J'ai connu le vieux village de Saint Paul Trois Châteaux à une époque ou il y avait encore beaucoup d'hirondelles...

Des anciens nids dans la grands rue, déséspérement vides.

...mais il faut bien se rendre à l'évidence, elles ont tendance à disparaitre du milieu urbain, cet été, je me suis promené dans les rues du village, tête en l'air bien sur, afin de "recenser" les nids occupés.
Je dois reconnaitre que mes efforts furent peu récompensés, deux nids occupés prés de la place du marché, c'est tout, les autres nids, surtout dans la grande rue, sont totalement abandonnés et a demi détruits.


L’hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum)
Description: petit oiseau commun des villes et villages, l’hirondelle de fenêtre est facilement reconnaissable, même pour un œil novice. Dos, ailes et dessus de la tête noir-bleuté, ventre et gorge blancs. Elle est reconnaissable à son croupion blanc pur qui contraste avec le reste de son corps plus foncé.
Poids: de 13 à 23 grammes
Envergure: jusqu’29 cm
Où la chercher ?
Comme l’indique son nom, l’hirondelle de fenêtre construit son nid préférentiellement sur nos habitations, le plus souvent au sein des villes et des villages. Son habitat ancestral était constitué de falaises, mais les habitations humaines augmentant, elle y a trouvé un lieu propice à sa nidification, au point de la rendre actuellement quasi-dépendante de nos habitations. Dans les zones moins habitées, on peut encore la rencontrer nichant sur des falaises.
Construit à partir du mois d’avril, il est formé de boulettes de boue cimentées à l’aide de salive. En forme d’hémisphère, il est généralement collé sous un avant-toit ou dans l’angle d’une fenêtre. Les deux partenaires participent à sa construction. Pour cela, ils effectuent de nombreux allers-retours pour aller chercher la boue nécessaire dans les zones humides (bords de cours d’eau,…). Oiseau colonial, il est fréquent de rencontrer de colonies de plusieurs dizaines de nids.

Les hirondelles sont des oiseaux migrateurs familiers qui installent leurs nids près des habitations (traditionnellement dans les granges et étables). Ces oiseaux font partie de la famille des Hirundinidae, dont ils constituent la sous-famille des Hirundininae. Ils symbolisent traditionnellement l'arrivée du printemps, car leur retour d'hivernage en Afrique se fait dès les premiers beaux jours, pour nicher et se reproduire en Europe. Ce voyage de retour représente un périple qui peut dépasser les 10 000 km, avec pour seul carburant quelques grammes de graisse. Dès que les petits sont autonomes, les hirondelles se mettent à préparer la migration suivante en accumulant les réserves de graisse nécessaires. Mais avant d'être autonome, chaque oisillon semble se résumer à un bec tant celui-ci est ouvert. Il attend que ses parents lui apportent de quoi se nourrir. Pour trouver toute cette nourriture, les parents parcourent en moyenne 300 km par jour ; et ce, durant trois semaines.



Comme le pigeon et bien d'autres migrateurs, l'hirondelle retrouve le lieu où elle nichait l'année précédente, lorsqu'elle revient d'Afrique. Ce qui explique peut-être qu'elle ne recolonise que difficilement les villes d'où elle a disparu, même quand les conditions de pollution ou de menaces pour elle semblent avoir diminué.

Ses effectifs connaissent une très forte régression depuis les années 1970 environ, qui tend à s'aggraver : une baisse de 84 % sur 10 ans a été répertoriée pour l'hirondelle de fenêtre (source CRBPO, sujette à interprétation, en raison de variations naturelles de populations existant également, mais jugée préoccupante par les ornithologues). Cette régression pourrait s'expliquer par la raréfaction de sa nourriture unique, les insectes volants (voir l'article pesticides, mais il est curieux de constater que des villes qui se ressemblent en ont pour certaines conservé des populations importantes alors que d'autres ont perdu leurs hirondelles). La présence de nombreux espaces boisés et d'eau dans les villes semblent des facteurs favorables.

Concernant leurs absences sur Saint Paul Trois Châteaux, je vois plusieurs explications dont le manque de points d'eau, ou elles peuvent éventuellement rapporter leurs matériaux pour édifier leurs nids ou alors l'utilisation de pesticide dans les cultures bordant notre village, arbres fruitiers, vignobles qui détruisent les insectes dont elles se nourrissent,

L'automne est arrivé, pas de grands rassemblement d'hirondelles sur les lignes electrique du village annonçant le départ du grand voyage vers les pays chaud, espérons que pour le printemps prochains elles aient la bonne idée de revenir sur notre village, toutes les corniches des maisons du vieux villages sont équipées pour bien les recevoir.
www.hirondelle.oiseaux.net/protection.html