Samedi matin, donc, c'est le démontage. Hélène me me raconte qu'elle a dû réfréner les ardeurs de Didier qui voulait commencer à ranger des choses dans le camion à 8 heures du matin. Elle lui a suggéré qu'il pouvait peut-être attendre un peu et me laisser dormir, mais étant sur le pont depuis un bout de temps c'était assez difficile pour lui, apparemment !
Elle me raconte aussi qu'il avait décidé de se lever à 7h30 pour être bien prêt à 9 heures pour le démontage... mais qu'il l'a quand même réveillée à 7heures et quart (sans doute pour être sûr qu'elle serait bien réveillée à 7 heures et demie ! xD )

De mon côté j'ai encore un programme très chargé que je ne parviendrai pas à boucler : rangement, ravitaillement en eau, courses et préparations pour la classe ! Je vais déjà faire les courses : quand on a un centre commercial juste à côté comme c'est le cas ici, on en profite, car on ne sait jamais comment sera la place suivante. (pour l'eau c'est pareil : j'ai appris, avec le temps, à remplir toutes les bouteilles avant de partir pour être tranquille quelques jours, l'arrivée sur une place entraînant suffisamment de choses à gérer comme ça!)
Au supermarché on me donne ce papier :

Je découvre par la même occasion qu'il existe un système de collecte comme la banque alimentaire pour les animaux ! Allez, je suis dans un jour de bonté : je passe par la rayon animalerie pour acheter un sac de croquettes (de marque, s'il vous plaît, puisqu'il est stipulé sur le papier que les aliments premier prix ne conviennent pas aux chats et leur causent des désordres intestinaux!). Je passe une heure à réfléchir à ce que je vais prendre, mon petit papier à la main, et je rigole bien en voyant une fille à l'air un peu paumé arpenter le rayon... le même petit papier à la main !
Je rentre au campement et prend au passage une photo d'Augustin, qui fait très "Manpower" avec son casque !

C'est en retravaillant la photo, après coup, que j'apercevrai Léon au fond : je ne sais pas ce qu'il fabriquait, mais je ne résiste pas à zoomer sur ce détail !

De leur côté, Hubert, Firmin, Gabrielle et Marius semblent très absorbés par leur activité :


Je leur demande ce qu'ils font : "On nettoie nos bouts de bois dans la flaque et dans la bassine !" Mais bien sûr... xD


Une petite série aussi du linge qui termine se sécher (oui, j'ai une passion pour le linge étendu sur un fil, c'est comme ça !)(surtout quand il y a de belles couleurs comme ici, d'ailleurs)(note : non non, les Morallès n'achètent pas tous leurs vêtements en double, ce sont les costumes du spectacle!)



Cet après-midi nous sommes censés débrancher à 14h mais je me débrouille pour être prête un peu plus tôt que ça... juste au cas où... Et j'ai bien fait car effectivement, tout le monde est en avance. Mamie Monique nous ayant préparé des croque-monsieurs, le repas a été vite expédié.
Bien en avance sur le timing, je vais pouvoir rouler le gros tuyau d'arrivée d'eau. Seul problème : je ne trouve pas son support... Je demande à plusieurs personnes s'ils savent où il est : non. Du coup j'ai un doute : je me demande si, exceptionnellement, ce tuyau-là n'appartient pas à la ville, car il me semble avoir entendu Carole en parler. Je pose la question à Jean, puis Bernard, Sylvie, Gino, Bastian, Julie... personne ne sait ! La seule qui devrait le savoir c'est Carole, mais elle est en train de manoeuvrer son camion et je n'ose pas aller la déranger pour ça. Je me dis que je vais attendre qu'elle ait fini, sauf que... comme tout le monde ne peut pas manoeuvrer en même temps, ceux qui sont prêts partent directement pour aller attendre les derniers sur le parking du supermarché voisin ! Après vingt minutes à poser des questions à tout le monde et à courir partout pour trouver le support, je finis par avoir mon information : non non, ce n'est pas notre tuyau, qui lui est bien rangé dans le camion de Mamie depuis trois jours. Ou "Comment perdre vingt minutes pour finalement ne servir à rien"... xD
Du coup je reviens à ce que je fais finalement le mieux : reporter sur le terrain !
Voici donc les petits empreintes laissées par les Morallès à Gauchy :




Je ne résiste pas à vous montrer également cette scène, qui se déroule juste avant le départ du dernier camion :

Mais que se passe-t-il par là-bas ? Zoomons un peu, si vous le voulez bien :

Il s'agit en fait de deux garçons qui, je pense, sont un peu tombés amoureux de Julie pendant le spectacle, et qui sont venus lui demander des autographes. C'est-y pas mignon ?...

