Dimanche je prends en photo dans le petit chapiteau quelques travaux réalisés par les enfants des écoles du quartier et affichés là par leurs enseignants. Un premier travail me plaît particulièrement, sur le thème de l'école rêvée. Les enfants ont écrit une ou plusieurs phrases commençant par "J'aimerais que mon école..." et l'ont illustrée.
En voici quelques exemples, qui m'ont séduite par leur inventivité, leur simplicité, leur poésie...
J'aimerais que dans la classe on installe une balançoire, un toboggan autour d'un géant crayon et des chaises en forme de lettres.

J'aimerais que dans la cour de mon école on y plante des arbres avec des passages secrets, des cabanes sur les branches et que l'on grimpe à l'aide d'une échelle dans les arbres.

J'aimerais que mon école soit multicolore.

J'aimerais que dans la cour des girafes se promènent en liberté, des voitures pour enfants et des balançoires.(désolée, pas de photo de ce dessin...)
Je retrouverai d'ailleurs ce souhait de voitures si souvent dans les textes que je me demanderai d'où vient cette obsession : "des voitures dans la cour pour que les enfants montent dedans", "une voiture dans la classe", "des voitures pour les enfants"... Que se passe-t-il à Montigny-lès-Cormeilles avec les voitures ?! XD
D'autres panneaux présentent un travail sur les droits des enfants, dont un dessin me fera beaucoup rire. Il y a à chaque fois un dessin présentant la façon dont se passent les choses lorsque les droits des enfants ne sont pas respectés, et un second qui montre la situation telle qu'elle devrait être. Or, dans le chapitre "Chaque enfant doit être correctement nourri et soigné", voici un dessin très marrant :

J'adore le côté "Personne ne vient m'aider je suis malheureux" avec l'autre qui sort d'on ne sait où et qui dit "Salut", et le second dessin qui fait genre "Youpiii, j'ai une fausse jambe, c'est trop bien!". :-D
En début d'après-midi je prépare un gâteau pour après le spectacle. Au menu : gâteau au yaourt amélioré, goût banane-chocolat. Ce matin j'avais un peu la flemme de retourner faire des courses, hésitant à céder à la facilité d'aller glaner à droite et à gauche les ingrédients manquants (banane, chocolat et yaourt). J'ai finalement réussi à me bouger pour aller faire ces trois courses... ce qui, finalement, ne m'empêchera pas d'aller chercher un oeuf chez Carole (complètement oublié d'en prendre!), un saladier chez Jean (celui que j'avais a disparu!), et de l'huile chez Hélène (je n'ai que de l'huile d'olive et je ne suis pas sûre que ce soit terrible dans un gâteau !)... Oui, bon en fait il me manquait un peu les trois quarts des ingrédients, à part la farine et le sucre je n'avais pas grand-chose ! XD
Mais l'aventure épique de ce gâteau ne s'arrêtera pas là. En effet, puisque je n'ai momentanément plus de four, je vais le faire cuire chez Yann. Il y est depuis une dizaines de minutes lorsque Yann vient me voir : "Dis, ça sent un peu le cramé, chez moi... J'ai baissé le thermostat mais faudrait peut-être que tu ailles voir ton gâteau, quand même". Il en profite pour me dire "Fais gaffe, tu avais laissé mon saladier de pommes et des papiers sur le dessus du four, il ne faut pas parce que ça chauffe vachement, donc quand tu fais cuire quelque chose vérifie bien qu'il n'y a rien au-dessus." Oups... Désolée !
Je vais voir mon gâteau, et en effet il a eu un peu chaud sur le dessus, mais rien de grave. Je m'aperçois alors qu'on peut choisir de ne chauffer que par le haut, ou que par le bas : super, me dis-je, je vais mettre uniquement par le bas, ça évitera que le dessus continue de chauffer trop fort. Sauf que... je me retrouve face à une énigme en observant les boutons de réglages (et évidemment Yann ne peut pas m'aider car le spectacle est en train de commencer!) :

