Lundi matin je me réveille d'humeur assez moyenne : couchée trop tard hier, pas envie de faire mon sac, je n'arrive pas à me lever... Je jette un coup d'oeil par la fenêtre et là je vois le vilain temps dehors, les flaques, la toile du chapiteau luisante de pluie, les rafales de vent...

Bon, OK, OK, j'arrête de me plaindre ! Je ne vais pas aller démonter sous la pluie, moi ! xD
La dernière matinée d'école est bien speed, comme prévu : faire passer les dernières évaluations envoyées ce week-end par les profs de Léon et Augustin, boucler les cahiers de vie, revoir une dernière fois les notions qui devaient être bien sues pour le retour en classe... sans oublier de ranger le matériel de l'école, faire les cartables des enfants, donner ceux de Gabrielle et Hubert à Carole... tout en terminant l'école un peu plus tôt puisque le démontage est fini vers 11h15... et sans oublier de bien ranger le camion, vider les toilettes et préparer mes affaires puisque je ne fais pas la route de retour avec eux ! Ah oui, j'oubliais aussi : le débarquement de deux journalistes de France 3 qui avaient lu l'article de la semaine dernière dans le journal et qui venaient voir s'il était possible de filmer la classe et nous poser quelques questions... Vaste programme en quelques heures, n'est-ce pas ?! (oui, bon, je vous l'accorde, il y a là-dedans une chose que j'aurais pu faire dès hier soir au lieu de boire des coups et bavasser avec Pierre-Yves et Jean : faire mon sac !)
Après le démontage chacun range son convoi puis nous allons manger un bon repas préparé par les gars de la ville. Dans la série "spécialités culinaires", après les bretzels je demande la flammekueche !

Et là je peux vous dire que c'est une sacré organisation...
Une personne est chargée de les préparer "à la chaine" :

Ils ont apporté deux fours pour les faire cuire :

Et il n'y a plus qu'à déguster !

Marius fait office de goûteur et a l'air conquis !

Nous nous régalons et sommes comme des pachas : les tartes flambées disparaissent fort vite, mais elles sont aussi remplacée assez rapidement. Nature ou au munster... entre les deux nos coeurs balancent (c'est pour cela qu'on va les goûter à plusieurs reprises !).
Tout le monde se régale: après le froid du démontage et avant la route, ça fait du bien !



A un moment nous réalisons qu'il manque toujours une part quand ils nous apportent les tartes sur les tables. Nous finissons par démasquer le coupable...

Mais qui est-ce ?...

Eh oui, c'est Didier le malin qui est allé "à la source", près des fours, et qui prélève son impôt en nature à chaque fois qu'une tarte en sort !
Le moment de partir est bientôt là : ils ont quand même un peu plus de 300 km à faire avant de se poser à Chalons ! Pour ma part je reste à Strasbourg : à la base nous ne devions partir que mardi matin, mais la voyage aller, déjà un peu éprouvant, a fait comprendre à tout le monde que c'était plus raisonnable de rouler sur deux jours. Il a donc été décidé que le départ serait avancé à cet après-midi, avec une pause à Chalons (comme à l'aller). Sauf que j'avais déjà pris un billet de train pour mardi matin, pour partir en Bourgogne chez mes parents, et que c'était très compliqué de le modifier. Je me suis donc débrouillée pour squatter chez une copine strasbourgeoise ce soir, ce qui va me permettre, une fois n'est pas coutume, de photographier le départ Morallès de l'extérieur.
Voici d'abord Didier et son convoi :

Il faut savoir que le trottoir pour sortir de la place est très très haut, il est donc nécessaire de mettre des euh... j'ai oublié le mot, en gros des planches de bois qui permettent de faire une petite marche intermédiaire. Pendant ce temps les gars de la commune gèrent la circulation.

Pierre-Yves les met en place et les bouge selon les manoeuvres des camions, je crains un peu qu'il ne se fasse écraser !

Jean repartant directement en Suisse cet après-midi et Yann n'étant pas là, c'est Hélène qui conduit le Daf :

Pour une fois Mamie Monique ne conduit pas son convoi : c'est Gino qui s'en chargera pour la première partie, jusqu'à Chalons. Mon petit doigt me dit que la CB va encore bien marcher!

Bernard guide Sylvie :

Viennent ensuite Bastian et Julie (d'ailleurs j'ai bien rigolé en découvrant cette photo, je n'avais pas vu sa grimace au moment où je l'ai prise !)

Avec Pierre-Yves nous nous moquons un peu de Jean, qui est très inquiet pour sa Princesse, à cause du haut trottoir et du risque que ça racle à l'arrière. Il surveille la manoeuvre de son convoi anxieusement !

Bernard part en dernier : les planches sont rangées vite fait dans la remorque...


Et voilà ! Bonne route les Morallès !
Pierre-Yves nous accompagne, Jean et moi, à Strasbourg : lui a un train en fin d'après-midi, et je dois attendre que ma copine ait fini sa journée de boulot. Au départ je voulais me promener dans Strasbourg, aller voir la cathédrale... et puis finalement, je l'avoue : nous décidons à la place d'avancer en direction de la gare et de trouver un endroit pour boire un thé bien chaud, vu le temps tout pourri !
Nous verrons quand même de beaux exemples d'architecture en nous baladant, avec des ruelles étroites et des maisons à colombage de toutes les couleurs :






Nous tombons finalement sur un salon de thé nommé "Le Thé des Muses", que je conseille vivement à tous ceux qui passeraient par là.

