La vie nous enseigne qu'il y a des rites de passage inévitables.
On ne veut pas les connaitre, les reconnaitre et on se les cache comme des mensonges, des mots sans poids ou comme de vieux souvenirs lointains.

Pourtant la vie nous montre tous les jours la fragilité de l'existence
et qu'il existe une normalité dans toute chose. Cette normalité tient au fait que
ce sont les jeunes qui doivent pleurer la mort de nos grands-parents puis de nos parents. Seuls l'ordre des évenements et la durée des pleurs avant le deuil ne sont pas écrite.

Comment on choisie, nous, de vivre ce passage et tout faire pour ne pas avoir de regret ? C'est un choix personnel.

Reste aussi les objets familiaux et là, notre choix de faire
du "rangement, oui un tri, vous l'appelez comme vous voulez ... est toujours cruel.

Pour ma part, mon père est mort en janvier 2004 et ses vetements, les documents et les lettres personnels sont tous resté dans son armoire, une armoire qui devient malgré elle un lieu de mémoire, de souvenirs et de recueillement pour moi (et mes cinq frères).

Hier, je me suis promené dans les rues venteuses du bord de mer. Et l'averse que j'ai prise dans la figure m'a fait du bien.

Car souvent les petites choses de la vie nous rappellent que nous sommes, nous vivants pour transmettre à nos proches les souvenirs, les valeurs et l'amour que mon père et vos proches récemment disparus nous ont apporté.


Février 2009