Mercredi matin je commence par retrouver le cadeau de Gabrielle (que je pensais avoir oublié à la caisse du supermarché)... dans le frigo ! Sachant que c'est un stylo et qu'il n'a rien à faire là-dedans, je me dis qu'effectivement, je devais être bien fatiguée en rentrant !
Cet après-midi je vais faire des heures supp' car avec Didier nous avons prévu d'emmener les enfants... à la Tour Eiffel ! Nous partons dès midi, juste après l'école, avec un pique-nique. L'idée est de le manger au premier étage pour faire une petite pause (oui, parce qu'on a prévu de grimper les deux premiers étages à pied, bien entendu!), et si la queue est trop longue ça nous fera patienter. Sur la route Hubert nous en fait une bien bonne : les enfants sont en train de discuter de la Tour Eiffel et de Paris (j'ai fait faire une petite recherche à Gabrielle et Augustin sur le sujet en classe, ce matin). Un des grands (Léon, je crois), dit que Paris est la capitale : "Et c'est la capitale de ?... de ?..." Et Hubert de répondre : "La capitale d'imprimerie ?" XD
Un peu plus loin nous croisons la route d'un camion de La Poste, Firmin est ébloui et ne s'en remet pas.

"Et vous avez vu ? Il y avait même l'adresse d'un site internet, dessus ! Je ne savais pas qu'il y avait un site internet de La Poste, il faut que j'aille voir en rentrant, ça se trouve ils disent comment je peux faire pour devenir facteur ! " Comme quoi, cette idée fixe ne le lâche pas, pour le moment !
Didier prend les Champs Elysées pour que les enfants voient en vrai à quoi correspond la fameuse chanson, nous passons devant l'Arc de Triomphe, croisons un restaurant dont le nom retient notre attention, et enfin la voilà, au loin : la Tour Eiffel !

Nous tournons en rond un certain temps pour rejoindre un parking indiqué par le GPS de Didier mais que nous ne trouverons finalement jamais... Du coup il nous débarque juste devant pour aller chercher tranquillement une place ailleurs, tandis qu'avec Mamie Monique nous ferons déjeuner les enfants (la route était assez embouteillée, il est pas loin de 13h30 et ils commencent à avoir très faim!). Comme il y a un peu de queue je décide de commencer à la faire tout en mangeant mon sandwich, pendant que Mamie reste sur un banc avec les enfants. Et alors là, il faut bien le dire... c'est un peu un sketch !
Déjà, j'ai bien repéré qu'il y a la queue des "avec tickets", et celle des "sans tickets". Je vais donc dans la seconde, et commence à manger tout en avançant tout doucement.

Quelques minutes plus tard un écran attire mon attention, indiquant une visibilité réduite au sommet (pas de bol !), mais également... "billets à entrée immédiate", et surtout "ascenseur uniquement" ! Ah bin non ! Nous on veut monter les deux premiers étages à pied, et ne prendre l'ascenseur que du deuxième au troisième !

Je demande au vigile qui est là si j'ai bien fait erreur, il me répond par l'affirmative et je sors donc de la queue. Je me dirige alors vers le pilier sud, qui indique "Visiteurs sans tickets, escaliers" :

Ouf, ici il y a déjà moins de queue ! Mais... ici les tickets sont aussi "à entrée immédiate", et tous les visiteurs doivent être présents lors de l'achat. Bon... c'est pas comme si je venais de perdre un quart d'heure à manger debout pour rien ! Je retourne voir Mamie et les enfants (qui m'ont l'air passablement excités et ne semblent pas avoir mangé assis non plus!), je commence à lui expliquer l'histoire des entrées et juste à ce moment-là Didier nous téléphone pour nous dire qu'il a trouvé un endroit où se garer et qu'il nous rejoint sous la Tour Eiffel. Le voilà !

Nous faisons la queue (heureusement ici c'est très rapide) et nous séparons de Mamie Monique, qui ne le sent pas trop de grimper les 704 marches menant au deuxième étage à pied : elle prendra l'ascenseur et nous nous retrouverons là-haut.
Il y a un détecteur de métaux à l'entrée et, si je le passe rapidement avec les quatre plus petits, ce n'est pas le cas de Didier, Léon et Augustin, qui passeront un certain temps à vider leurs poches, sonner à nouveau, chercher ce qui ne passe toujours pas, le trouver, repasser, resonner... Un vrai sketch ! Il faut dire qu'entre la monnaie, les ceintures, le chapeau plein de pin's de Léon et tout le tas de bazar qu'ils traînent dans leurs poches... on pourrait ouvrir une quincaillerie !

Ce qui est plus embêtant, c'est que Léon a emporté son super couteau multifonctions (je crois qu'il l'a eu à son anniversaire), un truc du genre :

Or, impossible de rentrer avec, Plan Vigipirate et bla bla bla... Le gars de la sécurité lui suggère d'aller le planquer dans un des bacs à fleurs situés à l'entrée et de le récupérer à la sortie. Léon s'exécute et nous voici enfin partis pour l'ascension des marches jusqu'au premier étage ! C'est marrant car je pensais que ce serait plus fatigant que ça, en fait nous arrivons assez vite. Didier voudrait qu'on fasse des pauses dans les escaliers pour profiter du paysage, mais comme je me sais sujette au vertige j'évite soigneusement de regarder autre chose que les marches car je sais que dans les escaliers on ne se sent pas "protégé" à cause du vide partout autour, qu'on aperçoit à travers la structure métallique. Je regarderai autour de moi quand je serai arrivée sur un étage grand, opaque au niveau du sol et sur lequel on peut s'asseoir si on est pris de vertige ! Augustin (qui a lui aussi facilement le vertige) a tendance à regarder autour et plus il monte, plus c'est difficile pour lui. Heureusement nous arrivons rapidement au premier étage, où nous faisons une petite pause photo et lecture de panneau d'informations.

