Après Borat (Leçons culturelles sur l’Amérique au profit de la glorieuse nation du Kazakhstan) et Brüno (roi de la mode), le duo Larry Charles, Sacha Baron Cohen récidive avec un certain sens de l’anticipation puisque le tournage de The Dictator a débuté avant le renversement des dictateurs arabes dont il est la caricature (le personnage s’inspire notamment de Khadafi et de Saddam Hussein). La ressemblance avec Le Dictateur de Charlie Chaplin (tourné juste avant le déclenchement de la deuxième guerre mondiale) s’arrête toutefois là. Alors que Chaplin attaquait à l’arme relativement légère, Sacha Baron Cohen pratique plutôt le rire de destruction massive. Le politiquement non correct et le mauvais gout assumé de Borat et de Brüno sont toujours au rendez vous, bien qu’il s’agisse cette fois d’une comédie satyrique plus conventionnelle (pas de caméras cachées, ni de figurants piégés). J'avoue néanmoins avoir plus ri pendant la projection qu’aux dix dernières comédies de la saison. La scène d’accouchement au supermarché notamment, devrait, selon l’expression consacrée, « rester dans les annales"