Bin oui, le trait qui se trouve sous ou sur les flammes, il est censé représenter quoi ?... Les résistances du four ou le plat ?! Parce que du coup ça donne carrément l'inverse ! Je choisis un des réglages en essayant d'être logique, je ne sais même plus lequel d'ailleurs, mais ce qui est sûr c'est que ce n'était pas le bon ! En effet je repars dans mon camion et me dis que je reviendrai d'ici un quart d'heure. Un quart d'heure plus tard, donc, à peine suis-je sortie de mon camion qu'une odeur de brûlé tire la sonnette d'alarme... En allant chez Yann je crois Catherine, qui me dit "Eh, ça sent pas un peu le brûlé, là ? Y'a pas un truc qui crame ?..." Je lui réponds "Si si, et je crois bien que c'est moi, j'y vais justement..." Et bien sûr, en entrant dans la caravane de Yann... ça pue bien, et il y a un gros brouillard gris ! J'éteins tout (tiens, ce n'était donc pas ce bouton mais l'autre...), sors le gâteau et patiente quelques minutes en ouvrant bien grand porte et fenêtres pour dissiper le nuage et l'odeur... Je crois qu'il ne va pas me reprêter son four, si je continue ! XD
Je crains que le gâteau ne soit immangeable...

Finalement après l'avoir laissé refroidir je couperai, dans le sens de la longueur, son chapeau brûlé (il est carbonisé sur un bon centimètre d'épaisseur, quand même!), et malgré son apparence pelée il sera quand même très bon !

Lundi, dernier jour de classe : pour terminer le programme de chacun, c'est maintenant ou jamais ! Pendant la récréation je prends Augustin en photo car je ne vous l'ai pas encore dit mais, grande nouvelle, cette semaine il est allé avec sa cousine Julie chez le coiffeur et s'est fait couper les cheveux ! Admirez un peu le nouveau look :

Mardi matin, enfin, c'est le départ et la fin de cette dernière tournée de l'année 2011. Juste avant de partir je prends une petite photo souvenir du sol qu'on a bien bousillé par endroits avec les roues du camion... ça me rappelle un pauvre stade de foot à Neerpelt en 2009, tiens !

Pour démarrer Sylvie aura d'ailleurs du mal et devra forcer un peu sur l'embrayage, ce qui engendrera une bonne odeur de cramé qui nous inquiétera quelques minutes avant que nous comprenions d'où elle vient. Sur le terrain de sport à côté c'est séance d'endurance pour les collégiens. Et voilà, au revoir Montigny-lès-Cormeilles !

Firmin fait le voyage avec Sylvie et moi, il m'apprendra un super jeu pour passer le temps en voiture (enfin là en camion, plus exactement!) : il faut être le premier à avoir vu ET donné la vitesse indiquée sur les panneaux de limitation qu'on trouve au bord des routes. Je discute en même temps avec Sylvie et ne suis pas très attentive, il me bat donc à plates coutures sur les trois premières manches ! Ceci dit, pour être tout à fait honnête, je dois bien avouer qu'il a aussi une vue perçante et que même si j'avais été plus concentrée, je ne suis pas sûre qu'il n'aurait pas gagné !
Quelques images de la route, qui se fera assez vite, avec entre autres ma découverte que Chambourcy est une vraie ville et pas juste une marque de yaourts :

La chapiteau des Zavatta malheureusement vu de loin mais qui avait l'air très beau :

La route, plutôt dégagée :

Léon, comme toujours dans le camion de Bernard :

Un petit clin d'oeil à mes copains les Melons :

Un bâtiment apportant une petite touche de couleur dans ce paysage bien monotone :

Une prison... qui donne juste envie de se pendre (au passage, si vous avez deux minutes, allez donc lire cet article sur le rapport de l'Observatoire International des Prisons qui montre bien comme c'est aussi moche dedans que dehors : www.lepoint.fr/societe/l-oip-denonce-les-conditions-de-detention-et-l-utopie-de-la-lutte-anti-recidive-07-12-2011-1404847_23.php ):

La route encore :

Le joli convoi de Didier qu'on peut admirer à loisir pendant qu'il nous double :

Et enfin encore un autre cirque qui apparaît au détour d'une route : ça pousse comme des champignons les chapiteaux !

Voilà, ici s'achève cette année 2011. Si vous vous ennuyez trop n'hésitez pas à revenir sur le blog de temps en temps car je l'alimenterai sans doute avec du bric à brac de mes fonds de tiroir (lectures de livres, petites histoires...). Et pour ceux qui ne veulent que les récits de tournées : bonne fin d'année à tous, et rendez-vous en 2012 !