En regardant en bas nous voyons, d'un côté, un très joli jardin :

Et de l'autre... la queue pour monter en ascenseur, avec Mamie Monique dedans ! (si si, regardez bien, elle est là, devant le store jaune, juste entre "ticket" et "office")

Les enfants l'appellent de toutes leurs forces, je souris devant leur candeur et en fait... elle les entend et se retourne pour nous faire coucou ! Je n'aurais pas pensé que ce soit possible !
Nous entamons ensuite la deuxième série d'escaliers : pour ma part je me sens mieux et arrive même à lâcher la rampe, mais pour Augustin c'est de pire en pire : il s'y agrippe des deux mains et je commence à me demander s'il arrivera au bout ! Au deuxième étage nous rejoignons donc Mamie et faisons une petite séance photo car elle n'a pas envie d'aller jusqu'au troisième étage avec nous : le deuxième lui convient tout à fait !

Pour notre part, nous achetons des tickets et commençons la queue pour prendre l'ascenseur : en effet, on ne peut rejoindre le troisième étage que par ce chemin, cet escalier étant interdit au public. En même temps on peut le comprendre : si nous avons grimpé 704 marches et 115 mètres pour les deux premiers étages, il faut savoir qu'il y a encore 961 marches et 161 mètres jusqu'au troisième ! On s'en rend compte dans l'ascenseur : la montée semble bien longue et je dois avouer que c'est assez angoissant ! J'évite de regarder à l'extérieur de la cabine et prend une photo du plafond transparent qui laisse apercevoir le sommet qui se rapproche, quant à Augustin il tente tant bien que mal d'oublier l'endroit où il se trouve !

Heureusement, arrivés en haut nous sommes plutôt fiers de nous : nous avons réussi à vaincre notre vertige et la vue en vaut la peine (même si, il faut bien l'avouer, le brouillard nous empêche de voir très loin !). Nous observons la Seine, repérons au loin l'Arc de Triomphe que nous avons vu de si près tout à l'heure, prenons en photo le Champ de Mars et le Trocadéro...

Ce sera aussi l'occasion de remarquer que le Musée du quai Branly est très beau vu d'en haut, et qu'on peut y voir un masque géant, sur le toit !

Le dernier étage de la Tour est également doté d'une vitre permettant de voir la reconstitution du bureau de Gustave Eiffel : il y apparaît avec Thomas Edison, le phonographe que ce dernier lui avait offert, et sa fille Claire.

Et enfin, un petit bar permet de déguster une coupe de champagne pour la modique somme de... 10 à 20 euros ! So chic, so romantic, so frenchie ! XD

Le enfants nous feront bien rire : ils ont aperçu derrière la rambarde des pièces et des gants, et se mettent en devoir de les récupérer... On les amène au sommet de la Tour Eiffel et eux, tout ce qu'ils veulent, c'est récupérer trois pièces de vingt centimes ! Ah bravo !

Une dernière petite photo, et hop, c'est parti pour la descente :

Bizarrement ce sera peut-être justement la descente qui sera le moment le plus difficile. Pour commencer, on n'a plus de but motivant à atteindre. Ensuite, on ne fait pas vraiment de pause au milieu et on descend les deux étages coup sur coup. Et pour finir, je pense que le contre-coup de la montée se fait sentir, nous sommes plusieurs à avoir les jambes qui flageolent, et Hubert, qui était plutôt devant en montant, traîne un peu.
Nous retrouvons Mamie Monique en bas, qui a acheté un petit porte-clés Tour Eiffel pour chaque enfant, et je vais vite acheter des cartes postales pour les cahiers de vie. Lorsque je reviens c'est le drame : Léon n'a pas retrouvé son couteau multifonctions... Quelqu'un est passé par là... Il est tout triste et rien ne parviendra à le faire sourire jusqu'au soir...
Autre mauvaise surprise : Didier a réalisé tout à l'heure que, tout heureux d'avoir trouvé un endroit où garer le bus pas trop loin de la Tour, il avait complètement oublié de prendre un ticket de stationnement. Et évidemment, lorsque nous revenons au bus... une prune !
Bah, gardons plutôt en mémoire ce chouette moment en regardant la belle photo que Didier a faite avant de repartir :

Et rien que pour vous, les coulisses de cette photo : on s'est demandé s'il n'allait pas devoir s'allonger par terre pour faire rentrer la "Dame de Fer" dans le cadre !

En rentrant au chapiteau (vers 17h30 : encore quelques embouteillages!) je tente de faire un peu de fil pour me vider la tête avant de me mettre au travail car pour les ateliers ils ont installé le petit fil. En réalité je battrai le record de la plus courte durée d'entraînement ! Comme Julie est déjà dessus je m'occupe en attendant qu'elle ait fini (mais cette "pause" abaisse quelque peu ma motivation), quand je monte dessus je sens bien que je suis moyennement combative, en plus il est très mou à cause du sol dans lequel il est planté et mes jambes, fatiguées par les escaliers, sont toutes tremblantes. Au bout d'un quart d'heure à peine j'arrête les frais. Booouuuh la paresseuse ! Oui, enfin en attendant la paresseuse va se remettre au boulot, parce qu'avec le retour tard lundi soir et le mercredi après-midi à la Tour Eiffel je n'ai pas vraiment eu le temps de m'avancer et je suis bien à l'arrache. Je sens que ce week-end va être grandement attendu !