Le challenge complètement illustré


Noël approche et je suis partie récupérer 3 motos Playmobil© au lbc©cestmoncopain.
La pluie tombe.
La nuit s'est levée.
Je pense à Ingo, à ses défis : me voilà à nouveau lancée pour une photo nocturne, du mouvement, des feux avant, des feux arrière und so weiter...
Je conduis, j'enfreins le code de la route : téléphone au volant, pas pour communiquer, ni pour le GPS, mais pour quelques tirs à la volée, entre freinage et accélération.
Je suis chanceuse, personne ne m'a pécho.
Si le temps avait été clément j'aurais fatigué mon vélo, j'aurais sagement réalisé ma prise, à l'arrêt, les orteils bien ventousés au sol.
Mais ce novembre 2022 est le mois des giboulées, comme cet été fut le temps des canicules et l'automne celui d'un été indien.
Alors, malgré le coût des carburants, j'ai privilégié l'usage des 4 roues à l'huile de mes 2 genoux ou de la douche à l'eau du ciel.
J'ai mes faiblesses...
Aujourd'hui j'en suis presque contente : j'ai capté les essuie-glaces en pleine action... bien au chaud, écoutant une émission radio intéressante.
Voilà le factuel.

Mais ce n'est guère passionnant : faire une histoire d'un truc pareil, ne va pas casser 3 pattes à un canard.
Ce n'est ni une image engagée, ni une image qui prête à la rêverie, pour vous... C'est une image gratuite, qui mériterait la corbeille.
Cependant, je veux défendre mon ouvrage; le rouge saignant qui claque fort, la nuit si bleue, qu'on en oublie le ciel gris trempé de pluie, scotché au dessus de ma tête, le grain de peau du tableau de bord, l'ombre de l'essuie-glace de droite, la ligne de fuite un poil décalée de l'axe, n'est-ce pas somptueux ?

Je ne crois pas que mes fantaisies linguistiques passent avec bonheur la barrière de la traduction, mais tant pis; c'est le deal d'Ingo : une image et ton histoire (réelle ou inventée)... avec risques & périls.

Rien à ajouter.
Rien à enlever.
2047 caractères bien frappés, mise en page incluse

Elle est pas belle mon histoire ?
Passque j'ai un sanglier sur le feu et un Nobel de littérature qui n'attendent que moi.