Nous partons enfin. Au premier rond-point je rigole bien en voyant l'oeil acéré de Sylvie. Parce que vous (et moi!), si vous regardez cette photo prise sur le rond-point situé non loin de la place, vous voyez une rue, un passage piéton...

Eh bien Sylvie, elle voit ça :

Des rochers qui vont rendre le passage de ce rond-point difficile avec les convois ! Elle m'explique qu'elle l'avait repéré tout de suite en allant faire des courses, il y a deux jours. C'est drôle car je me suis rendu compte que j'ai moi aussi pris quelques réflexes, mais beaucoup plus triviaux... ainsi, il m'arrive souvent, même en dehors des tournées, en voyant une bouche d'égouts, de me dire "ah tiens c'est bien, là, pour vider"... xD
Cette route sera, entre autres, celles des tours de ronds-points, entre ceux qui attendent les suivants pour ne pas les perdre, et ceux qui les attendent parce qu'ils ont perdu les précédents et qu'ils ne savent plus par où aller !


Quelques paysages en vrac, avec les fameuses maisons de briques rouges, les belles vues en passant sur les ponts, une base de ski nautique qui avait l'air plutôt sympa, un bâtiment fort coloré (c'est peut-être la maison d'Elmer l'éléphant ?..) et une jolie décoration de rond-point :









Nous arrivons enfin à Montataire. Et là... c'est le drame... xD
Julien, celui qui nous guide, se plante de route à un rond-point car lors des repérages il n'était pas arrivé par ce côté de la ville. Bien évidemment nous le suivons comme un seul homme, pour nous retrouver... dans le vieux centre de Montataire, c'est-à dire dans des petites rues bien étroites, avec tout un tas de voitures plus ou moins bien garées.

Je pense que tous les conducteurs ont eu peur, à un moment ou à un autre, de rester coincé ou d'abîmer un véhicule... A un moment Sylvie me demande de lui dire si ça passe, "Oui oui, c'est bon, vas-y, avance... avance... euh... STOP !!! En fait je ne suis pas sûre de l'avoir dans l'oeil, là... je serais plus rassurée si tu regardais..."
Bon, soyons positifs, cela nous permet d'admirer la mairie de Montataire et son impressionnante collection de drapeaux !


Ainsi que cet étrange panneau publicitaire, que je n'ai toujours pas bien compris... Enfin le message, si, je l'ai compris, mais... j'ai envie de dire... POURQUOI avoir collé à cette pauvre gamine de telles lunettes ?... L'ensemble a un côté un peu Deschiens ou Groland, et c'est tellement énorme que je suppose que c'est du second degré... mais je ne suis pas convaincue par ce choix, quand même ! Je vous laisse juges :

Après les sueurs froides dans le centre-ville tout le monde est content d'arriver enfin sur la place. Tiens, on peut observer par terre les traces des cirques précédents...

Dans lesquelles, parfois, la nature a déjà repris ses droits !

Une petite série de photos de Firmin, Gabrielle et Marius (et Michto!) qui me font coucou tandis que la caravane d'Hélène et Didier avance pour être placée (oui je sais il y a des moches reflets!) :





Ainsi qu'Hubert, qui adore traîner sur les places lorsque nous arrivons, à la recherche de "trésors"... Il en a déjà ramassé pas mal, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est efficace, quand il veut !


Je vais ensuite reprendre possession de mon camion. Mais en entrant :

Les coupables sont vites trouvés : un placard que j'avais mal fermé, et un casier dont la fermeture est moins solide que les autres et que j'avais trop chargé ! Je le saurai pour la prochaine fois !


Autre aléa du voyage : je vois par terre un peu d'eau (du moins c'est alors ce que je suppose) qui a coulé. Je me demande bien d'où elle peut provenir... Je comprendrai mieux en ouvrant le frigo : non seulement il y en a partout dans le bas du frigo, mais en plus je réaliserai que ce n'est absolument pas de l'eau ! Indice photographique :

Eh oui, je ne sais pas comment ça a pu arriver puisque la bouteille était fermée, mais voici la responsable ! Habituellement je mets toujours les bouteilles dans le bac à légumes pour le voyage, même lorsqu'elles sont fermées. Là, je m'étais dit "Bah, je peux les laisser sur l'étagère du bas du frigo, ça ne changera rien..." Eh bien... apparemment si ! xD
Pour nettoyer le frigo il faut déjà être branchés en eau. J'entends justement un bruit d'eau qui coule dehors : c'est un tuyau qu'Augustin avait mis là pour moi mais qu'il n'avait pas raccordé au camion. Comme ils ont mis l'eau ça coule par terre, mais gentiment. Je prends donc le tuyau et le branche sans problème. Et tout à coup, je me dis que je vais déjà rincer mes mains pleines de bière-qui-pue dehors. Je me mets donc en devoir de débrancher le tuyau que je viens juste de mettre. Didier me voit et me prévient "Attention à la pression", je lui réponds que je viens juste de le raccorder, et là... splatch ! Effectivement, la pression est beaucoup plus forte qu'il y a deux minutes quand l'eau s'écoulait par terre, me voici bien "rafraîchie" ! Heureusement il fait plutôt très chaud, cette petite douche n'est donc pas trop désagréable !



