Les webséries ont le vent en poupe.Partant du principe que les Millenials (natifs de l’ère numérique) ont pris l’habitude de regarder vidéos, films et séries sur leur smartphone plutôt que sur un écran télé, les studios ont commencé à produire des séries destinées aux tout petits écrans. Des formats courts d’une dizaine de minutes, cadrés serrés pour être vus sur l’écran d’un portable et privilégiant l’action aux dialogues, disponibles en streaming à raison d’une dizaine d’épisodes par saison.
En France, deux applications de webséries se partagent déjà le créneau.Studio +, filiale de Canal+, a lancé son appli en 2016 au MipTV de Cannes. Téléchargeable sur les stores Apple et Android pour smartphones et tablettes, elle propose une cinquantaine de webséries originales (dont une d’animation et une sur la plongée, Deep, tournée à Monaco).Le premier épisode est gratuit, l’abonnement pour voir les suivantes vient de descendre de 5 à 2,99 euros par mois.
C’est que depuis le mois de mai, Studio + a un sérieux concurrent: Blackpills.Créé par Patrick Holzman (Allo Ciné) et Daniel Marhely (Deezer), avec le soutien financier de Xavier Niel (Free), Blackpills ambitionne de devenir le Netflix de la websérie.L’ergonomie de l’appli est sensiblement la même que celle de Studio +, mais les contenus sont nettement plus accrocheurs (voire racoleurs) avec des séries à base de sexe et de trash réalisées par de grands noms du métier (Luc Besson, James Franco, Zoe Cassavetes, Louis Leterrier). Surtout, l’accès est totalement gratuit.Blackpills a opté pour un modèle économique freemium: coupures publicitaires pour l’accès gratuit, mode payant sans pub.Sauf que pour l’instant il n’y a pas possibilité de s’abonner. Une quinzaine de webséries sont ainsi visibles en accès gratuit.
Un rapide survol des séries proposées par Studio + et Blackpills ne nous a pas permis de trouver quelque chose d’aussi addictif que Game of Thrones ou House of Cards.Mais il faut reconnaître que les réalisations sont d’un bon niveau. À part la longueur des épisodes et le cadrage plus serré, difficile de différencier ces productions d’une série télé lambda. Pour tuer le temps dans les transports ou chez le dentiste, à condition d’avoir du réseau et un forfait internet illimité, cela peut faire l’affaire…
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