Je retrouve mon petit (grand!) camion avec joie après ces trois mois sans tournée : il n'y a pas à dire, être chez soi c'est bien un moment, mais je commençais à avoir des fourmis dans les gambettes ! Pas de grosse déconvenue cette fois car nous avions descendu le matelas et je n'avais rien laissé qui craigne l'humidité dedans : le savoir vient avec l'expérience ! Il y a juste le frigo qui a été refermé et qui a quelques traces de moisissures à l'intérieur, mais ça part facilement. Les enfants ont dormi dans le camion à Noël avec leurs cousins, ils ont laissé quelques traces de leur passage...


Bruno vient avec nous pour toute la semaine, c'est chouette.
Ce matin j'arrive enfin à trouver quelque chose à faire au moment du départ : Didier, à qui j'ai demandé ce que je pouvais faire pour me sentir un peu moins inutile, me montre comment vider mon tuyau d'eau, et comment le rouler. Grande joie : je ne suis pas un parasite ni une princesse qui attend qu'on lui fasse tout, ouf ! Comme quoi il suffit parfois de peu. Le challenge est maintenant d'apprendre à faire d'autres choses pendant ces moments fatidiques où je ne sais comment donner un coup de main et où je me sens un peu potiche ! Je reste optimiste. :-)
Le départ me plaît, même l'odeur de gazole au réveil m'avait manquée, c'est pour dire !
Je voyage avec Sylvie et c'est un vrai plaisir de retrouver le camion, la route, les paysages, la CB, les péages où certains restent coincés, le déjeuner dans la caravane de Bernard et Sylvie où on se réchauffe avec un bon minestrone...


L'arrivée, comme souvent, est un peu bordélique : Bernard n'arrive pas à joindre celui qui doit nous guider jusqu'à destination sur les derniers kilomètres. Nous en serons quittes pour quelques tours de rond-point, demi-tours et... re-tours de rond-point ! Nous nous garerons finalement sur le bord de la route en attendant notre "sauveur". Cela nous aura permis de voir que nous sommes à quelques pas d'un des fameux magasins "Noz", j'en connais qui vont êtres ravies !


Pour ce qui est de notre emplacement, il faut bien avouer qu'on a connu plus glamour... Nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de cette jolie centrale nucléaire (là on ne voit que deux cheminées mais en réalité il y en a quatre), d'où partent moults lignes électriques qui zèbrent le paysage.

Les camions sont d'ailleurs installés juste à côté de deux gros pylônes... sur le parking d'une zone commerciale, également lieu de rendez-vous d'une bande de djeuns amateurs de musique "boum-boum" et de démarrages en trombe avec crissements de pneus associés. Bah... ça change, c'est bien aussi, la variété !
Comme nous sommes arrivés assez tôt dans l'après-midi, je me mets au boulot tout de suite pour éviter d'y rester jusqu'à minuit ce soir : pari gagné, je termine vers 20 heures (quand même!). J'ai demandé à mon chéri de gérer les repas pour que je ne sois pas trop speed, je profite donc de la jolie lampe à led qu'il a installée dans la douche (vraiment très sombre auparavant, quand le rideau était fermé) pour me détendre pendant qu'il prépare le dîner...

Cette journée se termine comme elle a commencé : bien ! Des rêves pleins de jolis paysages dans la tête...