Il y a un nombre impressionnant de thés proposés : thés noirs, thés verts, thés blancs, thés fumés... et classés par pays, s'il vous plaît ! En plus contrairement à ce que je craignais les prix sont très raisonnables, et on peut acheter sur place le thé qu'on a bu. D'ailleurs je craque et repartirai avec deux paquets de thé vert...
En repartant je passe devant la Place Gutenberg, avec cet impressionnant bâtiment (c'est la Chambre de commerce, construite en 1585) :

Sur la place, une statue attire mon oeil :

J'ai découvert après quelques recherches que cette statue de Gutenberg a été en partie érigée en raison de la rivalité entre Strasbourg et Mayence, qui revendiquaient toutes deux d'être le lieu de découverte des caractères mobiles par l'imprimeur. Réalisée par David d'Angers, elle a été Inaugurée en 1840 lors de trois jours de festivités.
Gutenberg tient à la main une épreuve d'une page imprimée de la Bible sur laquelle est inscrite une phrase extraite de la Genèse : "Et la lumière fut".

Sur le socle sont placés quatre bas-reliefs de bronze illustrant les bienfaits que l'imprimerie a apporté à de grands hommes, en lien avec les quatre continents (l'Océanie n'apparaît pas encore).
L'Europe :

L'Asie :

L'Afrique :

L'Amérique :

Pour ceux que cela intéresserait particulièrement, je vous conseille la lecture de cette page, qui m'a apporté un certain nombre de renseignements et décrit très bien (tout en bas) les quatre bas-reliefs : acpasso.free.fr/archives/photosdiverses/Le%20monument%20de%20Gutenberg.pdf
Eh oui, c'est pas tout ça mais je vous rappelle que la météo est vraiment mauvaise, nous n'allons pas rester sur cette place pendant une heure, même si c'est fort intéressant ! En effet il y a du vent et une petite bruine et je ne me suis pas assez couverte ce matin, je me demande si je ne suis pas en train de prendre froid... Direction, donc, la cathédrale, qui est justement sur le chemin de la Poste (c'est là que travaille ma copine).
Il faut déjà savoir qu'il est à peu près impossible de faire rentrer entièrement la cathédrale dans une seule photo : trop haute et pas assez de recul puisqu'elle est entourée de vieux bâtiments.

En voici un assez remarquable :

Les toits sont très particuliers, j'en ai vu plusieurs de ce type pendant ma balade, c'est comme s'il y avait plusieurs étages en dessous.


La cathédrale a une allure très particulière, certainement déjà en raison du matériau de construction (du grès des Vosges, qui va du rose au brun), mais aussi en raison de son côté "dentelle".

Petit jeu, pour commencer : où est Charlie ?...

Ici !

Un peu plus loin, des femmes inquiétantes, pour ne pas dire avec un je ne sais quoi de démoniaque...

Après quelques recherches je découvrirai qu'il s'agit des Vices (en face étaient situées d'autres statues de femmes, les Vertus, qui bizarrement m'ont fait beaucoup moins d'effet !)
Je ne vous montrerai pas des tonnes de photos de l'intérieur pour plusieurs raisons : déjà je n'ai pas eu beaucoup de temps pour visiter la cathédrale puisque j'avais rendez-vous une petite demi-heure plus tard. Ensuite, il y avait beaucoup, mais vraiment beaucoup de monde, avec des cars entiers de touristes et des classes fort nombreuses. Enfin, mais j'y reviendrai plus tard, ça manquait pas mal de lumière donc la moitié de mes photos étaient complètement floues...

Saint Roch, Saint Maurice et Saint Nicolas :

Saint Nicolas (re!), Saint Pancrace et Sainte Catherine :

La rosace, qui a la particularité d'être formée d'épis de blé :


Venons-en maintenant à ce que je n'ai PAS aimé dans cette cathédrale : cette vague impression d'être à Carrefour ou Disneyland. Certes je force le trait, mais j'ai horreur d'avoir le sentiment qu'on est en train d'essayer de me vendre quelque chose. Je peux concevoir que cette grande et belle cathédrale ait besoin de fonds pour être entretenue, mais de là à mettre des stands de vente de babioles à l'intérieur... (tout en mettant des panneaux "lieu de culte, veuillez respecter le calme"...)


Et le pire était peut-être certains endroits très sombres, ne permettant pas de voir des oeuvres semblant pourtant magnifiques, et équipés de ces jolies petites machines :

La culture, selon moi, devrait rester gratuite et accessible à tous autant que possible. Que cette cathédrale entraîne de très lourds frais d'éclairages je peux le concevoir, mais il devrait quand même y avoir d'autres moyens de les gérer, non ?... Bref, je ressors un peu frustrée, ce qui ne m'empêchera pas de reprendre quelques photos à l'extérieur !







Je me dirige ensuite vers mon point de rendez-vous, remarquant au passage que Strasbourg est l'amie des vélos : il y a beaucoup de pistes cyclables et d'aménagements pour eux, c'est chouette !


Je retrouve un magasin devant lequel nous avions marqué une pause tout à l'heure avec Jean : il avait souhaité faire une petite dédicace à Gino avec ces quelques bouteilles... Je transmets !



Quant à moi, une affiche me fera bien rire :

Dernières vues de Strasbourg, chopées au hasard des rues :










C'est promis, un jour je reviendrai, mais seulement quand il fera beau !
En attendant, rendez-vous début mai pour de nouvelles aventures avec les Morallès : direction Lussac-les-Châteaux, puis Saintes !

Edit : et voici la vidéo du reportage de France 3, en bonus !