Le soir Carole a l'idée de commander des pizzas et fait tourner la proposition, plusieurs personnes suivent donc le mouvement. De mon côté, occupée à installer le camion, je ne suis pas au courant. En discutant un peu plus tard avec Maurice je réalise que je suis la seule à qui on ne l'ait pas proposé, je dis donc bien fort que "NON NON, C'EST PAS GRAVE, J'AI BIEN COMPRIS QUE PERSONNE NE M'AIMAIT ET NE PENSAIT A MOI DANS CE CIRQUE !!!"
Bien entendu je plaisante, d'autant plus que je n'en aurais pas commandé, étant actuellement en pleine phase "je vide mes placards et termine les restes avant de partir". Néanmoins, Gabrielle arrive un quart d'heure plus tard avec une assiette de deux parts de pizzas. Elle ajoute que sa mère "s'excuse flatement" (petite erreur de langage qui nous fait bien rire!). Bon bin... merci Carole, alors ! Mais c'était pour rire, hein, je ne râlais pas pour de vrai !

En parlant de Carole, petite galère : ils viennent de trouver ce qui causait les multiples coupures d'électricité, chez eux... le frigo ! Qui est maintenant... mort... Evidemment il était bien rempli puisqu'ils avaient fait des grosses courses hier... ce ne serait pas drôle, sinon... Il leur faudra donc dispatcher leurs réserves chez les uns et les autres pour ne pas qu'elles se perdent !
Dimanche matin une horde de voitures arrive sur le parking où nous sommes installés : c'est apparemment ici que les gens se garent pour aller au grand marché de Montataire du dimanche... Je crois qu'on leur a un peu pris la moitié des places ! Et à "l'heure de pointe", légère pagaille !


Entre ça et le bazar que nous avons mis hier en centre-ville (oui parce que c'était galère pour nous, mais j'avais omis de dire qu'on a bien bloqué les rues, aussi, avec tous nos convois... notre arrivée a été remarquée, c'est le moins qu'on puisse dire !), je crois que les habitants de Montataire se souviendront de nous !
Ce matin Bernard, Sylvie, Didier, Augustin et Léon sont partis pour un festival de cirque, la journée sera donc trèèès calme ! Les quatre petits jouent tranquillement aux légos, bien emmitouflés car le temps est beaucoup moins ensoleillé qu'hier.



Je trouve également de nouvelles traces des trouvailles et du "bricolage" d'Hubert :


Je bosse la majeure partie de la journée, j'ai la tête un peu farcie à la fin mais je suis contente, j'ai bien avancé ! En allant faire les dernières photocopies dans le camion de Carole j'aperçois un petit attroupement devant chez Mamie Monique... qui a renoué depuis peu avec la tradition des crêpes le dimanche, pour notre plus grand bonheur ! Elle m'en propose, je commence par décliner la proposition car je viens juste de goûter, mais... "Enfin tu vas bien en prendre quelques unes, tu ne vas pas me laisser avec les crêpes sur les bras, j'en ai fait pour tout le monde!". Bon... je m'incline... sans trop me forcer d'ailleurs, car je sais très bien que même si je ne les mange pas maintenant, elles feront très bientôt mon bonheur ! Elles font en tout cas celui de Marius :


C'est drôle, je ressens aujourd'hui mes premiers vrais pincements au coeur, notamment avec Marius... Je mesure le peu de temps qu'il me reste avec les enfants et la profondeur de mon attachement...
Allez, haut les coeurs, un petit Scrabble avec Jean et Gigi et tout va mieux ! Surtout quand Jean décide de faire n'importe quoi avec les capsules des bouteilles de bière !


Je me remets ensuite au boulot, et, alors que je termine d'envoyer des contrôles aux profs d'Augustin et Léon, minuit sonne au loin... il serait peut-être temps d'aller me coucher ! Je m'apprête à éteindre et décide d'aller "juste jeter un dernier coup d'oeil à mes mails avant de dormir" : c'est là que je vois qu'un de mes envois a loupé... du coup j'essaie de le renvoyer, mais mon ordi plante... grrrrr ! Mais POURQUOI suis-je allée voir ces maaaiiils ?! Je finis par réussir à le renvoyer (mais en trois fois car c'était trop lourd, et qui dit lourd dit long à envoyer, forcément...) Bon bin il est minuit et demie, maintenant ! Je crois que je peux aller au lit ! Qui c'est qui va avoir du mal à se lever demain matin pour le montaaaage ?... xD