fiction de Mézières et Christin...
Pas trop stressé, dans l’attente des premiers chiffres d’entrées?
Franchement, je n’ai aucune pression. Le film est fait, il est là, j’en suis fier. Le reste... Je serai fou de bonheur si les gens l’aiment et très triste s’ils ne l’aiment pas. Mais Le Cinquième Élément a fait un flop aux États-Unis à sa sortie et 20 ans après, ils font une projection anniversaire en plein air de 15000 personnes à Los Angeles. Ce ne sont pas les chiffres d’exploitation qui font la valeur artistique d’un film. Van Gogh, on lui jetait des pièces pour manger.Aujourd’hui, ses œuvres valent 200 millions d’euros...
Pourquoi Valérian?
C’est le héros de mon enfance.Je lisais la BD quand j’avais 10 ans. Curieusement, je n’avais jamais imaginé en faire un film. C’est Mézières, qui travaillait sur les visuels du Cinquième Élément, qui m’a dit: «Pourquoi tu fais ce truc stupide et pas Valérian?».Je me suis senti un peu idiot, parce que je n’y avais jamais pensé. J’ai relu les BD et je lui ai répondu: «Parce que ce n’est pas possible!». La technologie ne permettait pas de recréer l’univers visuel de la BD. Il a fallu attendre Avatar, dix ans plus tard, pour que ce soit seulement envisageable. Avatar a rendu tout possible. La technologie que James Cameron a inventée et les outils qu’ils nous a laissé utiliser ont permis à Valérian d’exister. Il y a 7 ans, je me suis dit: «On peut essayer»
Au-delà de la technique, les thèmes que véhicule la BD sont très actuels
8000 aliens qui vivent ensemble et partagent leurs connaissances et leur culture dans ce décor fabuleux de la cité des 1000 planètes, forcément, ça évoque des choses aujourd’hui.A 18 millions d’années lumières de la Terre, on est tous des immigrés! C’est une façon sympa de parler du sujet, avec un peu de distance. Je rêve du jour où les premiers aliens vont venir chez nous. On va tous se sentir frères entre juifs, arabes, chrétiens, occidentaux et asiatiques, je vous le dis!
Vous pensez que ça arrivera?
C’est obligé! Il y a des milliards de planètes où la vie a pu se développer d’une façon ou d’une autre. La probabilité qu’on soit seuls est infime.La seule question, c’est: quand?
Le film a été tourné en anglais, avec des stars anglo-saxonnes.En quoi reste-t-il un film français?
Les Français ont inventé le cinéma et Méliès les effets spéciaux, il ne faut pas l’oublier.La BD est française aussi et il y a des acteurs français dans le film, dont Alain Chabat qui est génial en Bob le Pirate. Quand les films sont faits par des artistes et pas par des robots, on retrouve forcément leur patte. Ils ressemblent à la personne qui les fait. Valérian, me ressemble.Il NOUS ressemble! Au fond, c’est le français moyen du 28e siècle: ce n’est pas un héros, mais il peut le devenir, s’il le faut.Le reste du temps, il est râleur, dragueur, il traîne un peu les pieds...Comme nous!
En fait, c’est Laureline la véritable héroïne du film...
Et oui! Il est major et elle simple sergent, mais en réalité c’est elle qui commande.Comme souvent dans la vie actuelle.Ca m’a beaucoup amusé de jouer avec ça.Il a fallu que je me retienne pour ne pas faire plus de scènes de comédie et de romance entre les deux personnages.Je les adore.
Au point d’envisager de tourner une ou plusieurs suites?
Carrément! Si le public suit, je suis prêt à m’y remettre demain et à en faire cinq! Comme il y a 29 albums, on ne risque pas de manquer de matière.
Ca ne doit pourtant pas être une sinécure une production pareille...
Le secret c’est de bien préparer.Là, on était tellement prêts qu’on a fini avec 3 jours d’avance.Le premier montage était terminé 3 jours après le dernier clap. Le plus long, ce sont les effets spéciaux: 18 mois avant et 18 mois après...
Avec Rihanna, ça n’a pas été trop compliqué, non plus?
Pas du tout.C’est elle qui était demandeuse.Elle voulait être dirigée.L’entourage est resté en dehors du plateau.Après, c’est la star N° 1 au monde.Elle a une peau de crocodile pour se protéger.Pour lui faire poser ses défenses, il faut se lever tôt et qu’elle soit d’accord.Mais c’est mon boulot d’y arriver.
Pourquoi n’a-t-on pas pu voir le film à Cannes?
Parce qu’il n’était pas fini.D’ailleurs, il n’a jamais été question d’y aller.
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