Vingt ans plus tard, certaines choses ont changé, d’autres non. Mark Renton (Ewan McGregor) revient au seul endroit qu’il ait jamais considéré comme son foyer. Spud, Sick Boy et Begbie l’attendent. Mais d’autres vieilles connaissances le guettent elles aussi : la tristesse, le deuil, la joie, la vengeance, la haine, l’amitié, le désir, la peur, les regrets, l’héroïne, l’autodestruction, le danger et la mort. Toutes sont là pour l’accueillir, prêtes à entrer dans la danse...


Revoir de vieux potes, vingt ans après, ça fait toujours chaud au coeur. Mais ça peut aussi être source de vives déceptions. Ce n'est heureusement pas le cas avec Renton et sa bande de junkies dégénérés et sociopathes, qu'on retrouve avec bonheur devant la caméra de Danny Boyle. Plus vieux de 20 ans, quelques rides et kilos en plus, mais pas forcément plus sages. Spud (Ewen Bremner, la plus incroyable trogne du cinéma anglais) est toujours à fond dans la dope, mais développe des talents d'écriture insoupçonnés. Sick Boy (Jonny Lee Miller) s'est associé à Veronika, une prostituée Bulgare (Anjela Nedyalkova, excellente recrue), pour faire chanter ses clients friqués. Quant-à Begbie (Robert Carlyle, toujours génial), il est (heureusement) en prison pour homicide, mais il murit de funestes projets d'évasion. Le retour de Renton (Ewan McGregor) , 20 ans après avoir arnaqués ses potes de 16 000 Livres Sterling, va forcément leur donner des envies de vengeance... Danny Boyle (Trainspotting, 127 heures, Slumdog Millionnaire) orchestre leurs retrouvailles avec (presque) la même furia punk qu'il y a 20 ans. Et c'est jubilatoire ! Evidemment, T2 renvoie les spectateurs qui ont vu Trainspotting à sa sortie (et ne s'en sont encore pas remis), à leur propre bilan de vie. Avec ses occasions perdues et ses amitiés trahies... Mais l'émotion et le plaisir n'en sont que plus forts. Un méchant shoot de nostalgie !